Chapitre 64

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"Ta mère est à l'hôpital"

Ces mots tournent autour de mon esprit. Après cette nouvelle, nous nous retrouvons Niall et moi à rouler à une limite de kilométrage impossible à imaginer, ma respiration se fait de plus en plus forte, qu'est-ce qu'il s'est passer ? 

Arriver à l'hôpital je cours à travers les couloirs ne calculant rien ni personne. J'entend au loin la voix de Niall qui m'appelle, je me retourne et l'aperçoit à l'accueil et je comprend qu'il à un problème avec cette femme qui semble lui rappeler que les personnes ne faisant pas partie de la famille n'ont pas le droit de rendre visite.

"Troisième étage, chambre 413." Me dit-il quelques secondes plus tard. 

Par chance, l'ascenseur se trouve près de moi, j'appuie sur le bouton une bonne vingtaine de fois d'affiler, Niall me prend ma main tremblante, l'encercle de ses doigts et me retourne vers lui. 

"Shh.." Murmure t-il. Il m'enlace.

Dans l'ascenseur, tout est calme et pour une fois, ça fait du bien. Ce n'est pas le genre de silence gênant mais le genre de silence agréable qui te laisse te reposer quelques minutes. Je sais qu'après cette pause, une tempête s'abattra sur nous, je le sais, je le sens. Lorsque l'ascenseur s'ouvre, nous nous ruons dans les couloirs regardant porte par porte le nombre qu'ils leurs aient donner. Plus nous nous approchons plus le stresse monte. 408. 409. 410. 411. 412. Nous y sommes. 413. 

Je rentre en poussant la porte délicatement laissant Niall seul derrière moi. La première chose que je vois c'est cette grosse machine près du lit, puis ma mère et tous ces fils qui la relie à cette barre puis cette poche énorme et ce sang qui circule, ces perfusions, ces "bip" incessant.Elle dort, elle à l'air si paisible comme ça. Je m'approche de son lit, passant devant mon père qui tient entre ses doigts rouge, un mouchoir. Et pour la première fois de ma vie, j'ai de la peine pour lui. Je m'accroupis et m'assois sur la chaise, la tirant vers ce lit. Le visage de ma mère est pâle et creux. Elle à atrocement maigris. Ses bras ressemblent à mes poignets. Je ne sais quoi dire ni quoi faire alors je la regarde et contemple les traits de son visage. Je lui prend la main et regarde ses cheveux brun, les plis sur son front, ses paupières, ses cils longs et recourbés, son petit nez pointu et la forme que ses lèvres ont, le contour de sa mâchoire, je dois me rappeler de tout, rappelle toi de tout Lyna. Ni moi ni mon père parlons. Après vingt minutes de silence, je me retourne vers lui, je me lève d'un pas décidé. Le regarde sombre, je m'approche de lui.

"Tu v'as me dire maintenant ce qu'elle à ou tu veux encore garder tout ça secret ?"

Je vois dans son regard de la détresse, de la tristesse et de la peur. Cependant, il ne dit rien, je le cherche des yeux, montrant mon expression de désespoir. Je baisse la tête.

"Si tu n'es pas capable de m'en dire plus, quelqu'un le fera à ta place." Il regarde le sol et ferme les yeux. Il sait qu'il n'a plus le choix.

Je pars désorienté à la recherche d'un médecin. Niall me suit, il me demande à plusieurs reprise comment va ma mère et comment je vais. Je ne lui répond pas. Arriver à l'accueil d'un pas décidé, je demande à la femme où puis-je trouver un docteur qui saurait m'éclairer sur la maladie de ma mère. La bonne femme me fait un signe de la main d'attendre. Respire Lyna, respire. Niall s'en mêle en prenant le téléphone et en raccrochant à sa place, il à surement du, comme moi, pas apprécier qu'elle parle de sa vie privé devant nous alors que nous avons besoins d'aide. Après un regard méchant, elle nous indique enfin où trouver un docteur. 

Lui aussi met du temps avant de venir. Les mains jointes devant ma bouche, je prierais pour que tout ne soit qu'un cauchemar. Le médecin arrive, un dossier sous le bras, il nous salue et nous demande de le suivre. Nous nous avançons donc vers la chambre lorsqu'il se retourne, il nous regarde tour à tour mais accentue son regard sur Niall. Je demande poliment à Niall de partir, je sais que le médecin ne parlera qu'en présence de la famille. 

"Bien comme le dossier de votre mère l'indique, vous savez déjà que..."

"Non, je ne sais rien justement" Dis-je, lui coupant la parole. Il prend une respiration.

"Votre mère à la maladie de Crohn." Je le regarde sans aucune émotion, qu'est-ce que cela veut dire ? "La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique du système digestif persistante des parois et des couches profondes qui évolue petit à petit par tranche de crise de douleurs abdominales et tout ce qui va avec. Cette maladie est aussi rare que grave... Lors de son hospitalisation, votre mère à fait une hémorragie du tube digestif, nous sommes donc obliger de la mettre sous surveillance." 

Je ne sais pas quoi dire, je n'imaginai pas que ma mère pouvait avoir ce genre de maladie. je ne pourrai jamais pardonner à mon père de ne m'avoir rien dis. Ma mère aussi y est pour quelque chose mais c'est pas le moment de lui en vouloir. J'inspire profondément.

"Et maintenant ? Qu'est-ce qu'on fait ? Il y à des risques que quelque chose de pire arrive ? Est-ce qu'il y à quelque chose qu'on peut faire ?" Dis-je en balançant des tas d'idées, il doit sûrement y avoir un moyen.

"Mademoiselle Brook..." Je m'arrête et le regarde, les larmes aux bords des yeux. "Vous ne comprenez pas..." 

"Comment ça je ne comprend pas ? Il doit y avoir une solution." Dis-je aussi enthousiaste que désespérée.

"Votre père ne vous à donc rien dis ?" 

**

Je ne crois pas avoir été aussi mal de toute ma vie, je n'arrive pas à gérer mes émotions, je n'y arrive plus, je dois sortir tout ce que j'ai au fond de moi. J'entre dans la chambre en furie lorsque mon père incompréhensible me demande de me calmer. Je fais les cent pas, me tirant les cheveux, les larmes ont coulés sur mes joues et en couleront encore. Comment lui dire en restant calme ? Je ne supporte plus ses mensonges et ses cachoteries. Je ne peux pas rester calme. Je m'approche de lui et éclate une fois de plus en sanglot, le frappant au thorax, il me prend les poignets et je pleure, je me détache de lui. D'un revers de la manche, je m'essuie les yeux et mon nez plein.

"Elle va mourir putain !" Hurlai-je "Elle va mourir et tu ne m'as rien dis ! Tu savais que c'était grave et t'as rien fait pour la sauver ! Rien putain !" 


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Le retour TATATATAAAAAA, j'espère que ce chapitre vous aura plu, je suis désoler si la maladie que j'ai cité n'est pas tout à fait exact je ne suis pas en fac de médecin (ni de lettre ça peut se sentir hein) mais j'ai fais de mon mieux pour comprendre, merci Wiki et merci à vous, gros bisouuuus


Si vous voulez me suivre sur Snap (pour je sais pas trop faire aha!) : emilie.ingoglia


Dark heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant