CHAPITRE 11 : GLAIVE

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꧁༆ 𝙶𝙻𝙰𝙸𝚅𝙴 ༆꧂
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ARÈS

Tic, tac, tic, tac...

Je me frotte les tempes à cause d'un mal de tête incessant depuis quelques jours. J'ai l'impression que plusieurs nains s'amusent à jouer au jeu de la taupe avec des marteaux en vibranium dans mon crâne.

Tic, tac, tic, tac...

Je me lève et vais remplir un verre d'eau, puis j'y plonge un cachet d'aspirine. J'observe le médicament se dissoudre petit à petit au fond du verre. Le bruit d'un sifflement et d'un crépitement constant et léger résonne dans le vide froid de ma cuisine aux lumières tamisées.

Je suis comme hypnotisé par le son des bulles qui éclatent à la surface, créant un effet sonore apaisant.

Tic, tac, tic, tac...

J'avale le contenu du verre d'une traite, l'arrière-goût amer me fait légèrement tiquer et grimacer. Je frissonne un peu au contact du sol froid avec la plante de mes pieds. En quelques enjambées, je me positionne devant le lavabo et commence à laver le verre. Une fois fini, je le mets à sécher avec les autres couverts et assiettes.

Tic, tac, tic, tac...

Brusquement, j'effectue un demi-tour, ma patience ayant atteint sa limite. Je contourne le plan de travail, m'avance un peu, puis lève le bras et retire l'horloge suspendue au-dessus de la porte de la cuisine. Je la pose de manière assez virulente sur le plan de travail avant de retirer les piles à l'intérieur.

Je pose les piles, ainsi que l'horloge, sur le plan de travail.

J'éteins la lumière et sors de la pièce afin de rejoindre ma chambre. Le confort de mon lit m'appelle depuis quelques heures maintenant. Demain, je vais avoir une journée bien remplie ; espérons que j'arrive à m'endormir pour être debout assez tôt.

C'est un devoir, Arès.

Cela ne me déplaît pas ; le plus important, c'est le travail que je fournis pour ma patrie. Ma santé passe après.



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Douleur, souffrance, brûlure et froid extrême.

Du haut de mon petit corps d'enfant, je suis paralysé. L'incompréhension mêlée à la souffrance et un peu de déni me cloue littéralement sur place. J'ai l'impression que la terre se dérobe sous mes pieds. Je lève les yeux au ciel pour observer les drapeaux américains fièrement étendus, virevoltant au vent.

Ils ont l'air libre, libre de toute contrainte ; aucune chaîne ne les retient.

Je veux être comme ces drapeaux.

L'odeur de la terre mouillée par la pluie m'oblige à retrousser le nez. Je pose enfin mon regard sur les tombes de mes parents.

Plusieurs personnes en uniforme de camouflage se tiennent droits en effectuant le salut militaire.

Je vois à peine le visage de mes grands-parents, tous deux couverts par l'ombre d'imposants parapluies. Le vent frais passe agréablement entre les mèches de mes cheveux tandis que j'ai l'impression qu'il gifle mes joues rebondies et le bout de mon nez.

 ᕼᗩᖇᗰ☯︎ᑎIᗴ [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant