Peut-être que

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J'aime énormément mon métier, je suis assez renfermé sur moi-même donc le fait de pouvoir rester dans mon atelier à créer ou bien réparer cela me détend. Pour ce qui est de la vente et de la réception des clients c'est Ellie qui s'en occupe. Elle est blonde aux yeux bleus, plus grande que moi. Sa peau rosée lui donne des allures de poupée. Attention entendons nous bien, je ne dis pas qu'Ellie parait superficielle loin de là. Elle est très féminine et coiffe ses cheveux d'un effet ondulé. Elle est vraiment très sociable ! Cela ne devrait même pas être légal à ce niveau-là.  Les clients ne semblent pas se plaindre que ma collègue leurs pose mille et une question sur leurs vies. Selon elle, cela fait partie de sa tactique de vente... un client qui se sent écouté et un client qui a 70 pourcents de chance de faire un achat. Si vous voulez mon avis, elle est surtout d'une curiosité maladive. Chaque client est placé sous une étude très avisée, si vous considérez un regard digne d'un laser rayon x comme une étude avisée. Elle en vient même à en faire des paris. La jeune blonde entre en trombe dans mon atelier :

" Je te pari un diner au restaurant que le client qui vient d'entrer travail dans la police !"

Je lève les yeux au ciel et la regarde d'un air dubitatif.

" Traduction je suis perdant que je gagne ou que je perds. Je n'aime pas les restaurants, et puis qu'est ce qui te fait dire qu'il est policier déjà ?"

Ellie toujours dans sa certitude m'attrape par la main et me fais descendre les escaliers pour arriver dans la boutique.

" Tu n'es vraiment pas croyable ! Dans ce cas le pari sera que j'accepte de t'acheter ce que tu veux en librairie, tel l'intello que tu es et si je gagne tu dois m'accompagner au restaurant. Maintenant regarde le et dis-moi que j'ai tors."

L'homme semble avoir une quarantaine d'années, les cheveux peu fournis. Je dois admettre qu'il a une carrure assez importante mais cela ne prouve rien. Il a une démarche de cow-boy, ce qui est assez cliché. J'affiche une mine dépitée a Ellie :

" Je me fiche de la profession qu'il exerce ! Et franchement Ellie faire du commérage à 27 ans ? Tu auras tout le temps de le faire le jour de ta retraite."

Malgré moi, Ellie prend mes mots pour une défi. Je la vois se ruer sur l'homme en question, sourire aux lèvres avant de dire d'une voix qui se veut mélodieuse :

" Je suis presque sûre que vous êtes là pour une guitare électrique ! Est-ce que je me trompe ?"

L'homme lui rend son sourire, en même temps comment ne pas le faire le sourire est assez contagieux.

" Comment avez-vous deviné ? Seriez-vous voyante ?"

" l'instinct !" celle-ci répond.

Après moulte anecdotes sur sa vie, l'homme avoue être policier. Je n'en crois pas mes oreilles ou mes antennes selon Ellie. Cet homme est un cliché ambulant ! En plus de ça, me voilà embarquer dans un diner pour ce soir. Ne vous faites pas d'idées ce n'est pas que je n'aime pas Ellie loin de là. Je me sens très à l'aise avec elle et elle me pousse à être moins introverti. Le souci étant le lieu. Les restaurants sont des brouhahas avec un nom seulement plus élégant pour que la population est envie d'y aller. Sans parler des serveurs qui font comme une sorte de patinage artistique avec des assiettes entre leurs mains. J'ai toujours peur d'en recevoir une. Pouvez-vous m'imaginer sur ma chaise serrer mes fesses à chaque fois qu'un serveur passe ? Oui, je vois vôtre sourire moqueur mais entre nous.... N'avez-vous jamais eu cette sensation ? Vraiment les restaurants ce n'est pas pour moi. Je remonte quatre à quatre les escaliers qui mène à mon atelier. Je vais m'enfermer dedans et ne plus sortir jusqu'à ce que Ellie est oublié ce pari. Allons ne soyez pas dubitatif ! Je suis sûr qu'il y a moyen que ça fonctionne. Moi ? Trouillard ?! Ça me ferait mal ! Vous savez avec les rêves que je fais, je me suis vraiment retrouvé dans des situations improbables et même effrayantes ! Une fois j'étais dans le corps d'un prisonnier enlevé par un cartel. Joey ce n'est rien à côté de ce rêve-là. Quand je me suis réveillé je pensais ne plus avoir d'ongles, et avoir plusieurs côtes cassées. J'ai bien sur fais des recherches mais tout était trop sombres. La cellule n'avait rien de particulier, rien de repérable pour faire des recherches. C'est toujours frustrant quand ça arrive. Sur ce je me remets à mon travail, heureusement pour moi aujourd'hui je n'ai pas beaucoup de travail il ne me reste plus qu'à mettre du vernis sur les guitares et à changer les cordes de la guitare d'un client.

les fabuleux rêves d'EdwinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant