War of hearts { EN PAUSE}

Chapitre 4

- Amélia -

Dimanche 25 février 2024 (Angleterre)

Les essais étant terminés, nous profitons tous de quelques jours de retour à la maison avant le début officiel de la saison le week-end prochain. Le calme avant la tempête. Un repos bien mérité parce que je suis épuisée, pas juste fatiguée, non complètement vidée.

La chaleur de Bahreïn m'a complètement achevée et je n'ai jamais été aussi heureuse de retrouver le froid et la grisaille londoniens. Il faut dire qu'il ne faisait pas simplement chaud, l'air était tout bonnement irrespirable et étouffant. Autant dire que je ne suis pas spécialement impatiente d'y retourner dans quelques jours.

Depuis notre retour hier en fin de journée je n'ai pas quitté mon lit, et j'apprécie mon sweat plus que de raison. Il est bien plus facile d'avoir trop froid que trop chaud, le problème est plus facile à résoudre. D'autant que je devais porter ma tenue officielle et être présentable dans le garage, alors même si j'aurais aimé ne porter qu'un short et une brassière qui m'auraient aider à endurer ce calvaire ce n'était pas possible. Rien pour aider en soi.

Je ne sais pas comment ont fait les garçons dans la voiture avec leur combinaison et tous leurs équipements, à leur place j'aurais fondu. Littéralement. Ils ne sont pas humains. Et si j'en doutais encore, la motivation de Mick à aller courir et s'entrainer ce matin en a été la preuve ultime.

Non pas que je sois allée vérifier je le sais simplement grâce au message qu'il m'a envoyé il y a plusieurs heures déjà pour me prévenir qu'il était parti et me demander si j'étais toujours en train d'hiberner. Après avoir répondu par l'affirmative, j'ai donc simplement tourner la tête avant de dormir à nouveau. Et si depuis j'ai fini par vraiment me réveiller, je n'ai toujours pas trouver l'énergie ni la motivation de sortir de mon lit.

Cependant alors que j'entends la porte d'entrée claquer, j'ai comme l'impression qu'un certain pilote qui vient d'arriver risque de ne pas être très en accord avec mon programme. Aussi sans surprise moins de cinq minutes plus tard, un filet de lumière désagréable inonde la pièce alors que Mick entre prudemment en vérifiant si je dors toujours. J'imagine que mon mouvement enfantin pour cacher mon visage sous la couverture lui donne la réponse.

« Hey, commence-t-il en venant s'asseoir sur le bord du lit, tu fais toujours la marmotte ?

- Hmm » je grommelle sans bouger d'un millimètre.

Cette fois je grogne pleinement alors qu'il tire sur la couverture pour découvrir mon visage me faisait subir à nouveau la lumière agressive du couloir. Visiblement mes râleries matinales semblent l'amuser car je l'entends rire doucement.

« Tout va bien ? Finit-il par demander alors qu'apparait une touche d'inquiétude dans sa voix.

- Hmmm, je marmonne toujours aussi grognon en enfonçant la tête dans mon oreiller, parfaitement bien.

- Je commence à m'inquiéter, poursuit-il, tu es enfermée ici depuis qu'on est rentrés.

- Je suis fatiguée, c'est tout.

- Tu es sûre ? Demande-t-il en posant une main sur mon front comme pour vérifier si je fais de la fièvre.

- Oui maman » je marmonne alors que sa main glisse un instant sur ma joue.

Ce geste électrise ma peau et pendant quelques secondes je me perds dans ses yeux bleus oubliant ma fatigue, mon envie de râler et tout le reste. Seulement ce moment hors du temps ne dure qu'un très court instant, et avant même de l'avoir vraiment réalisé Mick a retiré sa main et s'est relevé.