La Moisson - Chapitre 2

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Tesserae : "Imaginons que vous soyez pauvres et que vous creviez de faim, comme nous. Vous pouvez choisir de faire inscrire votre nom plusieurs fois en échange de tesserae. Un tesserae représente l'équivalent d'un an d'approvisionnement en blé et d'huile pour une personne." extrait du livre Hunger Games de Suzanne Collins.
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Tout allé très vite. À la fin des applaudissements, des pacificateurs nous on prit, Lucka et moi, par les bras pour nous mettre dans deux pièces différentes de l'hôtel de justice juste en face. Le mien est particulièrement brute. C'est vrai que sa carrure est au moins deux fois plus large que la mienne, mais il pourrait être plus aimable.

Certaines de mes amies sont venues me voir. Je les ai serré fort dans mes bras. Elles m'ont dites des paroles réconfortantes, leurs visages se voulait rassurants, mais leur sourires était inexistant. Cetait comme si quelqu'un avait mangé leurs personnalités, cette étincelle qui faisait qu'elles se démarquaient des autres filles du district.

Elles n'ont pas pleuré. C'était la  promesse que l'on s'était faite. On s'était mises d'accord que la dernière image que on devait avoir des autres avant de partir serai positive et naturelle, enfin plus ou moins.

Puis les pacificateurs sont venus les chercher, je suis restée immobile quand elles sortaient à reculons, comme pour profiter de chaque secondes encore ensemble.

Mes parents et mon frère sont arrivés. Je voyais dans leur regard, même si ils essaient de le cacher, qu'ils était détruis de l'intérieur et qu'ils n'avaient okus de place pour la colère. Mon frère pleurait, à son âge je ne comprenais toujours pas le fonctionnement des Jeux, il lui doit les subir. Mais lui il comprend vite, et je sais que d'ici quelque jour il ne sera plus celui qui apporte la joie dans la maison, et d'ici quelques secondes il ne sera plus là pour me prendre dans ces petits bras. Ma mère s'est approchée de moi en me caressant la joue.

- Comment je vais vivre sans toi ? Tu sais que tu sera toujours mon rayon de soleil, hein Talyssia.

Il n'en fallait pas plus pour le faire pleurer. Voir sa mère dans cette état doit être l'une des pires chose au monde. Je n'ai pas pu continuer à la regarder dans les yeux. Pour éviter des croiser les yeux rouges de ma famille j'ai étendu mes bras au maximum pour tous les lover dedans.

Tu sais que tu sera toujours mon rayon de soleil, hein Talyssia.

Ses paroles résonnent sans mon esprit. Je fais "oui" de la tête contre son épaule. Je les ai gardé contre moi en un temps qui me paraît comme un millième de secondes et les pacificateurs les ont poussé vers la sortie. Ils sont tous les trois partis si vite que je n'ai pas eu le temps de leur crier un "je vous aime" ou d'autres phrase sans beaucoup d'originalité. De toute façon ils le savent déjà.

Et me voilà, à regarder par la fenêtre en pleurant. C'est inévitable comme étape je pense. Je ne saurais pas dire exactement pour quelles raisons, il y en a tellement.

À travers la fenêtre je vois toutes ces familles rentrer chez eux, toutes ces filles soulagées de ne pas avoir été choisies, soulagées que ce soit moi qui aille mourir à leurs places. Je ne peux pas leur en vouloir, j'en faisais partis l'année dernière, et les années d'avant.

La plupart des familles entrent dans des trains qui sont déjà surchargés pour rentrer chez eux. Je n'ai jamais pris le train, j'ai de la chance d'habiter dans la ville centrale du district. Car le district 7 est très vaste mais les trajets jusqu'à la grandes place le jour de la moisson sont chers mais obligatoires.

- C'est l'heure d'y aller. Me dis le pacificateur qui m'a amené dans cette pièce d'une voix agacée.

Lui, je ne l'aime pas.

Je me lève rapidement et passe devant un grand miroir pour vérifier que l'on ne voit pas que j'ai pleuré. Mais heureusement, l'un des avantages d'avoir la peau mate, est que l'on ne voit pas ce genre de marques.

- Magne-toi ! On est en retard ! Me grogne t-il dessus énervé de ma pause devant le miroir.

- On ? Cela veut-il dire que j'aurais le bonheur de vous avoir comme accompagnateur tout au long de ce voyage? Dis-je avec un grand sourire de ma voie la plus fausse.

Il ne me répond pas, sûrement parce qu'il sait que je me moque de lui. Car jamais quelqu'un au district Sept ne dis ce genre de chose, sur un ton aussi joyeux. Mais je prend son silence pour un "oui".
Dans mon district au près du reste de Panem, on est considéré comme des persinnes vulgaires et insociables (comme Johanna Mason), moi je dirais plus sincères et spontanés.

Une fois arrivé dans le long couloir, je retrouve Rose Murphy et Lucka. On nous escorte jusqu'à la gare. Elle est déjà remplis de photographes mais leurs flaches me font trop mal aux yeux.

Et Rose nous amène dans le train où sont déjà Johanna et Blight. Une fois qu'il démarre je suis de me libérer de toute cette foule oppressante.

- Vous avez la fin de la journée pour vous reposer, les muets vont vous accompagner jusqu'à vos chambre respectives, nous dit Rose d'une voie douce et rassurante. Ha et le dîner seras servi à dix neuf heure pétante.

Toujours debout, par la fenêtre le regarde mon district s'éloigner à vitesse incroyable. Je me sens mal à l'aise dans ce train. Les mures et le toit sont en marbre avec quelques dorures. Je ne suis pas du tout dans mon élément, je préfère les grandes forêt de vieux arbres, dans lesquels je peut monter le plus haut possible.

- Profiter bien de cette soirée pour vous reposer et ne penser à rien, ce serras la dernière fois de votre vie que vous en aurez l'occasion, intervient Blight.

C'est la première fois que je l'entend parler, il n'apparaît jamais dans le district et à la télé quand ils parlent des mentors du Sept, c'est plus Johanna Mason et son fort caractère dont on entend parler. La voix de Blight est masculine mais quand même très douce, contrairement à ce que son apparence musclé pour faire croire. Je n'étais pas encore née quand il a participer aux Hunger Games. Mais j'en ait vu beaucoup de rediffusions. Il n'avait eu comme armes que d'énorme massues ornées de piques. Il n'avais pas d'alliés mais étais très fort au combat et a tué la majores partie de ses adversaires tout seul. À coups de massues.

On acquiesce tout les deux même si cette phrase me fais peur "ce serra la dernière fois de votre vie que vous en aurez l'occasion". Un muet et une muette viennent nous chercher, Lucka part avec le muet et moi avec la muette dans la direction opposée. Je la suis le long du couloir jusqu'à une porte doré avec écrit en petit "chambre tribut femelle". Elle ouvre la porte et je croie halluciner quand j'entre dans cette pièce qui m'est réservé.

Elle est... grande, très grande. Mais il n'y un qu'un lit, et pas n'importe quel lit, c'est un lit deux places fais avec du pur bois ébène. Les murs et les meubles sont blancs, couleur perles, (ou du moins couleur fausses perles qui se vendent au marcher noir) avec comme dans le reste du train des bordures dorées. Je me retourne vers la muette, la moitié de son visage est brûlé. Je la remercie avant de mettre la main sur ma bouche. On m'a toujours appris que si quelqu'un remercie ou tente un rapprochement amical avec un muet. C'est tout simplement interdit. Mais si on bravé cette interdiction, c'est le muet qui en subit les conséquences. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il vivent au quotidien.

Pour rien au monde je voudrais devenir une muette.

Pour devenir un muet, dans mon district il ne faut pas forcément avoir fait quelque chose de très grave. Des gents qui quittent le district pour s'enfuirent ou même chasser et qui se font rattraper par des pacificateurs, des adultes qui se battent dans la rue, des enfants qui trainent dehors après le couvre-feux (j'ai toujours eu peur que mon frère sortent de la maison après vingt-deux heures) ou des bûcherons qui n'ont pas remplis leurs cotas d'arbres à couper à temps se font prendrent par les pacificateurs se font arracher la langue pour devenir muet, et on ne les revois plus.

J'avance dans ma chambre, et m'allonge dans les oreillers. La muette est déjà partie. Et je réalise chaque secondes un peu plus que je vais vraiment participer aux Hunger Games, je réalise difficilement que ce n'est pas un cauchemar, que je ne vais pas réveiller au côté de mon frère.

Mes 70e Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant