Happy Ending - Part 1

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« Si l'amour avait un nom, je lui donnerais le tiens »

PDV Magnus

Quatre jours s'étaient écoulés depuis les malheureux évènements et quatre jours que nous  étions assaillis d'appels et de messages.

Sur la page FB du groupe, nos fans nous avaient témoigné un énorme soutien en postant des dizaines et dizaines de messages. J'avais été surpris car le groupe n'étant plus actif, je ne pensais pas qu'on continuerait à solliciter autant l'intérêt et pourtant, plus fidèle que jamais, nos fans répondaient présents et tenaient à ce que l'on sache qu'ils nous soutiendront toujours.

Nous avions aussi reçu du soutien provenant de nos amis de l'université. Jordan, très touché par ce que nous avions traversé, avait même fait le déplacement jusqu'à l'hôpital, heureusement sans ce pot de colle d'Andrew. Par contre Seb, lui, nous avait rendu visite accompagné de Jaime, ce qui agaça un peu Alec qui avait de plus en plus de mal à le voir ne serait-ce qu'en peinture.  Jaime s'était confondu en excuses de la part d'Olivia, ce que je trouvais ridicule car il n'y était pour rien. C'était à elle de s'excuser et de me donner des explications même si le fin mot de toute cette histoire ainsi que la raison de son implication avaient été révélés.

Après son interrogatoire au poste, l'inspecteur Garroway nous avait appris qu'Olivia était belle et bien tombée amoureuse de moi et qu'elle s'était associée à Camille afin de nous séparer avec Alec. Bien sûr, cette idée scandaleuse avait été celle de Camille. Elle lui avait promis de l'aider. En échange, Olivia devait lui renvoyer l'ascenseur en la faisant s'enfuir de l'hôpital. Garroway ne put s'empêcher de me lancer avec humour que décidément, je les rendais toutes dingues et ce au sens propre du terme. Moi-même, je ne comprenais pas pourquoi le sort s'acharnait ainsi contre moi alors que je ne regardais plus aucune femme et d'ailleurs plus aucun homme non plus. Peut-être que c'était le karma qui me faisait payer mon passé de racoleur, allez savoir...

Enfin bref, pour en revenir à Camille et à Olivia, leur plan était de kidnapper Aria puis de faire porter le chapeau à Alec afin de briser la confiance que j'avais en lui et ainsi arriver à leur fin...franchement, c'était n'importe quoi comme combine !

Malheureusement ou heureusement – je n'ai pas encore décidé – les choses s'étaient précipitées quand Camille avait vu Rafaël en notre compagnie dans la chambre d'Aria ce soir-là. Fidèle à elle-même, elle avait agi et laissé Olivia en reste. Tout était prêt afin qu'elle puisse quitter le territoire avec ma fille le lendemain sauf que, nouvelle donnée qu'elle n'avait pas anticipée, Aria était tombée malade ce qui l'obligea à contacter Olivia, la seule qui pouvait l'aider, la suite on la connaissait. Garroway qui soupçonne de plus en plus cette dernière, qui décide de la suivre et qui au final, la surprend dans le local de stockage en train de voler des médicaments pour bébé.

La révélation de Rafaël fut sans aucun doute, ce qui a permis à l'inspecteur de constituer le lien entre Camille et Olivia car s'il ne lui avait pas assuré avoir vu cette dernière quitter la chambre de Camille la veille de sa disparition, on n'aurait jamais pu soupçonner leur complicité.

L'inspecteur Garroway avait aussi du mérite évidemment, son intuition était redoutable, je le savais désormais. Les vidéos de surveillance avaient fini – après coup, par confirmer les dires de Rafaël. C'est aussi grâce à lui, que j'ai su que Camille était de retour en France. Au final, nous avons eu beaucoup de chance dans cette affaire mais surtout nous avons eu la chance d'avoir Rafaël de notre côté.

Olivia allait être juger pour complicité d'enlèvement parentale et séquestration, elle en courait la prison. Quant à Camille ...eh bien, l'inspecteur Garroway était en train de remuer ciel et terre afin qu'elle soit mise sous les barreaux tandis que Rafaël et ses avocats avaient prévus de faire jouer ses antécédents médicaux afin qu'elle soit internée en hôpital psychiatrique. Inutile de vous dire qui allait gagner ce bras de fer. Toute cette injustice rendait Alec et Jace malades et n'aidait en rien à apaiser les tensions entre eux et Rafaël. La trêve qui avait vu le jour lors de l'enlèvement d'Aria entre le groupe, l'inspecteur et Rafael était désormais un lointain souvenir. Personnellement, j'avais appris depuis longtemps à lâcher prise concernant tout ça. Je comprenais Alec et Jace, je comprenais aussi les motivations de l'inspecteur mais je savais qu'il y avait des choses qu'on ne maitrisait pas et que surtout on n'avait pas les moyens de maîtriser. Rafaël m'avait permis de sauver ma fille...je lui étais redevable. S'il voulait sauver Camille, je ne m'y opposerai pas, du moment qu'il me promettait qu'il la tiendrait loin de ma famille, ça m'allait.

