Chapitre 18

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Un mois était passé, je préparais ma valise puisque demain le stage d'été allait commencer. Pendant 30 jours nous allions nous entraîner, nous préparer pour les championnats d'hiver, alors hors de question de prendre des tenues de soirée ! Vêtements usés et trop larges, rien d'autre !

"Meow !", miaula Dobby, mécontent, après avoir été réveillé par une basket qui avait glissé de ma valise et lui était tombée sur la tête.

Je m'étais arrangée avec ma voisine de dessus, elle passerait tous les jours pour lui donner à manger et jouer avec lui.

"Ne sois pas bougon ! Tu verras, notre voisine s'occupera bien de toi. C'est une dame seule, un peu de compagnie lui fera du bien. Par conséquent, tu as intérêt à être gentil avec elle, d'accord ?"

Il me répondit en miaulant avant de se lécher la patte puis partit en courant je ne sais où. Les heures filaient et je ne voyais pas le temps passer, il faisait déjà nuit quand j'ai commencé à préparer ma valise, maintenant il est plus de minuit et je n'ai toujours pas terminé.

"Mince, j'allais oublier ma pilule.", dis-je en me tapant le front.

Je n'ai personne dans ma vie, certes, je ne risque donc pas de tomber enceinte. Mais tout de même, cette petite chose est bien utile. Je la jette donc dans ma trousse de toilette. Après plusieurs vérifications et revérifications j'étais prête, je n'avais rien oublié. Mes plantes étaient arrosées, le ménage était fait et les poubelles étaient vidées. Ma valise était devant la porte d'entrée et je pouvais enfin monter me coucher.

"Pas de sérénades... je n'ai pas le courage...", dis-je en m'affalant sur mon lit encore habillée.

Le réveil sonna, son bruit strident m'avait fait sursauter. Mais pourquoi ai-je choisi cette sonnerie de malheur ? Combien de temps j'ai dormi moi d'ailleurs ? Deux ou trois heures, pas plus c'est certains. Alors que je m'apprêtais à envoyer voler mon téléphone au bout de la pièce, je vis, encore à moitié endormie, que ce n'était pas mon réveil qui sonnait, mais que quelqu'un m'appelait.

"Allô ?", dis-je avec la voix d'une fumeuse de 65 ans.

"MAIS QU'EST-CE QUE TU FICHES BORDEL ?! CA FAIT PLUS D'UNE HEURE QU'ON T'ATTENDS ! JE TE PRÉVIENS QUE SI TU N'ES PAS LA DANS 10 MINUTES ON PART SANS TOI !", hurla la coach avant de me raccrocher au nez

Elle avait crié si fort que mes cheveux blancs s'étaient dressés sur ma tête comme un hérisson. Là pour être réveillée, je l'étais. En regardant mes notifications j'avais pu constater que tous mes coéquipiers m'avaient soit appelés des dizaines de fois, soit envoyés des milliers de messages. J'en avais même reçu un de Midorima : "Mon horoscope avait prédit que ta journée commencerait mal. Un conseil, mets une pomme de pin dans ta valise."

"Et puis quoi encore ? Non mais je rêve.", dis-je en laissant son message en lu.

Déjà habillée, j'étais simplement allée me passer la tête sous l'eau et avait couru jusqu'à ma porte. Manquant de tomber dans les escaliers à cause d'une chaussure mal lacée, je courais comme une folle vers l'université.

"Est-ce que j'ai bien fermé la porte au moins ?", me demandai-je. De toute façon, la voisine doit passer ce soir.

Quelques minutes plus tard, à bout de souffle, j'étais enfin arrivée devant l'université, un gros bus était garé sur le bord de la route. Je pouvais apercevoir au loin les cheveux bleus de Madoka, qui semblait d'ailleurs se rapprocher très, très vite de moi.

"QUAND JE TE DIS DE TE DÉPÊCHER TU TE DÉPÊCHE ! C'EST QUAND MÊME PAS COMPLIQUÉ !", hurla-t-elle encore en me traînant vers les autres par l'oreille.

JonetsuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant