Quelques semaines étaient passées depuis ma discussion avec Midorima et je venais de recevoir dans ma boîte mail, une fiche d'inscription à remplir sous 7 jours afin de participer au camp d'été, un stage d'entraînement qui durera tout le mois de juillet.
"Seirin, Shutoku et Kaijo tous réunis, ça va faire des étincelles !", dis-je en sautillant de joie.
Je m'étais dépêchée de remplir le document en veillant tout de même à ne pas faire d'erreur. Je lance l'imprimante sur laquelle Dobby était couché et guettait patiemment l'arrivée d'une feuille de papier à attraper.
"Désolé petit chat, c'est un papier important, alors pas touche !"
Après une ultime vérification, je quittais mon appartement une basket à moitié chaussée. J'avais retrouvé le sourire et commençais enfin à digérer la défaite cuisante que Too nous avait infligée. Je me devais d'aller de l'avant et c'est pour cette raison que ma participation à ce stage était essentielle.
Une fois arrivée au club de l'université, je rejoignais mes coéquipiers, nous attendions Madoka. D'après ce qu'on m'a raconté, ils jouaient déjà tous ensemble au lycée, je trouve ça merveilleux qu'un groupe tel qu'eux grandissent et avancent ensemble. Même si un jour ou l'autre leurs chemins se sépareront forcément.
"Tiens ! Salut ma petite Misaki, comment vas-tu ?", me demanda Kise tout sourire comme à son habitude.
Il m'attrapa par les épaules avant de frotter son poing sur le haut de mon crâne, une sale habitude qu'il a prise et que je déteste.
"Ça suffit Kise ! Lâche moi !", dis-je en tentant de m'extirper de son étreinte.
"Eh tête de nœud, t'écoute quand on te parle ?!", hurla Kasamatsu avant d'envoyer son poing dans la figure de son coéquipier.
Le grand blond était tombé à la renverse, ce qui m'avait permis de prendre mes jambes à mon cou. Il se redressa en se frottant la joue.
"Je me sens terriblement vexé", miaula-t-il en faisant la moue.
"Arrête un peu de faire l'enfant Kise.", demanda Kobori
"De toute façon elle préfère les étreintes de l'autre tête d'endive !", envoya le mannequin
J'avais senti le rouge me monter aux joues aussitôt, il n'avait même pas eu à prononcer son nom. Mais comment ce rigolo est-il au courant de ça ?
"De qui tu parles ?", demanda Ayakawa
"Midor-", commença-t-il avant que je ne lui saute dessus pour l'empêcher de parler.
Mais il était trop tard, en me redressant je fis face à mes coéquipiers les yeux aussi ronds que ceux d'un hibou. Et merde.
"Midorima ?", compléta Moriyama
"Non ! Non ! Non ! Non !", criais-je en agitant les mains. Cet idiot raconte n'importe quoi !
"Alors pourquoi tu es aussi rouge ?", murmura Kise
Je m'étais stoppée net, posant le bout de mes doigts sur mes joues qui étaient en feu. Cette fois je suis bloquée, je n'ai plus aucun argument qui puisse jouer en ma faveur.
Soudain, ils se mirent tous à rire.
"Qui aurait cru Midorima capable d'avoir un faible pour qui que ce soit !", dit Kise comme s'il parlait pour toute l'équipe.
Enfin, presque toute l'équipe. Seul notre capitaine restait à l'écart, il ne riait pas et gardait son habituel air sérieux mais il semblait plus sombre que d'habitude. Cette réaction avait créé une boule douloureuse au creux de mon estomac.
"Qu'est-ce qui se passe ici ?", demanda Madoka en entrant en trombe dans le gymnase.
Petit à petit le groupe retrouva son calme, j'avais remis ma fiche d'inscription au stage de juillet à Madoka et discutait dehors avec Nakamura, lui exprimant à quel point j'étais impatiente de reprendre l'entraînement. Mon coéquipier me parlait de ses cours de mathématiques incompréhensibles à mon sens quand je vis notre capitaine quitter le gymnase sans un mot, ni un regard.
"Excuse-moi Nakamura, je n'avais pas vu l'heure ! Je dois filer au conservatoire. On se voit dans un mois !", lui dis-je en lui faisant un signe de la main.
J'avais vite tourné les talons, espérant rattraper Kasamatsu. Notre capitaine marchait vite et sur mes petites jambes c'était difficile d'espérer le rattraper. Mais par miracle, je le vis tourner au coin d'une rue qui menait à la rivière.
"Kasamatsu !", l'appelais-je. Eh ! Attends-moi s'il te plaît !
Le grand brun se retourna vers moi, mais son expression ne changea pas pour autant. Un puissant frisson me parcourt entièrement.
"Un problème ?", demanda-t-il froidement.
"Eh bien, je t'ai trouvé, disons ailleurs au gymnase. Tout va bien ?"
"Parfaitement. Bonne soirée Misaki.", termina-t-il avant de tourner les talons.
"Non, attends !", lui demandai-je en attrapant son bras.
Le soleil commençait à se coucher, teintant le ciel d'une magnifique lueur orange. Nous nous trouvions près de la rivière, l'eau était claire et elle scintillait doucement. Son ruissellement d'ordinaire si apaisant me disait à cet instant que je devais me dépêcher.
"Peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression que tu t'es éteint depuis que Kise à vendu la mèche pour Midorima..."
Il restait muet, dos à moi. Je sentais les muscles de son poignet se contracter.
"Sache qu'il n'y a rien entre lui et moi. Il était juste là au bon moment on va dire et..."
"Pourquoi tu ne m'as pas appelé ?", me coupa-t-il sèchement.
"Quoi ?"
"Pourquoi quand tu vas mal c'est toujours ce crétin qui est dans les parages ?! Et ça alors que je fais tout pour te faire comprendre que je suis là pour toi. Mais tu ne vois rien !"
Je ne savais pas quoi répondre à cela, il s'était brusquement retourné vers moi et jamais je n'avais vu son regard aussi perçant. Notre capitaine était un homme honnête et entier, je savais au fond de moi que ses mots étaient sincères. Mon cœur se mit à battre violemment dans ma poitrine, je ne voulais pas qu'il ne tourne le dos une nouvelle fois.
"Misaki je...", commença-t-il en détournant son regard du mien.
Mon sac tomba au sol, mon cœur continuait son tintamarre dans ma poitrine alors que les lèvres de mon capitaine venaient de s'écraser sur les miennes. Une de ses mains s'était délicatement glissée dans mes cheveux et la deuxième tenait mon poignet puis nos doigts s'entremêlèrent. C'était un baiser brûlant, mon premier baiser. Les lèvres de Kasamatsu avait un goût mentholé très agréables et il y avait autre chose, une sensation que je ne saurais décrire. Il me prit dans ses bras et je resserra son étreinte aussitôt.
"Laisse-moi veiller sur toi Misaki.", avait-il murmuré à mon oreille avant d'enfouir son visage dans mon cou.
J'avais fermé les yeux, je voulais profiter de cet instant si doux, je voulais que l'on reste comme ça pendant encore quelques minutes, rien qu'un instant. Ne pars pas Kasamatsu...
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Vous voyez ce pote qui disparaît et réapparaît comme si de rien n'était ? Bah c'est moi.
Après plus de 2 ans à laisser cette histoire prendre la poussière j'ai eu envie de la poursuivre et de la terminer (pour de vrai cette fois).
Enfin, voilà le chapitre 17 ! En espérant qu'il vous fera vous poser pleins de questions pour la suite de l'histoire !
<3 sur vous !

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Jonetsu
Hayran KurguLa génération miracle, un groupe de six individus aux capacités sportives dépassant les limites de l'imagination, si impressionnant que certaines règles on dû être adapté à leur immense talent pour que les matchs ne deviennent pas inégalitaires. Un...