Chapitre 4

34 1 0
                                    


Je le vois sourire. Puis, on rentre dans la fameuse salle. Il me fait signe de rester derrière lui, et de me tenir à son épaule.

C'est là que je les vois. Quasiment tous étaient sur le terrain. Le premier à rentrer dans mon champ de vision fut David, qui vient à la rencontre de Xavier, une béquille sous le bras, l'air renfrogné, comme s'il s'apprêtait à engueuler Xavier pour son absence non prévu à l'entraînement d'aujourd'hui. Lorsqu'il me vit, sa pauvre béquille tomba, la mienne étant resté dans dieu seul sais quel couloir. Quelques secondes plus tard, j'étais en train de pleurer dans ses bras, et, DIEU, ça fait vachement du bien.

- Tu m'as manquée Illyrie.

J'entendis la porte s'ouvrir puis ce rouvrir et Xavier réapparu à mes cotés, ma béquille à la main. On s'éloigna doucement, avec David. Il vit alors toute mes blessures et m'interrogea du regard, notamment ma pauvre arcade et ma lèvre, salement amoché. Je baissai donc les yeux pour lui faire comprendre que je ne peux pas lui dire.

Xavier, qui s'était mis en retrait mais pas trop au cas où, vient vers nous pour rendre à David sa béquille et la mienne aussi d'ailleurs. Je posai alors mes yeux verts sur le terrain et ce que je vis me mis du baume au cœur. Ils étaient là, tous les 5, en train de jouer à fond. Ils avaient tous tellement changés. Mais ils étaient encore si reconnaissables ; Joe gardait les cages mais semblait épuisait par exemple.

- Les gars, j'ai un peu peur d'aller les voir.

- Ne t'inquiète pas, ça va aller, me dit mon frère en me tenant le bras.

- Et puis, continua David en me tentant l'épaule, tout le monde t'attend avec tant d'impatience et depuis tant de temps. Ce serait un crime de ne pas y aller et de les faire encore plus patienter.

- D'accord. On y va. Mais aide moi.

Xavier me prit ma main libre et m'amena devant le terrain. C'est Joe qui me vit en premier, car les gars s'entraînaient aux passes, et le gardien s'était approché du ban pour se reposer. Et c'est dans ses bras que je me trouvai en première également. Ma pauvre béquille retomba encore une fois (je devrai sûrement la laissait à terre) et mes jambes commençaient à s'affaiblir, notamment celle blessé. Xavier, étant derrière moi et étant le seul à connaître ma situation, s'approcha de moi pour me stabiliser discrètement. Je ne le remercierai jamais assez pour tous ce qu'il fait pour moi.

- Ne nous refait jamais aussi peur, Lily. Je crois que n'y survivrai pas une deuxième fois.

J'étais de dos aux autres joueurs mais je senti des regards brûlant sur moi. Je me détachai de lui et me retourna. Je rencontrai trois paires d'yeux. Trois coloris différents, que ne pensait jamais revoir.

- Les garç...

Je fini mon mot dans les cheveux de Bryce. Puis je passe dans les bras de Jude et fini dans ce de Caleb. Après tout ça, tout en restant dans les bras de Caleb pour me stabiliser et calmer ma douleur (ce qui n'a pas l'air de le déranger), je les regarde avec des yeux brouillés de larmes :

- Je suis désolée, je...

- On n'a rien à t'excuser, dit Jude. Tu n'y es pour rien. Vraiment.

Les garçons me présentent les autres joueurs. Si j'ai bien compté, ils sont 15 :

Xavier, Joe, David, Jude, Caleb, Bryce, Claude, Axel, Austin, Heath, Elliot, Sonny, Nathan et Hunter.

Et avec ça, il y a 4 manageuses :

Célia, Camélia, Silvia et Regina

C'est à ce moment-là que je réalise qu'il manque quelqu'un. Claude. Pourtant, il était sur le terrain tout à l'heure. J'en suis sure, je les vu tirer au but lorsque je suis arrivé avec Xavier, mais je les perdu de vu lorsque j'hésitais à avancer.

Joe voit mon regard et dit :

- Il est parti se changer. Si tu te souviens où c'est *hochement de tête négatif*, alors viens, dépêche-toi ! Je t'y amène.

- Enfin, pas trop vite quand même, dit Xavier, ou tu vas te faire l'autre jambe avant de l'avoir revu.

Je me mets à suivre Joe avec toutes les forces qu'il me reste vers les vestiaires, oubliant mon atèle momentanément. De toute façon, je ne me serai pas appuyé sur Joe, bien qu'il me tienne le bras depuis qu'on est parti, il a l'air trop mal en point. Joe me laisse seule à l'entrée d'un couloir, en me montrant vers qu'elle porte je dois me dirigeait. Quand j'arrive enfin, je vois la porte entrouverte. Il est encore là ! Je toque doucement à la porte

- Entrez... Je suis prêt.

Cette voix. Cette voix qui m'a tant manquée, et que je ne croyais jamais entendre à nouveau. J'ouvre la porte et me retrouve coincée par une paire d'iris magnifiquement dorée. Il m'a reconnu. Enfin, j'espère pour lui, car en moins de temps qu'il en faut pour le dire, je suis dans ses bras fort. J'avoue avoir peur à ce moment là d'avoir par la suite un peu , beaucoup, mal. Mais mon dieu que je l'aime. Je sens aisément qu'il pleure et qu'il me serre à son tour dans ses bras. Je commence alors moi aussi à pleurer, avec le peu de larmes qu'il me reste, suite à cette journée forte en émotion.

- Illyrie... Comment ? C'est toi ? Depuis quand ?

- *hochement de tête* Tu m'as manquée... dis-je de plus en plus difficilement. J'étais à l'hôpital depuis quelques jours mais j'ai voulu sortir ; et ils n'ont pas dit mon nom à l'entrer car ils ne connaissait pas le vrai. J'aurai tellement voulu vous prévenir plus tôt. Je...

- Illyrie. Je t'ai cru morte.

- Moi aussi je t'ai cru mort. Je suis désolée. Je ...

- Tu n'y est pour rien. Rien du tout.

Il me resserre dans ses bras.

- Toc toc... On peut entrer ? nous demande David.

Je ne connais pas la réponse de Claude, mais je ne sors pas de ses bras. Puis je sens tant d'autres paires de bras venir autour de moi.

Tout ira bien. Maintenant c'est sûr, je suis chez moi.

--(--

Illyrie FOSTER: Retour à l'académieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant