Jonetsu

Chapitre 12

- Un problème ?

- Pas le moindre. J'espère simplement que ton niveau sera moins médiocre qu'au piano. Sinon ce match risque d'être décevant.

- T'as pas l'air d'avoir bien compris le message que j'ai fais passer à Takao hier soir, tu vas prendre une raclée. Alors ne nous sous-estime pas.

Nous continuons de nous dévisager même après que l'arbitre nous ai demandé de nous placer. Une ambiance électrique s'installe entre les joueurs présents sur le terrain.
Midorima et moi ne nous lâchons pas du regard. Mes yeux prennent leur couleur dorée et laisse transparaître une intense lueur d'impatience et d'excitation.
La sonnerie de début de match retentit, le ballon est alors lancé.
A cet instant précis je me doutais que ce match serait intense.
Midorima, ne me sous-estime pas, tu risquerais de le regretter amèrement.

              ************************

Le ballon circule rapidement entre les joueurs. Je me fais discrète en faisant de simples passes à mes coéquipiers. Je me faufile agilement entre les joueurs.
Nos adversaires ne me remarquent pas. Ils sont trop occupés à surveiller les moindres faits et gestes de mes coéquipiers. Tous sauf un, Midorima. Ce crétin débordant d'arrogance aux cheveux vert ne m'a pas quitté des yeux depuis le début du match. C'est le seul à m'observer de la sorte.
J'intercepte la passe d'un joueur de Shutoku et l'envoie violemment à Kise qui la réceptionne sans difficulté puis marque avec un dunk. Nous ouvrons le score après 4 minutes de jeu.
Je sens la présence de Midorima derrière moi :

- Tout ce que tu sais faire ce sont de vulgaires passes ? C'est ridicule, n'importe quel novice est capable de faire des mouvements tout à fait semblables aux tiens.

Je reste face à lui le regard neutre mais je boue intérieurement. En le regardant je me rend compte d'à quel point il est imposant, je me sens minuscule à côté de lui.
Je décide finalement de rompre notre contact visuel en lui tournant le dos pour aller me placer ailleurs.
Mais rien à faire, je sens toujours ses yeux se poser sur moi comme pour m'analyser au-delà du jeu.

( dans les gradins )

- Kagami ?

- Tiens, Aomine ! Ça faisait longtemps, comment tu vas ?

- Bien écoute. Je ne m'attendais pas à te voir ici. Qui est-ce que tu es venu soutenir ?

- Oh une connaissance disons.

- Hum ? ... (se retourne vers le terrain) Mais c'est Misaki !

- Vous vous connaissez ?

- On s'est rencontré il y a quelques semaines. On s'entraînaient beaucoup ensemble ces derniers temps.

- Et elle a réussie à te supporter ? Chapeau.

- La ferme !! *n'empêche...elle aurait pu m'en parler...*

(Sur le terrain)

Le premier quart-temps vient tout juste de se terminer et le score est très faible, notre équipe mène pas 16 à 10. Un écart s'est creusé certes mais Midorima tout comme moi s'est fait très discret. Son attitude me laisse perplexe et ne m'inspire guère confiance.
Cette fois-ci c'est à mon tour de te fixer. A quoi peut-tu bien penser Midorima ? :

-...bien, si on applique cette technique on conservera notre avantage. C'est compris ?

- (le reste de l'équipe) Oui coach !

Merde... à force d'observer cet imbécile j'ai complètement oublié d'écouter les recommandations de Madoka.
Nous nous avançons sur le terrain quand une grande main se pose sur ma tête :