Jonetsu

Chapitre 19

“Pourquoi tu dis ça ? Qu’est-ce qui s’est passé ?”

“(soupir) Je l’aime Kagami… J’en suis complètement fou et la voir avec un crétin arrogant comme Midorima me rend malade.”

“Je veux bien te croire mais en quoi c’est une erreur ? Tes sentiments ne sont pas réciproques ?”

“Si… et c’est justement là le problème.”

“Kasamatsu, d’apparence t’es un mec qui a la tête sur les épaules. Mais là je sais pas comment réagir, explique, qu’est-ce qui s’est passé ?”

“Il y a un mois, on s’est embrassés… et je n’ai plus donné signe de vie ensuite. Pour couronner le tout je lui ai avoué ce soir que je regrettais mon geste parce que je veux me consacrer à ma carrière et qu’elle… c’est ma coéquipière. Elle l’a mal pris et elle est partie…”

“Compréhensible. J’aurais été une nana je pense que j’aurais réagi exactement comme elle.”

Il s’asseya près de lui. 

“Ecoute, ça fait longtemps que je connais Misaki et malheureusement ce n’est pas quelqu’un qui a eu un début de vie facile, elle a été adopté par un couple d’aristo et ils l’ont traité comme une moins que rien. Elle en a beaucoup souffert, au point où elle s’est faite passer pour morte. Et même si aujourd’hui j’ai l’impression qu’elle remonte la pente depuis qu’elle a rejoint votre équipe, elle n’en reste pas moins fragile sur le plan affectif. Elle t’avait accordé sa confiance et tu as tout simplement semé le trouble. Écoute moi bien mon pote, si tu ne sais pas ce que tu veux avec elle tu ferais mieux de lui dire directement, pour que vous preniez vos distances. Ensuite il faudra que tu prennes sur toi si jamais elle se rapproche de Midorima. C’est ta seule option.”

Kasamatsu resta de muet. 

“Je n’ai pas d’autres choix. Quel crétin, j’aurais dû attendre…”

“Là je ne te contredirais pas. Misaki n’est pas le genre de fille qui t'aurait demandé de choisir entre elle et ta carrière.” 

 (Sur la plage)

“Raconte-moi. Pourquoi pleures-tu ?”, me demanda-t-il. 

Je regardais la mer sans rien dire, pendant plusieurs secondes c’était comme si les mots se bousculaient dans ma gorge sans jamais réussir à en sortir. C’est seulement quand j’ai tourné la tête vers lui et que mes yeux se sont plongés dans les siens que tout est devenu plus simple. 

“J’avais un faible pour quelqu’un… et je pensais que c’était réciproque…” 

"Je vois. Tu ne devrais pas pleurer pour ça." 

Mon sang ne fit qu'un tour, cette pointe de mépris dans sa voix m'avait mise en rogne plus que je ne l'étais déjà. 

"Je n'apprécie pas tes insinuations Midorima. Ton manque d'empathie te jouera des tours tu verras ! En attendant, sache que je regrette sincèrement cette confidence.", dis-je la gorge serrée avant de tourner les talons. 

Mais sa main attrapa mon bras, tout doucement, sans le serrer. 

"Je croyais qu'on était d'accord pour que tu m'appelle par mon prénom. Cela devrait déjà te faire comprendre que tu viens de dire une idiotie." Commença-t-il. 

Mon corps s'était mis à trembler, je me contenais pour ne pas le gifler. Comment se fait-il qu'il lise aussi facilement en moi ? Pourquoi ce type arrive-t-il à la fois à me calmer et à m'énerver ?