8/ 🎨

371 30 5
                                    

ㅤㅤㅤ𝐂𝐋𝐀𝐒𝐒𝐄 𝐃𝐄 𝐃𝐀𝐍𝐒𝐄 de Edgar Degas

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

ㅤㅤㅤ𝐂𝐋𝐀𝐒𝐒𝐄 𝐃𝐄 𝐃𝐀𝐍𝐒𝐄 de Edgar Degas.

La technique utilisée, peinture à huile. Les lignes ne sont pas délimitées mais plutôt suggérées. Un décor au style haussmannien de l'époque, perceptible par la hauteur sous plafond importante, des grandes fenêtres, moulures et détails en marbre. Le point d'interceptions des lignes de fuite se trouvent à l'extérieur du tableau, hors champ. On croirait presque qu'on assiste au cours au même titre que les danseuses.

Mon grand-père me disait toujours que pour bien observer un tableau impressionniste, il fallait s'éloigner de la toile.

En passant par le corridor aux murs décorés de toutes sortes d'oeuvres, nous voyagions à travers le temps, rencontrant les grands maîtres de l'art de tout époque confondue et de divers pays. La ballade se faisait avec dextérité, mes minuscules doigts s'accrochant aux siens plus gros, une paume rugueuse et abîmée par le temps. Une peau flétrie que la vieillesse n'avait pas épargné. Même sur la moquette crème, le son de sa canne résonnait.

Qu'il semblait si fort et grand malgré une carrure loin d'imposer. Son savoir : tout son charisme réside en ce simple mot. Son inclinaison pour ces tableaux et le regard qu'il posait en examinant chacun d'entre eux. 

Je devais m'arrêter, toucher certains et les sentir sous la pulpe de mes doigts pour m'imprégner de la sensation. Verrouiller mes pupilles sur chaque trait comme pour l'imprimer dans mon esprit, capturer l'instant présent et en goûter la saveur.

Grâce à cet homme, j'ai développé une sensibilité particulière pour la peinture. Elle me touche, de près comme de loin. Chaque élément raconte une histoire, me plonge en son univers. Elle m'a permis de véritablement voyager de chez De Vinci à Picasso, en passant par Utagawa Kunisada.

Cependant, parmi ces univers, existe une en particulière que je voulais toujours toucher du bout des doigts, avant la fin de notre promenade quotidienne.

Je n'avais que six ans quand je fus placé pour la première fois devant le beau et grand Bassin aux nympheas. Dès lors, je me suis demandé plusieurs fois en revenant, comment est-il possible de capturer le bonheur et de le plaquer sur la toile.

Années après années, malgré les déboires, ma question est resté sans réponse. Cependant, Claude Monet a su marquer mon existence comme jamais personne ne l'a fait.

Ce sont les impressionnistes ! Me disait mon grand-père.

La rupture de l'art académique trop fermée, trop rude, trop sévère de l'art moderne.

Tout est partie de là !

Il le voit comme l'ère de la libération. J'étais assez perplexe. Pour un homme autant ancré dans les traditions, il semblait avoir une belle vision de ces "révolutionnaires". Mais bon, grand-père est aussi un passionné.

Tattoo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant