Bonsoir !
Bon. J'ai clairement du retard sur ce chapitre. Semaine méga chaotique, je me suis fait tatouer, j'ai passé le week-end dans un couvent (c'était une réunion de famille) et je suis tombé malade (je le suis toujours). Vous voyez le tableau quoi. J'ai aussi très mal géré mon temps. Oups. Néanmoins, le chapitre 4 est là ! J'avais oublié qu'il était LONG — enfin, dans mes souvenirs il l'était beaucoup moins et j'ai très mal anticipé le temps que ça me prendrait pour le corriger. En ce qui concerne le chapitre 5, je ne sais pas trop si je vais le poster mercredi comme ceux d'avant. Je n'aurais très certainement pas le temps, il y a donc de grande chance pour que la publication des chapitres soit décalée au dimanche. De toute façon, même si je me suis posé un rythme d'un chapitre par semaine, j'ai dès le début envisagé un truc plus calme, c'est-à-dire toutes les deux semaines. Honnêtement, ça me permettrait d'être plus tranquille dans mes relectures, donc en fonction de comment je suis occupé, j'adapterai plus ou moins la fréquence de publication.
Allez, j'arrête de vous embêter avec tout ça et je vous souhaite une bonne lecture !
XXX
La nuit commence à tomber. Son casque vissé sur les oreilles, Mika fredonne une chanson. Des gouttes de pluie rebondissent délicatement sur le bout de son nez. Le ciel est entre chien et loup, si bien qu'elle ne voit que les silhouettes du paysage se dessiner par la fenêtre du bus. La campagne et ses champs ressemblent à une mer agitée. Le vent se lève, fort.
Elle répond distraitement à Yachi pour la rassurer. Elle ne lui a pas parlé de sa destination. Mika ne souhaite pas l'inquiéter plus qu'elle ne l'est déjà. Elle récite tout bas le message laissé par son frère pour la centième fois :
— Les doux mots ne mentent pas. Les bus roulent jusqu'au sommet de la montagne, là où les oranges flottent sur les rivières.
Le trajet lui semble interminable. Ses jambes tressautent alors qu'elle lit des articles sur son téléphone. De nouveaux mots se répandent. Des appellations pour les malades et ceux qui les voient : les Failles et les Tours. Elle ne peut s'empêcher de sourire. Ironie du sort ? Présage moqueur ? L'opinion de Mika oscille. Elle pense y déceler un mépris teinté d'inquiétude. Des gens continuent de disparaître sans laisser de trace, le monde reste silencieux.
Sa musique se termine à l'instant où elle descend du véhicule. Elle salue le chauffeur avant de faire un bond pour atterrir contre le béton mouillé. Il ne lui répond pas. Elle passe à autre chose.
Elle marche un moment avant d'arriver à sa véritable destination : un arrêt de bus abandonné. L'abri est délabré, une vitre est brisée. Un banc est recouvert de tags noirs qui se sont délavés au fil du temps. Elle se souvient en dessiner quelques-uns avec Kuroo et Daishou. Ils patientaient à ses côtés jusqu'à ce qu'elle rentre chez elle.
Les autres enfants murmuraient des choses sur eux. Des rumeurs ridicules : les liens faisaient peur. Kuroo et Daishou s'en fichaient. Mika était attristée d'un tel dédain. Les amitiés étaient rares, autant que le soleil.
Mika n'a jamais compris pourquoi sa mère avait tant insisté pour l'envoyer, son frère et elle, dans un collège si loin de la ville. Le trajet était solitaire, terriblement monotone. Toutefois, elle aimait l'odeur des arbres et le réconfort qu'ils apportaient par leur hauteur. À onze ans, elle empruntait un petit chemin de terre et se perdait sous les branches, arrachait quelques feuilles aux buissons touffus au printemps. Elle courait pour aller en classe.
Elle fait glisser son casque contre son cou en balayant les alentours du regard. Mika doit avouer qu'elle est quelque peu déçue : elle s'attendait à ce que son frère patiente ici, ou bien qu'il apparaisse mystérieusement (il aimait bien faire ça : se donner des airs de personne insondable). Si l'accueil en grande pompe qu'elle s'est imaginé (à base de pancartes colorées, de lumières qui clignotent et de peluches énormes) est peut-être exagéré, la déception qui lui triture le ventre n'en reste pas moins désagréable.
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L'Épopée du seuil
FanfictionIls racontent qu'ils sont nés sans comprendre. Ils racontent que ces cartes sont leur histoire, qu'ils proviennent de ces esquisses qui ne veulent rien dire. (Haikyuu!! fanfiction)