DANGEROUS - Charles Leclerc

.16.

Assis dans les bras l'un de l'autre, sur le sol de mon salon qui devient de moins en moins confortable, Charles et moi reprenons notre souffle doucement. Cette alchimie physique entre nous m'avait manqué, et me manque chaque seconde où ses mains ne touchent pas mon corps. 

- Sam ? 

- Oui ?

- Je veux dormir avec toi 

- Reste alors, viens, on y va 

Je me redresse pour me lever, et je lui tends la main pour qu'il se lève à son tour. Ses bras passent ensuite autour de moi, et il me sert contre lui en embrassant ma joue. Sentir ses lèvres sur ma peau de manière affective me donne le tournis. Je n'ai jamais cessé d'aimer Charles, et plus je le vois ces derniers temps, plus je m'en rend compte. 

-Eh Samie! t'as une brosse à dents en trop ? dit-il depuis la salle de bain de mon appartement

- Euh, non, mais j'ai celle de Lando ou Pierre si tu veux 

- C'est hors de question que je brosse mes dents après ces deux guignols

Je lève les yeux au ciel en marchant vers la salle de bain. 

- Quoi, t'as des dents de super star ? 

- Eh ouais, regarde !

- D'accord 

- J'exige une brosse à dents de champion, et propre !

- Remporte un championnat déjà et on en reparle 

Finalement, pour la première fois, je fais fermer la bouche du grand Charles Leclerc qui ne sait pas faire taire son égo. 

- Bah alors on dit plus rien ? 

- Je vais te punir Samantha

- Ohh, j'adore quand tu m'appelles Samantha 

- Tu vas pas adorer la punition que je vais te mettre, dit-il en m'attrapant par la gorge, fermement, mais gentiment

- Oh crois-moi tu te trompes 

- C'est ce qu'on va voir 

Et voilà à nouveau sa langue dans ma bouche et sa main libre dans ma culotte déjà toute humide. Ses doigts en moi me manque chaque minute, de chaque jour qui passe. Sa langue se promène dans mon cou et je me laisse basculer en arrière, les fesses sur le bord du lavabo de la salle de bain. 

Mais pendant que je prenais du plaisir à sentir le corps de Charles s'appuyer sur le mien, et ses mains se baladant partout sur ma peau, j'ai ouvert les yeux une demi-seconde, et j'ai vu.

- Charles..

- Tais-toi, Sam

- Charles!

- Quoi ? 

- Regarde 

Je donne un léger coup de tête vers le sol, et Charles baisse les yeux avant de faire un bon en arrière. Du sang, par terre dans ma salle de bain, coulant le long du lavabo, de sang sortant de mon corps. 

- C'est tes règles ?

- Non.. pas du tout, je comprends pas 

- T'as mal ?

- Plus maintenant, j'ai eu mal dans la journée, et je me sentais mal, mais là ça va 

- Moi je m'en fous, mais si tu veux arrêter...

- Non vas-y, mais on reste là

- Aucun soucis 

Il me tire vers lui et me retourne brusquement pour rentrer son sexe en moi les yeux rivés sur mes fesses et les mains sur mes hanches. La sensation en moi est particulièrement spéciale, le sexe brutal avec Charles, mélangé à son affection pour moi me satisfait au plus haut point. 

Mais quand j'ai senti une douleur intense dans mon ventre, j'ai donné un énorme coup de reins en arrière pour le faire reculer tout en gémissant. 

- Qu'est-ce qui se passe ? Bébé ?

- J'ai mal, j'ai super mal 

- Quoi ? ça t'es jamais arrivé ?

- Non.. j'ai super mal, ça me lance, j'ai l'impression que mes organes vont sortir par mon utérus 

- Quoi ? Mais attends je t'emmène aux urgences ? 

- J'en sais rien, Charles j'ai mal 

- Viens enfile ça, on y va 

J'attrape une culotte de règles, et le jogging que Charles me tend et je le suis pour sortir de l'appartement. Le trajet jusqu'à l'hôpital est flou, je suis tellement concentrée sur ma douleur que je suis presque soulagée de voir qu'on arrive enfin, à tel point que je serais prête à dire que je n'ai plus mal. 

Je me retrouve rapidement sous perfusion et allongée sous un drap blanc, qui ne réchauffe absolument pas. Charles me tient la main, et la douleur s'estompe petit à petit comme ma conscience. 

- Sam !

- Oui ? 

- Tu m'entends ? reste avec moi s'il te plait 

- Je suis fatiguée 

- Sam, reste avec moi 

Je ferme contre mon gré les yeux. J'entends Charles qui m'appelle, mais je suis incapable de répondre, je n'ai pas la force. Je n'ai même pas la force de me demander ce qui m'arrive. La douleur a disparu, et je m'endors paisiblement.