Chapitre 4: « Contrat de travail »

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-« Demoiselle, demoiselle... ! »

La tête encore profondément enfoncée dans le coaltar, j'entendis un rideau être tiré sans délicatesse juste avant que la lumière du jour ne m'éblouisse sauvagement. Je grognais comme un animal en réponse à ces nuisances qui avait perturbé mon sommeil pourtant si confortable. N'a ton jamais appris aux infirmiers à réveiller leurs patients en douceur ?

-« Il est l'heure de se lever ! » déclara une infirmière, visiblement pleine d'enthousiasme, différente de celle que j'avais vue hier soir. Celle-ci était moins grande, avait une peau d'une couleur qui me semblait déjà plus naturelle et des cheveux violines. J'aimais bien l'aura qu'elle dégageait, elle semblait tout à fait égale face à moi. Comme si elle n'étais pas au courant que je n'étais pas une autochtone de ce que sa collègue avait appelé « d'Eldarya ». Elle me paraissait drôlement humaine, ce qui m'avait mis plutôt à l'aise.

-« Merci de m'avoir si délicatement réveillée... » tentais-je de blaguer, espérant que cela ne serait pas mal interprété par la nouvelle l'infirmière. Or en réponse, cette dernière, visiblement amusée, m'accorda un sourire des plus radieux.

-« J'avais bien essayée de vous appeler, mais vous aviez le sommeil si lourd, cela ne servait à rien. » sur ces mots elle déposa ce que je supposais être une pile de vêtements sur la table de chevet adjacente à mon lit. « Tenez c'est pour vous, c'est la maison qui offre. »

Je toisais la pile avec une certaine stupéfaction, je ne m'attendais pas à ce qu'on me fasse de cadeaux.

-« M-merci. » bredouillais-je pleine de suspicion.

-« Ce n'est pas moi qu'il faut remercier mais les clampins de l'Étincelante. Bref. Trêve de bavardage. La cheffe veux vous voir dans les plus brefs délais. Faites-vous propre et prévenez-moi une fois que vous aurez fini votre toilette, je serais dans la pièce d'à côté. Au fait moi c'est Oluhua. »

-« Et moi Galatée. » je serrais la main qu'elle me tendait tout en lui rendant son sourire. Je n'avais pu m'empêcher de tiquer à la mention des « clampins de l'Étincelante », ne pouvant m'empêcher de me demander de qui il s'agissait et pourquoi elle les avait qualifiés de clampins.

Avant de partir Oluhua me montra où se trouvait la cabine de douche que je n'avais pas remarquée la veille, puisque cacher derrière un immense paravant au motifs oniriques. Je soupirais d'aise, j'avais bien besoin de me décrasser un peu même si je n'aimais guère le fait de me dénuder dans un endroit que je ne connaissais pas. J'avais l'impression d'avoir passé une éternité dans cette infirmerie à mariner dans ma sueur et commençais à ne plus supporter la sensation de mon accoutrement « d'hôpital » contre ma peau qui émanait une odeur âcre de transpiration. J'avais définitivement besoin d'une bonne douche.

Je me dépêchais, ne prenant même pas le temps de savourer le contact de l'eau chaude glisser sur ma peau ou encore l'odeur du savon mit à ma disposition, l'infirmière avait mentionné que quelqu'un m'attendait, quelqu'un d'important qui plus est, alors par souci de bienséance je me disais qu'il était de bon ton de ne pas me faire désirer.

J'espérais que les habits que l'on m'avait fournis soient à la bonne taille, puisque je doutais fortement qu'une bonne âme soit venue prendre mes mensurations pendant mon sommeil et étonnamment, tout m'allait assez bien et était qui plus est d'un grand confort. L'ensemble bleu nuit que l'ont m'avait offert était composé d'un haut cache coeur et d'un pantalon fluide me permettant une grande liberté de mouvement. Paradoxalement je restais un instant à contempler béatement ma nouvelle tenue, à en ressentir le tissu qui m'avait l'air d'être de très bonne facture caresser ma peau lorsque que je bougeais et admirer les délicates broderies florales ornées les extrémités de l'ensemble avant de finalement enfiler les longues bottes de cuir épais qui m'avait été gracieusement donnée elles aussi.

Plume [fanfiction Leiftan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant