Hey, hey
Bon, c'est un miracle, mais finalement j'ai fini de corriger ce chapitre en moins de deux semaines. Je ne pensais pas avoir le temps, mais fuir mes devoirs me rend productif, apparemment.
Du coup, enjoy ce chapitre qui est arrivé plus tôt que prévu, j'espère qu'il vous plaira !
XXX
Oikawa fixe d'un œil morne l'écran de son téléphone éteint. Assis à la table d'Iwaizumi, il ne le remarque pas, trop occupé à rédiger Dieu sait quoi sur son ordinateur. Il tourne la tête vers la fenêtre. Il y a de la brume. Les rues sont vides.
— Iwaizumi, l'appelle-t-il.
Son ami marmonne un faible « quoi ? », l'esprit ailleurs.
— J'ai envoyé un message à Yachi.
Il annonce cela d'un ton désinvolte, mais le garçon ne le connaît que trop bien. Ses doigts se suspendent au-dessus de son clavier.
— J'espère qu'elle va apporter des croissants, plaisante-t-il.
Oikawa sourit. C'est agréable de n'avoir rien à dire. Il lâche quelques mots légers et Iwaizumi sait. Être avec lui, c'est revenir en enfance. Un rire, et la vérité flotte immédiatement dans l'air.
— Elle ne m'a pas répondu, ajoute-t-il néanmoins. Ça fait quatre jours.
Une inquiétude dans les nuages blancs. La pluie roule dehors ; elle passe sous la porte.
— Je sais ce que tu as en tête Oikawa. C'est une très mauvaise idée.
— Mais-
— Tu sors, tu es mort, le coupe-t-il. Des personnes disparaissent. Je t'ai déjà perdu une fois. Je refuse de-
Il soupire.
— J'ai vu ce qu'il se passait dans les rues. Les gens restent presque tous chez eux. Les rares passants sont sur le qui-vive. L'autre jour, une gamine s'est fait emmener par des hommes sous mes yeux. Elle hurlait et son père l'a regardée partir sans lever le petit doigt.
— Je serais discret.
Il se mord le pouce.
— Oikawa, tout le monde te voit.
— Je sais me cacher maintenant, proteste-t-il. Kiyoko m'a appris.
— Tu tiens à peine cinq minutes. Ton ombre s'évapore trop vite. Tu as besoin de plus de temps.
— Mais on n'en a pas, du temps. Si ça se trouve, il est arrivé quelque chose de grave à Yachi. Elle s'est peut-être fait emmener et si elle est là-bas...
Oikawa ne parvient pas à finir sa phrase. Il est dans cette cellule blanche. Une séparation douloureuse ; la solitude est comme le poids du ciel sur ses épaules. Iwaizumi ne dit rien.
Sa progression est lente. Kiyoko passe souvent pour l'aider. Ce n'est pas suffisant. Il s'entraîne tous les jours, mais son ombre refuse de revenir à lui. Il s'habitue à son teint gris, ses ongles rongés.
Il détourne le regard et allume son téléphone. Rien.
— Je sais que ce n'est pas facile, intervient son ami. Mais sortir, c'est prendre des risques inconsidérés. Akaashi a besoin de toi.
Une colère sourde le frappe.
— Tu n'as pas le droit de me dire ça. Ne l'utilise pas pour me protéger.
— Ce n'est pas ça. J'essaie d'être lucide.
— Être lucide c'est laisser mes amis mourir.
Son ton est glacial.
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L'Épopée du seuil
ФанфикIls racontent qu'ils sont nés sans comprendre. Ils racontent que ces cartes sont leur histoire, qu'ils proviennent de ces esquisses qui ne veulent rien dire. (Haikyuu!! fanfiction)