Le hurlement des combats dans mes oreilles se mêle aux battements de mon cœur; une symphonie de désespoir, alors que dans les bras de ma mère, nous cherchons désespérément à échapper l'inéluctable danger qui nous pourchasse. Ses pas, martelant le sol, résonnent comme un écho de survie, tandis que mes petites mains tremblantes sont pressées contre mes oreilles, cherchant désespérément à étouffer les bruits effrayants qui m'envahissent.
« Je ne voulais pas... Je suis désolée » murmurais-je, les mots répétés comme un écho de désolation. Chaque itération porte le poids de mon chagrin, une litanie monotone de douleur qui exprime l'amertume d'une réalité que je refuse d'accepter, tandis que ma mère, douce et calme, caresse mes cheveux tout en murmurant des paroles réconfortantes. «Je le sais mon trésor, ce n'est pas de ta faute. Maman est là, et tout ira bien. Grâce à toi, demain sera un jour nouveau, plein de lumière et d'espoir. ».
Mes yeux s'emplirent d'effroi en contemplant la scène violente qui se déroule par-dessus les épaules de ma mère. Tremblante, je l'agrippe avec une force désespérée. Ses bras protecteurs m'entourent comme un bouclier, tandis que mes sanglots étouffés se perdent dans sa robe ensanglantée. Chaque étreinte devenait un appel silencieux à la sécurité dans ce monde effrayant.
Les ombres oppressantes se rapprochent inexorablement. Chaque coin de rue semble une impasse, et les pas deviennent menaçants. Je savais qu'on était sur le point d'être attrapée, une réalité qui me pèse lourdement.
— Je vous tiens !
Un sourire sinistre étire le visage du vilain alors qu'il tend son bras pour nous capturer avec une satisfaction malveillante.Juste au bord du désespoir, une personne arrive à point nommé, comme une réponse aux prières silencieuses. Avec une agilité hors du commun, la personne esquiva les attaques du vilain, puis, d'un mouvement rapide et calculé, contre-attaque. La victoire était accomplie avant même que l'écho du combat ne se dissipe.
— Mon Dieu, Kaisuke, tu tombes à pic ! déclare ma mère.
Oncle Kai !
L'heureuse coïncidence m'apporte un sourire de soulagement, transformant l'atmosphère chargée en un sentiment de renouveau.Tandis qu'il se dirige vers nous, il s'arrête soudainement en pleine marche, comme si le monde autour de lui avait ralenti.
— C'est pas vrai, Ayami ! Qu'est-ce qui t'es-
Sa voix s'éteint subitement lorsqu'il pose ses yeux sur moi.—Prends Inari avec toi et partez d'ici, conjure-t-elle.
—Hors de question que je parte sans toi ! Ce n'est pas ce qu'on avait convenu ! s'énerve oncle Kai.
—S'il te plaît pour une fois ne fait pas ta tête de mule et part avec Ina tant qu'il en est encore temps. Je vous rejoindrez plus tard.
—Tu es la mieux placée pour savoir que...Il est interrompu par un silence soudain. Les mots se dissipent dans l'atmosphère, laissant son regard exprimer plus que ce que les paroles pouvais transmettre.
Au cœur du discours des adultes, je me sentais égarée, les phrases élaborées comme des labyrinthes incompréhensibles. Mon visage reflète une confusion innocente, tandis que je tente de démêler le sens de chaque mot, jusqu'à ce qu'oncle Kai tente de m'arracher à ma mère.
— Inari, mon trésor, promets-moi d'écouter tout ce que te dira oncle Kaisuke, d'accord ?Je m'accrochais désespérément à ma mère, refusant obstinément de me détacher. Les yeux brillants de larmes retenues, mes bras entours son cou, comme si je pouvais ainsi repousser le destin indésirable de la séparation.
C'est alors que mes doigts résistants se relâchent doucement, soudainement épuisée, créant une séparation déchirante. Les yeux empreints d'une mélancolie soudaine, je me retrouve brusquement dans les bras d'oncle Kai tandis que je tentais de maintenir cette connexion précieuse, alors que la réalité de la séparation s'impose doucement.
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PRESOMPTION D'INNOCENCE
FanfictionJ'étais loin de m'imaginer que mon passé supposé enterré referait surface d'une façon aussi péremptoire. Des découvertes que j'avais alors encore ignorées jusque-là, bouleverseront cruellement ma vie que j'ai eue tant de mal à cicatriser.