Chapitre 8

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Cela faisait plus d'un quart d'heure qu'Eijiro et moi-même détalions à travers le terrain semé de traquenards et de vilains sur toutes les routes, à la recherche du professeur. Cette invasion, éclose sous le ciel pur et le beau soleil éclatant m'apparaissent avec tant de force et de clarté que l'acharnement des combats tranchent affreusement la douce brise printanière. L'un combattant pour la justice et les lois, comme l'autre combattant pour la violence et l'anarchie. La lutte aurait été pour le moins égale, mais elle ne l'est pas, puisque les ennemies se comptent par centaine et que nous ne sommes qu'une vingtaine d'élèves de première année n'ayant pas même fini la moitié du premier semestre.

Tu ne penses pas qu'on devrait plutôt aller aider les autres, remarque Eijiro. Monsieur Aizawa est un héros professionnel, il peut se débrouiller.

Il se trompe. Le plus urgent est d'arrêter ce vilain qui, malgré sa carrure très maigre, est le plus dangereux ennemi. Je veux parler de cet homme en retrait que j'avais aperçu à leurs arrivées. Ce vilain à la chevelure d'un bleu très limpide, aussi claire que ce ciel cristallin.

Tiens, ce n'est pas le professeur juste- !
Avant qu'Eijiro ne puisse finir sa phrase, j'ai dû brusquement le tirer en arrière, lui évitant de justesse une attaque aérienne.
Ouah ! Merci Inari !

Nous sommes rapidement entourés par un groupe de vilain. Au vu de leurs tailles, il serait facile de s'imaginer des monstres redoutables et d'y voir des ennemies acharnées, tandis qu'il n'y a que des vilains avides, profitant du mal, mais n'ayant certainement pas la puissance pour le produire. Certains étaient déjà même bien affaiblis et blessés semblant sortir tout droit d'un combat féroce. Je remercie intérieurement mes camarades de m'avoir considérablement mâché le travail.

Je jette un rapide coup d'œil vers la direction que m'a indiqué Eijiro juste avant l'embuscade. Mais le spectacle qui se déroule devant mes yeux est si effroyable que j'ai cru sentir mon cœur se déchirer. Un vilain colossal que je n'avais alors encore pas même senti jusqu'ici, rue de coup violent le professeur déjà à terre avec un tel acharnement qu'il ne laisse aucun répit. Mon sang ne fait qu'un tour et le pouls me bat furieusement aux tempes, ces grands coups qui annoncent un déferlement d'animosité.

Le cri de combat d'Eijiro détourne mon attention, il a déjà commencé à combattre nos ennemies. Ma colère a aussitôt été décuplée en voyant ces vauriens nous barrer la route.

Ce n'était pas le moments où nos ennemies étaient à l'apogées de leur puissance, que je devais songer à me servir contre eux de l'arme que je possède, mais ma fureur est tellement grande que je n'y réfléchis pas même à deux fois, décidée de me débarrasser d'eux le plus rapidement possible.

En deux temps trois mouvements, j'utilise une attaque que je n'avais pas utilisé depuis très longtemps, mais qui n'est pas moins très efficace. Et avec leurs plaies ouvertes, les abattre est un jeu d'enfant.
Lésion.
Et aussitôt, ils se retrouvèrent tous à terre.

Sans écouter les éloges de Kirishima, je me rendis immédiatement en direction du professeur qui n'était plus qu'à quelques mètres. À mesure que je me rapproche, mes jambes tremblent inconsciemment, frappée par la scène impitoyable et sanglante qui s'offre à moi.

C'est lorsque le vilain s'apprête une nouvelle fois à frapper le professeur, que j'arrive juste à temps pour l'attaquer. Mais au moment où mon poing à ridiculement taper le dos de l'ennemi, je me rends compte de l'écart colossal de puissance qui nous sépare. Et en un rien de temps, sa main titanesque avait agrippé mon bras qui devait être pour lui qu'une piètre petite brindille. Il lui suffirait d'une simple pression pour me le briser.

PRESOMPTION D'INNOCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant