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Le Corbeau resta longtemps au téléphone. Il s'était isolé sur le tout petit balcon de l'appartement de Megumi, sous les regards surpris de la brune et du Baron.
Il semblait si sérieux en parlant au téléphone. Megumi le voyait rarement prendre un sujet avec autant de pincettes. Mais elle ne pouvait pas entendre sa discussion, car le Corbeau avait pris ses précautions en refermant la fenêtre.
À la fin de la conversation, le Corbeau fit une tête bizarre, sans doute suite à des paroles d'Ayame. Megumi essayait de s'affairer dans l'appartement, mais il n'y avait rien à faire. Alors elle se laissa tomber sur le canapé, jetant des coups d'œil furtifs à son ami.
Le Corbeau raccrocha, revint à l'intérieur et se servit une tasse de chocolat chaud que le Baron venait de faire pour sa demi-sœur. Il leur adressa un sourire avant de ressortir sur le balcon et d'appeler une nouvelle personne.
- Il a l'air pas mal occupé, ton ami, fit remarquer Baron.
Megumi haussa les sourcils. « Il est pas comme ça, d'habitude », affirma-t-elle en voyant le sourire du Corbeau s'étirer alors qu'il était au téléphone. Elle l'entendit rire au travers de la fenêtre. Cette fois, le Corbeau était tournée vers elle, la regardant, alors qu'il parlait dans le téléphone. Il ne se départit pas de son sourire.
La brune soupira.
- Je crois que je vais aller me recoucher, déclara-t-elle. Je suis fatiguée.
Elle ne réalisa même pas qu'elle avouait sa fatigue, et encore moins qu'elle s'endormit à peine eut-elle poser la tête sur l'oreiller.
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Les quelques jours qui suivaient étaient passés en un éclair, Megumi alternant sommeil et entraînement. Elle n'osait pas le dire, mais son cauchemar l'avait effrayée.
Le Baron était rentré chez lui après s'être assuré que Megumi allait bien. Et le Corbeau... il était parti en promettant à son amie de venir l'aider au combat. Cette promesse fit un pincement au cœur de Megumi.
Elle pensait avoir oublié sa peur jusqu'à ce que son téléphone ne sonne. La musique était exactement la même que dans son rêve (Cobalt hour, de Yumi Arai). Les paroles se lançaient alors que Megumi regardait, horrifiée, son téléphone à clapet vibrer sur la table.
Tout était pareil.
Elle tenta d'oublier en se rassurant. « C'est comme une impression de déjà-vu... oui c'est ça », pensa-t-elle en tendant la main vers son téléphone. Le prénom de Kakucho apparaissait et Megumi serra les dents. « Ce n'est rien... », chuchota-t-elle avant de décrocher. « C'était juste un mauvais rêve ».
