Quand l'orage arrive

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« Méfie-toi de tes ennemis mais encore plus de tes amis »

PDV Magnus

L'alarme de mon téléphone se mit à retentir bruyamment, je me dépêchai de la couper avant de réveiller Alec. Allongé à mes côtés, les cheveux en bataille, le teint pâle, et les lèvres légèrement rosées, il était tout simplement magnifique. Nous étions vendredi, ce qui signifiait d'une part que la semaine touchait enfin à sa fin mais également que les cours reprenaient aujourd'hui. Par chance, la tempête tant attendue ayant faiblie en route, avait causé moins de dégâts que prévu ce qui permettait à tout le monde de reprendre ses activités habituelles.

Je déposai un baiser sur le front de Mon Amour endormi puis me levai délicatement en attrapant au passage le baby phone posé sur ma table de chevet. Aucun son n'en sortait, visiblement Aria était encore dans les bras de Morphée. Pour m'en assurer, j'entrai silencieusement dans sa chambre et la vis allongée sur le flan, la tête reposée sur son bras gauche. Délicatement, je la repositionnai sur le dos et dégageai légèrement son front de ses cheveux afin de vérifier sa température. Tout semblait être revenu à la normal.

Parfait, pensai-je soulagé.

Je me dirigeai vers sa commode puis commençai à préparer le nécessaire pour sa journée à la garderie. Je récupérai son sac à langer puis y rangeai le tout. Une fois terminée, je filai sous la douche puis me vêtis chaudement. Les températures avoisinaient les 4° en cette période hivernale de décembre...

...et dire que ça ne faisait que commencer ! pensai-je en soupirant tandis que j'enfilai un jean noir, un débardeur superposé d'un tee-shirt à manches longues et d'un gilet à capuche gris clair.

J'enfilai des chaussettes en laine puis mis mes boots marrons. Je recoiffai mes cheveux à grand renfort de gel puis m'appliquai soigneusement un peu de khôl. On aurait pu penser qu'en devenant père j'aurai troqué mon look jugé excentrique contre une image un peu plus conventionnelle que se faisait la société d'un chef de famille...eh bien non ! Mon style me convenait, j'avais fait l'impasse sur ma mèche rouge pour une couleur bleue nuit plus sobre mais pour le reste, j'étais toujours le même avec mes piercings et mes tatouages.

Après un dernier coup d'œil dans le miroir de la salle de bain, je partis préparer le biberon d'Aria ainsi que le petit déjeuner pour Alec. L'horloge de la cuisine indiquait 6h00, il ne fallait pas que je traine trop autrement j'allais finir par être en retard à mon premier cours. Je me dirigeai vers la chambre de ma fille avec l'idée de la réveiller quand des pleures me parvinrent aux oreilles, j'entrai puis la pris immédiatement dans mes bras.

- Hey, coucou Mon Cœur. Ça va calme-toi, papa est là.

Aria s'agrippait à moi de toutes ses forces à l'aide de ses petits bras tout en continuant à pleurer - ça sentait le réveil dû à un mauvais rêve.

Je me rendis dans la cuisine avec elle puis récupérai son biberon que je tentais de lui faire boire tout en continuant à lui murmurer des phrases réconfortantes. Echec clissant, elle le refusait catégoriquement de boire alors que j'étais persuadé qu'elle avait faim.

Elle était contrariée et grognon, dans ce genre de situation on reconnaissait clairement son tempérament.  Je jetai à nouveau un œil à l'horloge en soupirant.

– Bien, on va se préparer pour la garderie. Peut-être qu'après ton bain, tu seras plus enclin à manger, dis-je à ma fille qui me regardait avec de grands yeux humides.

J'avais vu juste, une fois propre et calmée, Aria termina son biberon en un temps record. Je soupirai de soulagement puis la déposai dans son parc un court instant.

– Je vais réveiller ton papa puis on se mettra en route, lui dis-je tout en lui embrassant tendrement ses doux cheveux.

Il était 6h45, mon premier cours commençait dans une heure et il fallait encore que je dépose Aria à la garderie de l'hôpital. Comme d'habitude, c'était la course contre la montre quand c'était à mon tour de m'occuper de ma fille. Alec disait que je passais trop de temps dans la salle de bain à me préparer et que c'était pour cette raison que j'étais souvent en retard...je n'étais absolument pas d'accord.

J'entrai doucement dans notre chambre puis m'assis sur le lit à ses côtés.

– Debout Mon Amour c'est l'heure, lui dis-je en semant de doux baisers sur son cou, sa mâchoire, ses joues et enfin ses lèvres. Il ouvrit lentement les yeux et me fit un magnifique sourire.

– Bonjour Bébé, me dit-il la voix encore ensommeillée.

– Bonjour Mon Ange, Aria et moi on y va. Je t'ai préparé ton petit-déjeuner, pense à manger avant de partir.

Il m'observa une minute en me faisant une moue boudeuse.

– Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé plus tôt ? se plaignit-il. On ne se verra pas de la journée et là, on a même pas pu passer un moment ensemble avant que tu t'en ailles.

– Tu n'as pas cours avant 9h00, je trouvais dommage de te priver d'une heure de sommeil de plus.

– Je m'en moque de dormir plus Bébé, le plus important est de privilégier les moments que l'on peut passer tous les trois, me répondit-il avec aplomb.

Je soupirai. Il n'avait pas tort...

– Je comprends Mon Amour, lui dis-je en le serrant dans mes bras. J'en prends bonne note pour l'avenir. Je suis désolé de ne pas pouvoir rester plus longtemps...on doit vraiment y aller, ajoutai-je en mettant fin à notre étreinte.

– Je sais, je t'accompagne à la porte, je veux dire au revoir à Aria.

J'acquiesçai.

De l'amitié à l'amour : Devenir une famille ( Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant