J'ai été transférée d'urgence dans une clinique de Tokyo, j'avoue ne pas me souvenir de ce qui s'est passé après que la douleur soit apparue. Malheureusement, je me souviens encore très bien de ce qui s'est passé avant... combien de temps est-ce que j'ai dormis ?
Quand je me suis réveillée j'étais dans une grande chambre entièrement blanche. Kise et Kasamatsu étaient assis près de moi, endormis. Enfin plutôt complètement affalé l'un sur l'autre en ronflant comme un troupeau d'ours :- Kise ? Eh Kise, Kasamatsu ? Eh oh les garçons !
Aucuns mouvements, si le chuchotement ne fonctionne pas autant passer à une méthode plus radicale :
- Bon j'ai plus le choix, préparez vous à une petite douche froide les gars.
Je remplis un verre d'eau mis à ma disposition sur ma table de chevet et jète son contenu sur mes deux camarades qui se réveillent en sursaut :
- Aaaah mais c'est quoi ce bordel, c'est froid ! Ça va pas la tête Kasamatsu ?!
- Qu'est ce que tu racontes ? J'y suis pour rien moi !
- Bah voyons !
- T'étais écroulé sur moi imbécile comment j'aurais pu bouger ?!
- Euh, les garçons ?
Ils se tournèrent vers moi. Leur regard se posa aussitôt sur ce que j'avais dans les mains, à savoir : l'arme du crime, le verre d'eau. :
- C'est toi !
Aïe, je m'attendais pas à cette réaction. Minute ?! Ils ont les yeux qui brillent là ?! :
- Bah comment dire, nan attendez me regardez pas comme ça enfin ! J'ai essayé de vous réveiller en douceur mais ça n'a aucun effet sur vous, donc bon...
Pendant que je me faisais enguirlander par Kasamatsu, un grand moustachu grisonnant en blouse blanche entre dans la chambre :
- Et bien, et bien ! Ça a l'air animé par ici, c'est bon signe. Bien, comment vous sentez-vous mademoiselle Shirotsume ?
- Ça va. En fait j'ai juste les jambes engourdies, c'est particulier comme sensation.
- C'est tout à fait normal. Vous avez eu une tendinite quadricipitale, un effort trop intense provoque une inflammation du muscle. Mais au vu de l'état dans lequel vous étiez, l'inflammation s'était propagée dans toutes les zones musculaires jusqu'au genoux. Un effort de plus et les muscles de vos jambes se déchiraient.
J'écoutais le discours du médecin comme une leçon de morale, en baissant la tête. À cause de ma fierté j'aurais pu me blesser gravement... :
- Docteur, quand est-ce que je vais pouvoir rejouer ?
- Comptez deux mois. Au minimum.
- Quoi ?! Mais deux mois docteur c'est, c'est...
- Quoi donc mademoiselle ? Écoutez moi un instant, des passionnés de sport j'en ai rencontré beaucoup dans ma carrière et des sportifs talentueux également. Et je leurs dis exactement la même chose que je m'apprête à vous dire : le corps à ses limites. Même avec une forte volonté, le corps n'est pas toujours en capacité de suivre.
Estimez-vous heureuse mademoiselle, car si il y avait eu une déchirure ou bien besoin d'une opération vous n'auriez jamais pu reposer le pied sur un parquet ! Soyez plus attentive aux signes que votre corps vous envoie et arrêtez de n'en faire qu'à votre tête. Sinon vous le regretterez amèrement. Une dernière chose, quand vous serez en capacité de jouer de nouveau, vous devrez porter des jambières, pour contenir la chaleur pendant l'effort.

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Jonetsu
Fiksi PenggemarLa génération miracle, un groupe de six individus aux capacités sportives dépassant les limites de l'imagination, si impressionnant que certaines règles on dû être adapté à leur immense talent pour que les matchs ne deviennent pas inégalitaires. Un...