Chapitre 30

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Point de vue Desirée

De retour à la maison, Reine a donné à Marie Jeanne deux millions de franc cfa en guise de « rouye « une pratique courante chez les lebou qui consiste à donner de l'argent à la nouvelle maman pour ses massages et pour les préparatifs du baptême. Mais Reine lui a précisé que c'était juste pour moi et qu'ils s'occuperont de toutes les dépenses du baptême.

Marie Jeanne avant de rentrer m'a remis l'argent j'ai ajouté un chèque de un million cinq cent qui seront tirés de mon compte que m'avait ouvert Omar,c'est la première que j'y touche d'ailleurs, je lui ai redonné pour qu'elle puisse se préparer convenablement pour le baptême.

Kader Gueye a tenu à ce que je dorme avec Reine dans leur chambre pour le moment. Les soirs quand le bébé pleurait il venait le prendre pour sortir le dorloter alors qu'il devait bosser le lendemain. Lui et Omar se relayait. Reine lui donnait ses bains et massages et prenait soin de moi. Ils savaient chacun une tâche bien définie. Moi par contre à part allaiter je ne faisais rien. Le petit prince était devenu la star de la maison.

Même pour les achats affairant au baptême Reine a délegué tata Aita et tata summayah pour qu'elles gèrent tout. Le tailleur de reine est venu me prendre les mesures à la maison.

Le jour j, a neuf  heures, je m'étais déjà maquillée. Reine avait préparé le bébé et Mami avec l'aide de sa grand mère l'avait déjà rasé. la maison commençait à être pleine. Il y avait déjà les jeunes du dahira de Omar qui sont venus réciter le saint coran. Les traiteurs avaient déjà dressés leur table. Le décorateur aussi avait fini. Tout était fin prêt.

Je mets ma première tenue une tunique en brodé perlée de couleur bleu ciel accompagné de son voile. Elles ont aussi acheté une très belle et simple parure en or pour la tenue. Je suis satisfaite. Tata Aita et tata summayah ont fait du bon boulot.

Nous sommes tous descendu au grand salon de la villa où devait se tenir la cérémonie, l'imam est arrivé de même que mon père et mon oncle. Mami tiens le bébé au moment où l'imam est en train de le baptiser. La salle est pleine, toute la famille ndoye était là, une partie de la famille Gueye et seck notamment Nafissatou sa jumelle et sa grand mère, ma famille maternelle, les collègues de Omar reine et ceux de Kader, une délégation de mon école, diama et sa mère.

Après avoir baptisé mon fils, l'imam souffle le nom au griot de la famille ndoye qui était assis à ses côtés. Ce dernier se lève

~griot: warna meune nek mbolo mi nouyouna kounek si toureum ak santam mani warna meune nek Gueye ndiora lila war rek nga def dom dji benene tour boko diokhone boudoul bi dou safé tour bi delo nagn ko borom Omar Gueye toudena na domam Abdel Kader Gueye mi tok di bayam (cest très normal. Je salue l'assemblée chaleureusement. J'ai dit que ceci est bien possible. Omar tu n'as fait que ton devoir si tu avais donné le nom de ton fils à une autre personne cela n'aurait pas de sens tu as donné le nom à son propriétaire. Omar a donné le nom de son père Abdel Kader Gueye ici présent à son fils.)

Kader s'est automatiquement levé comme un piquet il a l'air perdu. Sa femme part lui faire un câlin et le féliciter et il se met à pleurer dans ses bras. Mariam le rejoint pour le réconforter de même que tonton Emir.

~Mariam: tu le mérites Kader Omar n'a pas donné ton nom à son fils aîné juste parce que tu es son père non non. S'il l'a fait c'est parce que tu le mérites plus que quiconque. Tu as aimé et soutenu sa mère malgré tout. Tu as été et reste un père exceptionnel pour tes enfants. Même dans tes prises de décision tu prends en compte leur avis et bien être. Je suis fière de toi et je sais que aboubacar Sadikh ndoye de là où il est est fier de toi. Tu as donné une très bonne éducation dans la dignité et la piété a mes petits enfants sans être un tyran qu'Allah te prête longue vie pour que tu puisse en faire de même pour ton petit fils. Je t'aime mon fils /ami et petit frère

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