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Quand Megumi entendit des coups sur sa porte, elle crut d'abord que ce fut son sang qui tambourinait dans son crâne. Mais en fait, sa tête était pressée comme une orange. Elle lui faisait atrocement mal.
Par contre, les coups sur la porte étaient bien réels. Megumi releva la tête avec difficulté, et tomba nez-à-nez avec le visage du Corbeau endormi.
- Ah c'est vrai... chuchota Megumi.
Le soir précédent, le Corbeau s'était rendu compte bien vite de l'état d'ébriété de Megumi et l'avait raccompagnée jusqu'à chez elle. Au moins, l'ivresse de Megumi lui avait permis d'éviter ses questions sans problème. Le Corbeau l'avait ramenée chez elle, et les deux étaient tombés de fatigue. Pourquoi le Corbeau était-il aussi fatigué, qui sait ?
Le Corbeau, lui, ne semblait pas dérangé par les coups insistants sur la porte d'entrée. Il dormait d'un sommeil de plomb.
Megumi se leva, étirant son dos plein de courbatures. Elle attrapa son pantalon de pyjama et l'enfila rapidement.
Jetant un coup d'œil à l'heure, la brune découvrit qu'ils avaient presque fait un tour de pendule. Elle se dépêcha d'aller voir qui était à la porte.
Megumi ouvrit l'entrée et y découvrit le Baron, qui se tourna vers elle avec un sourire.
- Baron ? fit-elle, haussant un sourcil. Qu'est-ce que-
Le Baron fit un léger mouvement sur le côté, laissant apercevoir Izana, accoudé à la rambarde de la cage d'escalier. Il se tourna vers la porte, et dévisagea de haut en bas Megumi.
- On peut rentrer ? demanda le Baron avec un sourire.
Megumi s'écarta, et les deux garçons rentrèrent dans l'appartement. Elle loucha sur Izana, qui passa sans dire un mot. « Espérons que le Corbeau ne se lève pas tout de suite », se dit-elle. « Je ne voudrais pas qu'Izana et lui se battent. Encore ».
- Bon, qu'est-ce que tu as à me dire, Baron ? demanda-t-elle en entrant dans le salon.
Megumi se dirigea vers la cuisine pour se préparer un thé, aussi calmement que possible. Le Baron s'accouda au cadre de la porte.
- Père organise une fête, ce soir, annonça le Baron. Il veut que tu sois là.
La brune jeta un regard en coin à son demi-frère, mais ne répondit pas. Plutôt, elle s'adressa à Izana :