Garroway avait tenté de me convaincre de témoigner et de faire témoigner Alec également afin de raconter son agression. Il disait que plus il y avait de charges qui pesaient contre Camille plus ça augmentait les chances de l'envoyer en prison. Je savais que c'était difficile à comprendre et que je pouvais passer pour un lâche et un égoïste, mais je n'avais aucune envie d'entrer dans cette guerre. Je n'avais pas envie d'attirer l'attention et d'être dans la ligne de mire de la mafia Italienne. Il ne fallait pas être naïf, si cela se produisait, même Rafael ne pourrait rien y faire pour m'aider. Je ne pouvais pas courir le risque qu'ils décident de s'en prendre à mes proches ou décident de me prendre ma fille pour me le faire payer. Je trouvais déjà énorme, que cette idée n'avait pas encore germée dans leur esprit ; après tout, que je le veuille ou non, ma fille était leur descendante, elle faisait elle aussi partie de cette organisation et j'étais bien décidé à l'en protéger. J'étais prêt à tout afin qu'elle grandisse aussi loin que possible de ce monde. Ce monde qui avait fait de Camille et de Rafaël, ceux qu'ils étaient aujourd'hui. Les produits d'une enfance meurtrie par la haine et d'une adolescence forgée dans le crime et la violence.

Alec arriva dans la chambre avec Aria dans les bras, on quittait enfin l'hôpital aujourd'hui et ce, pour notre plus grand plaisir.

– Alors, comme va notre princesse ? demandai-je en tendant les bras afin de la prendre sur mes genoux.

– À merveille, me rassura Alec avec un sourire radieux. Nous avons rempli de la paperasse et le Dr Herondale m'a remis une ordonnance.

– Parfait. J'imagine que nous devons remercier Camille de l'avoir emmenée dans cet immeuble miteux remplit d'allergènes ce qui eut le luxe de déclencher son asthme et nous faire savoir qu'elle souffrait de cette maladie chronique.

Alec me fit de gros yeux.

– Tu plaisantes n'est-ce pas ? C'est de sa faute si Aria souffre de ça.

– Mon Amour, ce n'est pas une maladie héréditaire...

– Soit, mais le Dr Herondale a dit qu'elle avait un terrain propice au développement de cette maladie à cause de sa prématuration. Pour une fois, j'ai tout compris à ce qu'elle nous a expliqué.

– Tu as peut-être compris, mais tu n'as pas été très attentif car elle a employé le conditionnel. Pourrait...a-t-elle dit. Ce ne sont que des hypothèses. Les causes de l'asthme sont multiples, on pense aujourd'hui que cette maladie vient de l'association de prédisposition génétique proche de l'allergie, je n'ai pas d'allergie et Camille non plus. Ensuite joue les facteurs environnementaux qui vont favoriser sa survenue. La conjonction de ces multiples facteurs pourrait aboutir à la survenue de l'asthme...tout comme, en effet, un terrain fragile comme celui de notre fille, mais encore rien n'est sûr.

Alec leva les yeux au ciel et bougonna un truc qui ressemblait à : « il faut toujours qu'ils aient le dernier mots ces médecins ».

– Je ne suis qu'étudiant en première année, fis-je afin de le taquiner un peu plus.

– Ouais ouais...à propos euh... as-tu reçu tes résultats ? me demandât-il en s'intéressant tout à coup aux détails de fabrications – j'imagine, de ses Palladium.

– Non, pourquoi ? demandai-je l'air de rien.

– Comme ça...pour savoir, éludât-il.

– Aaah ma chère princesse ! Ton père n'a toujours pas compris qu'il ne pouvait rien me cacher...dis-je à ma fille en lui faisant des papouilles.

Elle éclata de rire. Ce son était la plus belle des mélodies ici-bas. Mon amour de fille m'avait tellement manquée, plus jamais je ne voulais être séparé d'elle.

Alec me jeta un regard interdit. Il semblait ne pas comprendre où je voulais en venir.

– Mon Ange, ce n'est pas parce que je n'ai pas encore reçu mes résultats d'examens qu'on ne peut pas se réjouir des tiens, lui dis-je avec un petit regard malicieux.

Il écarquilla les yeux.

– Quoi ? Tu...tu savais déjà ?

– Jordan m'en a informé hier. Félicitations pour la validation de ton premier semestre Mon Amour. Des notes excellentes partout, je ne doutais pas que tu t'en sortirais haut la main. Tu as travaillé dur, tout en étant disponible pour Aria afin de me permettre de me concentrer sur mes propres révisions, tu es exceptionnel, notre héro à tous les deux. Merci, sincèrement.

– N'est-ce pas que ton Papa Alec est formidable ma chérie, fis-je à ma fille en l'embrassant bruyamment sur le ventre.

Alec tout sourire, vint s'installer sur le lit à mes côtés. Je lui donnai un chaste baiser sur les lèvres.

– Je t'aime, lui susurrai-je, avant de l'embrasser de nouveau.

– Aa ! Pa ! ba ! Bruuu ! babilla Aria.

De l'amitié à l'amour : Devenir une famille ( Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant