3. Premiers jours

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Le ciel, je le regardais et je ne pensais pas pouvoir me lasser de ce paysage un jour, c'était calme, reposant et quand je me perdais dans cette montagne de nuage, j'avais toujours cette sensation de paix qui m'envahissait. Le bleu du ciel me réconfortait et quand la nuit tombait et que je percevais les étoiles, j'étais sûre que là était ma place que cette paix était la mienne alors d'où sortait cette angoisse et où étaient passées mes étoiles ?

J'observais le ciel à la recherche de ces merveilles mais rien, alors mon regard se tourna vers les arbres qui m'entouraient puis mes sens se réveillaient petit à petit. D'abord l'herbe sous mes pieds nus, ensuite l'air qui remplissait mes poumons et enfin l'obscurité, rien qu'elle et moi. Pourtant je n'étais pas seule, je le sentais, il était loin mais je savais qu'il se rapprochait ? Cours ! Mon esprit me l'ordonnait alors d'instinct j'obéis, je cherchais cette lumière qui m'avait guidée la veille mais rien, tout était noir, je continuais de courir peu importe où j'allais tant que je m'éloignais de lui. Je creusais mon esprit mais je ne me souvenais de rien et pourtant j'étais persuadée de savoir qui était à ma poursuite. Arrête de réfléchir et cours Siel ! Je ne faisais que ça, mais je commençais à fatiguer pourtant je m'interdisais d'abandonner, je courais à travers ces bois encore et encore mais il me rattrapait, je le sentais approcher alors à bout de souffle je me cachais.

Que comptes-tu faire maintenant ? Tu ne peux pas lui échapper alors cours, ne reste pas statique, il te trouvera. Par pitié Siel, FUIS !

Je ne savais pas où je me rendais et je ne savais pas qui était à mes trousses mais je courais encore et encore, n'abandonne pas, puis un frisson d'angoisse me tétanisa dans mon élan, je cherchais une solution mais où aller ? Que faire ? J'y réfléchissais mais c'était trop tard ... il était là ...

- Siel, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu m'entends ? SIEL !

Cette voix était lointaine, elle me semblait familière, elle était bienveillante je le savais mais je ne parvenais pas à m'extirper de cet enfer. Je me sentis brusquement attiré vers l'arrière, je me débattais et je hurlais mais quelque chose m'enserrait de toute ces forces, j'avais l'impression que mon cœur allait lâcher, je voulais lutter mais toutes mes barrières s'effondraient une à une, je m'époumonais en espérant attirer quelqu'un mais ma respiration se bloqua subitement et une pensée m'obsédait alors, "je vais mourir s'il me ramène là-bas je vais mourir" ...

Et puis plus rien, je sentais que quelque chose m'enveloppait et c'était calme, sans angoisses.

- Tu es en sécurité, Siel je te le promet, respire...

C'était la voix de Fate, je revenais de loin mais au moins je remplissait de nouveau mes poumons de cet air qui me manquait tant.

- C'est ça, doucement.

Sa voix est calme et elle me rassure, je me sens ... bercée ? Il me berce ?! J'en aurais ris ou je me serais enfuie dans un tout autre contexte mais là tout d'suite, ça me ramenait des années en arrière, bien avant que tout cela n'arrive alors je prenais cet instant pour revenir doucement à la réalité.

Je dus cligner des yeux plusieurs fois pour bien constater que j'étais toujours au manoir et non dans cette forêt, Moon était debout face à moi avec un air indéchiffrable et Fate avait toujours ses bras autour de moi, un halo nous entourait mais il s'évanouit à mesure que Fate desserrait sa prise.

Il se leva enfin et pris place aux côtés de sa femme.

- Tu te sens mieux ? me demanda Moon

J'hochais doucement la tête pourtant je voulus disparaître quand je sentis que des larmes avaient inondés mes joues. Ils avaient l'air inquiets mais quelque chose me surpris, Fate saignait et mon cœur s'alourdit par pitié ne me dites pas que ...

The 8 : Les gardiens de FateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant