Chapitre 39

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J'aime cette saison, l'hiver. La neige qui se pose sur ton visage. La buée qui s'échappe de ta bouche à chaque mot prononcé. Les chocolats chaud, les gros pyjamas et les décorations de Noël sur chaque maison de rue. Je dois vous avouer que j'aime tout ces détails de cette saison que lorsque je suis en vacance. Autrement, quand j'ai cours, ce n'est pas la même chose. Il ne faut pas oublier le givrage sur le pare-brise, la voiture qui refuse de démarrer, le froid glaciale du matin et le verglas parterre. J'aime cette saison mais l'été c'est bien aussi.

Ça fait la cinquième fois que j'essaie de faire une queue de cheval, cinq fois que je n'y arrive pas, il y a toujours des bosses. Je suis bien contente d'être en vacance parce que j'aurais déjà abandonné. Au bout d'un moment, après avoir réussis cette fichu queue de cheval, j'enfile un leggins ainsi qu'un tricot à manche longue, un bonnet, des gants et une veste de sport. Il n'est que dix heure du matin mais j'ai déjà besoin de me rafraîchir la tête, de courir. Avec tout ce qui s'est passé hier à ce dîner entre l'occasion même, l'autorité de mon père, la découverte du père de Niall et le retour de Niall, je dois avouer que ma nuit à était plus qu'agitée.Je prend mes clefs et sort en vitesse de cette baraque. A peine un pied dehors, je remarque que la neige à recouvert la totalité de la rue. J'ai à peine le temps d'apprécier le paysage que mon pied glisse sur une plaque de verglas et j'atterris sur les fesses sur cette plaque de glace. Je suis obliger de me retenir de rire, il à fallu que ça m'arrive. Je me relève en essayant toute fois de ne pas rechuter.

Arrivée à ma voiture, j'enlève la neige sur mon pare-brise. Je récupère la raclette dans mon coffre et frotte cette foutu vitre. Je gémis de mécontentement en répétant les même gestes jusqu'à ce que mon pare-brise soit totalement visible. Enfin installée dans ma voiture, je met le contact et tourne la clef pour faire démarrer la voiture. J'ai beau tourner et tourner cette clef, rien ne se passe à part un bruit étouffant provenant du moteur. Je sens qu'aujourd'hui ça ne va pas être mon jour. Je sors et fait claquer la portière de l'auto assez bruyamment pour montrer à quel point je suis énerver contre cette voiture. À peine la portière fermée que la neige sur le toit tombe de l'auto en plein dans le creux entre ma peau et ma veste. Je pousse un crie en gigotant sur place afin d'enlever le plus de neige possible. Putain c'est froid. Finalement, je fais le trajet à pied. Tout en marchant jusqu'au bord de la plage, je sens que mes fesses sont mouillées dû à ma chute sur le verglas. Je sens aussi le reste de la neige fondre sur mon corps. C'est que lorsque j'arrive sur le béton non loin de la plage que je met mes écouteurs dans mes oreilles et que je me met à courir.Alors que je suis en train de courir, mon cerveau ne peut s'empêcher de penser à Niall ou à son père, pourquoi était-il à ce dîner ? Pourquoi mon père est énerver contre le père et le fils ? Je me lève cette question de la tête.

A vrai dire, connaissant mon père, je ne veux pas savoir de quoi s'agit leur dispute. En revanche, je ne peux m'empêcher de m'imaginer à quoi aurait ressembler ma vie si je ne l'avais pas rencontrer ou du moins si je ne l'avais pas côtoyer. La réponse est évidente, j'aurai eu une parfaite petite vie, j'aurai trouver quelqu'un qui n'aurait pas oser me faire souffrir, quelqu'un qui m'aurait aimer pour qui je suis, qui ne me hurlerai pas dessus sans cesse. Quelqu'un qui me comblerait d'amour. Pas de mensonge, juste de l'amour. J'aurai mener tout les jours, ma routine en allant au travail, saluant mes amies du boulot. Je serai rentrer, embrassant mon mari, je lui aurait fait à manger et on serait heureux. J'aurai eu une vie plus que chiante. Je suis en train de me mentir à moi même, je n'aimerai pas avoir cette vie, elle est sans sentiment pour moi.

Je suis coupé de mes pensées lorsque j'aperçois Niall en train de courir juste à coter de moi. J'enlève un écouteur tout en continuant ma course.

"Tu t'es pissés dessus ou quoi ?" Dit-il en jetant sa tête en arrière pour regarder mes fesses.

Je lève les yeux au ciel en soupirant et j'accélère la vitesse de ma course. Il me rattrape peu de temps après mais ne dit rien. La culpabilité me ronge, je n'aime pas agir comme ça, j'ai l'impression de lui ressembler.

"J'ai glissé sur du verglas tout à l'heure." Dis-je.

Je ne le regarde pas, je reste concentré sur ce qui se passe devant moi. Il se met à rire et je dois faire un effort monstre pour ne pas rire avec lui. J'accélère de nouveau la cadence, il revient vers moi, essoufflé.

"Ça te dirait de t'arrêter de courir cinq minutes ?" Je m'arrête brusquement.

Il me remercie du regard tout en appuyant ses mains sur ses genoux. Il reprend son souffle.

"Depuis quand tu cours ?" Je demande.

"Depuis quand tu envoies chier les gens comme ça ?" Et c'est repartie.

Je soupire et me remet à courir. À peine ai-je fait un mètre qu'il m'arrête en attrapant mon bras. "Attends." Me dit-il. Je me dégage de son emprise et part en sens inverse. "Où tu v'as ?" Il me demande en me suivant.

Mais qu'est-ce qu'il l'a ? Depuis quand c'est lui qui me colle comme ça ?
 
"Je rentre."

"Oh... Tu l'as garés où ta voiture ?"

"Je suis venue à pied."

"Tu ne v'as certainement pas rentrer à pied. Tu as vue le froid qu'il fait ? Regarde le temps il ne va tarder à neiger de nouveau. Laisse moi te ramener."

Il y à quelque chose de changer en lui, je ne le reconnais pas. Finalement après une guerre entre mon cœur et ma raison, c'est mon cœur qui l'emporte. J'accepte sa proposition.Je ne regrette pas d'avoir dit oui, la chaleur de la voiture me réchauffe suffisamment pour stopper mes tremblements. Le trajet se fait dans un silence prenant. J'ai envie de le bombarder de questions mais Dieu seul sait à quel point c'est dur de rester la bouche fermé. je me retiens.

"Où étais-tu ?" La question est sortie toute seule.

"Je te le dis que si tu me laisses venir te voir cet après-midi."

"Pourquoi faut-il toujours qu'il y est un ultimatum ?" Il ne répond pas.

Dark heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant