0- Le Fou

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Hello !

Sorry my friends, je suis en retard d'une semaine. Je suis retourné voir ma famille durant le week-end, et je n'ai pas eu le temps de finir la correction de ce chapitre à temps. Comme on est en novembre, c'est-à-dire le mois de l'enfer pour tous les étudiants à la fac, j'ai dû me focus sur le taffe, notamment un exposé maudit qui porte sur Hegel (aidez-moi).

Enfin bon, nous on se retrouve pour voir ce qui arrive à Mika, Akaashi, Yachi et tout le beau monde de cette fic. Que se passera-t-il maintenant que certain.e.s ont franchi la frontière ? Le Nouveau Monde sera-t-il un monde de bisounours ? Vous allez le découvrir aujourd'hui, mais vous vous en doutez, j'aime l'angst plus que tout, il y a donc de grandes chances pour que ça dégénère. En plus, j'ai fait une grosse réécriture de ce chapitre, et il est plus long que ce que j'avais prévu à la base. C'est un peu en compensation de mon retard haha

Je vous souhaite une bonne lecture !

XXX

Le corps de Mika se déchire, elle en est convaincue. Il n'y a que du blanc, peu importe qu'elle ait les yeux clos ou non. Ce n'est qu'une pâleur têtue qui la tiraille de toute part. Elle a envie de hurler, mais le son n'existe pas dans le vide.

Elle pense à Akaashi. Elle se concentre sur son visage, sa voix, tout ce qui peut la rapprocher de lui. Pourtant, elle dérive. On cherche à l'emmener ailleurs. Elle lutte. Le paquet de cartes dans sa main n'a plus aucune prise sur elle.

Pas d'air. Rien, rien du tout, une brèche qui aspire, qui vous tue si vous n'acceptez pas le choix du Destin.

Mika refuse, elle se débat avec le premier mouvement.

Brusquement, le noir. Un souffle qui effleure son front. Elle ouvre les yeux.

— Mika ? l'appelle une voix familière.

Elle sourit. Les cartes ont brûlé dans sa paume.

XXX

Trois tasses de thé fumantes sont posées sur un tronc d'arbre coupé. Les spirales du bois happent le regard d'Akaashi. Il resserre distraitement l'écharpe autour de son cou.

— Et voilà !

Le ton de la jeune fille est faussement enjoué. Elle laisse tomber à côté d'eux un lapin mort. Akaashi lui tend sa boisson chaude.

— Je m'en occuperai, déclare-t-il en désignant l'animal. Repose-toi un peu.

— Merci.

Elle enserre ses mains autour de la tasse pour se réchauffer. Malgré une veste bien trop grande pour elle et les trois pulls qu'elle porte, Mika frissonne.

— Putain, si on m'avait dit que le Nouveau Monde serait pire que l'ancien..., gromelle-t-elle.

Akaashi garde le silence. La tête ailleurs, il pense au petit paquet qui pèse au fond de son sac. Le soleil se couche et ils ne feront pas de feu. Être discrets, se fondre dans la nature. Les doigts gelés depuis des mois, un an sans doute. L'hiver se terminera lorsque tous les hommes dignes seront arrivés.

— Ça va ?

— J'ai trouvé un truc pour toi, annonce-t-il.

Mika le dévisage dans la pénombre, les sourcils froncés. Il observe ses cheveux sales qu'elle a coupés, les cernes et cet air heureux bancal, un sourire qui ne dissimule rien — parce que Mika n'essaie pas de cacher sa tristesse, elle est lucide et continue, voit du bonheur sous la neige, laisse le plus mince filet d'espoir se glisser sous le tissu de son cœur.

L'Épopée du seuilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant