« Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent » N. MACHIAVEL
PDV Magnus
Une bourrasque de vent glacial s'engouffra violemment dans le salon et fit tomber avec fracas le vase Marcel qui ornait si gracieusement mon piano. Aria — effrayée par le bruit — commença à pleurer depuis son parc de jeux ; je me précipitai vers elle puis la pris dans mes bras afin de la rassurer.
— Hey, tout va bien, Papa est là mon petit cœur, la consolai-je tout en lui caressant ses doux cheveux.
Ma fille se mit à pleurer de plus belle.
Bien...pas vraiment la réaction espérée, pensai-je en regardant avec consternation les débris de porcelaine qui gisaient piteusement au sol.
— Je l'aimais bien ce vase en forme de poing serré, soupirai-je tristement.
À vrai dire, ce dernier n'avait rien d'exceptionnel, c'était surtout son créateur que j'avais trouvé intéressant. Le vase avait été créé par Jonathan ADLER en hommage à Marcel DUCHAMP, l'un des plus grands artistes du XXe siècle. Jonathan étant lui-même un talentueux potier, designer et auteur américain homosexuel, j'avais trouvé que son art avait totalement sa place chez nous pour plusieurs raisons évidentes.
Aria, toujours dans mes bras, continuait à pleurer à chaud de larmes. Je pouvais sentir son cœur battre la chamade contre le mien ; elle avait vraiment été effrayée.
— Ce n'était que le vent Ma Princesse...et le vase... papa est là, lui répétai-je doucement.
Tout en continuant à sangloter, elle leva sa jolie frimousse ruisselant de larmes vers moi et me regarda un instant de ses magnifiques yeux vert-ambré identiques aux miens. C'était comme si elle voulait s'assurer que je lui disais bien la vérité.
Bon oui... je sais que c'est ridicule mais en toute objectivité, je la trouvais très éveillée et très intelligente pour son âge...vraiment en toute objectivité !
Aria se blottit de nouveau dans mes bras et commença peu à peu à se calmer. Un sourire attendrissant étira mes lèvres, je déposai un baiser sur le haut de son crâne.
Le mois de décembre démarrait tristement avec une tempête de neige annoncée pour demain. On ressentait d'ores et déjà les prémices car le vent, impétueux comme jamais, se déchainait sans retenu à l'extérieur mettant au défi les arbres de lui résister. Alec — les cheveux en bataille — descendit précipitamment les escaliers qui conduisaient à notre toit-terrasse.
— Qu'est-ce que c'était que ce br..., commença-t-il avant de s'arrêter brusquement en apercevant les morceaux de porcelaine au sol.
Il écarquilla les yeux.
— Bébé...par tous les anges, le vase Marcel. Je-je suis terriblement désolé. J'aurais dû refermer la porte en allant sur le toit, dit-il en continuant à fixer les débris avec consternation.
Je m'avançai vers lui puis l'embrassai tendrement sur ses délicieuses lèvres rosées. Elles étaient froides à cause du temps qu'il avait passé là-haut. Un frisson me parcourut.
— Ce n'est pas bien grave Mon Amour, on le remplacera, le rassurai-je.
Son petit air triste concurrençait presque celui d'Aria, ils étaient vraiment adorables tous les deux.
Alec, me prit notre fille des bras, l'embrassa tendrement sur le front avant de commencer à lui caresser doucement les cheveux à son tour. Bien que la raison nous échappait, on avait remarqué que ce geste agissait sur elle comme une véritable source d'apaisement.
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De l'amitié à l'amour : Devenir une famille ( Tome 2)
Romance" Je me suis dit que nous avions été trop naïfs et confiants l'un comme l'autre...naïfs d'avoir pensé que seul notre amour serait suffisant pour tout affronter" Après avoir surmonter de nombreuses épreuves, Alec et Magnus se préparent désormais à re...