Trois jours plus tard
Ils marchaient depuis des heures sans un mot, essoufflés par la marche éprouvée par la montagne. Le jour de la traversée de la Grotte des Echos approchait et Kenworthy devenait de plus en plus inquiet.
Que trouvera-il à l'intérieur ? Mais surtout, arrivera-t-il à surmonter cette chose, quelle qu'elle fut ? Et Elinor ? Et Dairiun ?
Il détestait penser par point d'interrogation. Malheureusement, ces derniers temps, il en était restreint.
— Ken-ken, fit Elinor.
Cependant, là, ce n'était pas une taquinerie. Sa voix était étrangement grave et éraillée. Il se tourna lentement vers elle.
— Je...je crois qu'on est bientôt arrivés.
Ils tournèrent tous la tête vers la montagne qui se dressait devant et, en effet, ils trouvèrent une énorme brèche en son sein, une brèche ne semblant pas avoir de fin, aussi noire que du charbon. La Grotte des Echos.
Kenworthy se râcla la gorge.
— Je...oui. Vous êtes prêts ?
— Si on attend d'être près, on risque d'attendre pour toujours, souffla Dairiun.
Ils ne bougeaient pas. Elinor prit la main de Dairiun puis celle de Kenworthy.
— Ça va aller. J'en suis sûre et certaine. On est pas la Brigade de l'Empire pour rien ! Ça va aller, répéta-t-elle.
Elle lâcha leur main et s'avança la première vers la Grotte d'un pas ferme et décidé.
Dairiun et Kenworthy se regardèrent.
— Allons-y, sinon elle va nous prendre pour des chochottes, sourit le blond.
Kenworthy sourit à son tour et suivit la jeune femme.
Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la Grotte, la végétation disparaissait peu à peu, remplacée par d'énormes traces noires sur le sol.
— On dirait que quelque chose a brûlé ici... dit Dairiun.
— Bravo Einstein.
Au pied de la grotte, ils trouvèrent une pancarte de bois sur lequel était gravé « Prenez garde, voyageurs, ce voyage pourrait être le dernier ».
En lisant l'inscription, Kenworthy blêmit.
— Vous savez, on peut très bien faire le tour de la montagne. Ça prendra plus de temps mais au moins on sera en vie... Et puis, diriger cette mission sans l'un d'entre nous serait...
— Non.
Cette phrase avait fusé de la bouche d'Elinor. Elle se tourna vers les deux jeunes hommes et leur intima :
— Les gars, on a pas fait toute cette route pour rien. On va pas faire un détour qui nous prendra plus de quinze jours pour un fichue grotte ! On a déjà connu bien pire dans l'armée, vous le savez très bien ! Comme ce vieil iguane que j'ai croisé dans les douches... Bref. Ce que je veux dire, c'est que vous pouvez rebrousser chemin si vous le souhaitez, mais moi je traverserai cette grotte coûte que coûte.
En déclamant cette phrase, Elinor regardait Kenworthy avec insistance. Comme si elle savait qu'il la suivrait jusqu'au bout du monde s'il le faut. Comme si elle savait qu'il ne la lâcherait jamais.
Son regard glissa ensuite vers Dairiun. Lui avait déjà prit sa décision, Kenworthy le savait. C'était sûr. Dairiun était le genre de mec qui n'hésite jamais deux fois, le seul à vouloir se dévouer en premier pour faire une tâche que personne d'autre ne veut faire. Le genre de mec cool et sûr de lui qui ne doutera jamais.
— J'en suis, dit-il justement. Et toi Ken-ke... Kenworthy ? C'est toi le chef après tout.
Ce dernier soupira.
— Que je sois d'accord ou non n'a aucune importance, vous êtes tous les deux aussi tête-brûlée l'une que l'autre...
— C'est vrai, avoua Elinor. Mais on préférerait t'avoir avec nous pour nous sauver (encore) la peau des fesses.
Kenworthy ne dit rien. Il sentait qu'il était en train de flancher, et n'aimait pas ça. Si ç'avait été quelqu'un d'autre, il aurait refusé et les aurait entraînés faire le détour avec lui.
Mais c'était elle. Elle, qui occupait ses pensées de jour comme de nuit. Elle qui était la seule fille assez courageuse pour être tentée de traverser une grotte qui pourrait être mortelle. Elle qui était assez folle pour ne pas éviter d'affronter l'obstacle, mais de lui rentrer droit dedans pour le faire dégager de son passage.
Bref, c'était Elinor Nightingale. Il ne sera jamais rien lui refuser, c'est évident.
Kenworthy soupira. Si parfois il était bon d'aimer une personne à la folie, c'était cependant souvent décourageant. Vous vous retrouvez esclave de ses décisions, sans savoir que faire à part la suivre.
— Bien.
Ce seul mot provoqua l'effervescence d'Elinor. Elle sourit de toutes ses dents et fit un petit bon sur elle-même.
— Magnifique ! Ceci est une bonne décision colonel Ken-ken !
Elle fit le salut militaire, pince-sans-rire, avant de retrouver son sérieux.
— Bon bah... Allons-y hein, on va pas rester devant toute notre vie, j'avais prévu de faire la fiesta après la mission moi...
oO°\~|~/°Oo
J'ai pleeeeeeeeeeiiiiiiin de choses à dire!
De un:
Ah l'amour! Qu'est-ce qu'on ferait pas pour lui!! (mais bon je dis ça mais j'ai jamais dû affronter mes pires cauchemars pour suivre le chanceux en question) (OUI IL EST CHANCEUX)
De deux:
Petit chapitre que j'arrivais à caser ni dans le 4 ni dans le 6 donc sorry pour la fausse joie (NON JE VIS PAS DANS LE DENI)
De trois:
On commence vraiment à se décaler par rapport à l'ancienne version! Dans l'ancienne, ils étaient déjà à l'intérieur depuis le quatrième chapitre, et les jumeaux Lunéville (les ancêtres de Dairiun TT) manquaient de se su*cider...
Bref, par cette note joyeuse, bonne journée!
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Լƛ ƁƦƖƓƛƊЄ ƊЄ Լ'ЄMƤƖƦЄ
FantasíaUn jour d'hiver, un petit comité de jeunes gens venant de toutes classes sociales se font engager par le Ministre en personne pour éclaircir le mystère et peut-être éviter la guerre qui se profile au loin. Ils traverseront une bonne partie du pays...