Chapitre 9

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Point de vue Desirée

La nuit fut longue, très longue même. Mon sommeil était perturbée je tournais et me retournais dans mon lit. Diama qui était allongée à mes côtés ronflait déjà.  Elle a décidé de dormir ici cette nuit pour soit disant me tenir compagnie.

J'ai failli lui dire par rapport à la proposition de Omar mais je ne savais même pas quoi dire exactement puisque moi même les choses me dépassent. Pourquoi ma vie n'est pas normale ? pourquoi je suis obligée de grandir plus que la normale du jour au lendemain ? Et pourtant, trois avant, j'avais une vie paisible remplie d'amour et très calme. Pourquoi ma Badjene (soeur de mon père) me déteste à ce point ne suis je pas son sang?

Omar dans tout cela, pourquoi il prendrait cette décision mariage dans sa vie juste pour mon bien être. Il en fait trop pour moi. Et sa famille dans tout cela me respecteront ils quand ils sauront le pourquoi il m'a épousé. Ce n'est pas de ce mariage que je rêvais depuis toute petite.

Des interrogations j'en avais plein la tête mais je ne trouvais de réponses. Subitement mes larmes se sont mises à couler sans que je ne puisse rien y faire. Ma tête était pleine.

Ce qui me fait le plus mal c'est que une partie de la famille paternelle est là présentement dans la maison en train de faire des beignets et jus pour le mariage de demain. Ces gens sont en train de préparer cette mascarade qu'ils appellent mariage chose que l'Islam le Christianisme la tradition la morale ont banni. C'est ces même gens qui vont partout pour parler en mal de Maman disant qu'elle est à l'origine de tout cela.

Ma famille maternelle elle avait décidé de ne pas assisté à une chose aussi malsaine personne n'était venue ni oncle ni tante ni cousine. Seul oncle Manuel avait dit qu'il allait venir et c'est juste pour rendre crédible leur plan. Ne comprenant le pourquoi des choses la quasi totalité est en froid avec maman déjà que leur relation n'était pas aussi parfaite depuis que maman s'est liée avec papa.

Tout ça pour assouvir les caprices d'un grand gaillard qui n'en a rien à foutre de l'humanité et de l'humanisme. Je n'ai réussi à dormir que vers cinq heures du matin . C'est des tapes qui me font émerger de mon sommeil.

~diama: diougueul yao huit heures diotna mariée dîna nelaw ba heure bi diougueul gaw (lèves toi il est huit heures une mariée ne dort pas jusqu'à cette heure. Leves toi vite )

~moi: diama laisse moi dormir j'ai mal à la tête

~diama: yao ki nitt là wala mbam yao diougueul ndeki wadjal legui dem salon diote ( est ce que tu es normale leves toi et viens manger on doit aller au salon de beauté )

~moi: doul merde je ne vais nulle part je veux juste dormir rien d'autre j'ai mal à la tête

~diama: kharal ba sa yaye fek lafi di nga khamni rewo (attends que ta mère vienne te trouver ici tu  verras)

~moi: tu parles trop diama

~diama: je vais appeler ta Marie Jeanne

Elle s'en va je m'endors presqu'aussitôt. Je fus encore réveillée encore cette fois ci par les cris de ma Badjene

~elle: ey waya ndao samba warna la dom yao loula takha rew ta gnak kham sa bopp aminata khawma Desirée moytoul sa bopp yao sett bouy nelaw ba dix heures foko guissé si aduna diougueul may guiss nay gaw (et ben dis donc pourquoi tu es impolie pourquoi tu ne connais pas de limite Aminata ou Desirée restes à carreaux tu as une fois vu une mariée dormir jusqu'à dix heures leves toi vite )

~moi: mbeuw nga ba paré guenal sama nek li ngay wakh yeup kene ladjoula ko (tu as fini d'aboyer sors de ma chambre personne ne t'a demandé tout ce que tu viens de dire )

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