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La lumière dansait dans l'air. Elle étincelait comme des étoiles, au milieu des particules d'eau qui flottaient. Ça brillait presque trop. C'en était éblouissant.
Megumi plissa les yeux. Elle était entourée de nature. C'était... un champ de fleurs ? Et un ruisseau. Elle ne sentait pas l'eau caresser ses pieds nus. Elle ne sentait pas non plus la brise sur son visage.
Derrière elle, une petite cascade glougloutait joyeusement. La nature luxuriante semblait vivante, se mouvant avec grâce au rythme du vent. Un saule pleureur solitaire trouvait sa place au bord du ruisseau.
Devant elle, juste au bord de l'eau, se trouvait une silhouette familière. Un garçon qui lui ressemblait. Il effleurait les feuilles du saule pleureur sous lequel il était. Il aborda un sourire minime en voyant Megumi.
« Jurou...? », murmura Megumi. C'était son petit frère. « Qu'est-ce que- », s'étrangla-t-elle. Elle regarda à nouveau autour d'elle. Personne à l'horizon. Oh. Oh.
« Je... je suis morte ? », en vint-elle à demander. Jurou ne bougea pas. Megumi fit un pas vers lui, mais n'eut pas l'impression de se rapprocher. Un petit son strident et régulier perça ses tympans. Bip, bip, bip, à peu près.
« Nous serons réunis, chère sœur », déclara Jurou.
« Mais pas ici. Pas maintenant ». Il fit demi-tour et commença à partir. Le son s'accéléra.
« Hein ? Comment ça ? Non, Jurou, attends-moi ! ». Elle tendit la main vers lui pour le rattraper.
Un cri s'échappa de la bouche de Megumi. Ses paupières papillonnèrent, aveuglée par la lumière vive.
Elle voulut bouger, mais fut retenue par une douleur inconnue.
- Jurou... murmura-t-elle.
Alors qu'elle ouvrait difficilement ses paupières, elle essayait de comprendre ce qu'il se passait.
Il faisait jour. Trop jour. Elle réussit à bouger un de ses bras pour bloquer la lumière. Une fois ses yeux accoutumés à la brillance ambiante, elle plissa les yeux pour regarder où elle était.
Le plafond était trop blanc. Elle n'avait aucune sensation dans le corps. À côté d'elle, elle entendait le son d'un électrocardiogramme. Elle tourna la tête pour l'apercevoir. Il affichait une fréquence cardiaque plutôt habituelle.
Avec une extrême lenteur, Megumi replaça sa tête vers le plafond. Une odeur désagréable chatouilla ses narines. De l'antiseptique peut-être ? Ça lui donnait envie d'éternuer, mais elle n'y arrivait pas.
