Chapitre 14

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Point de vue Desirée

Mes soucis commencèrent après cette année de bonheur. Les choses étaient trop parfaites donc il a fallu qu'il y ait une trouble fête.

A presque deux mois du baccalauréat, mère Aïssatou est venue un beau jour de dimanche accompagnée de sa petite fille la peste. Nous pensions qu'elles étaient de passage. Au moment de rentrer elle a demandé à parler à Kader. Ce dernier est sorti du salon le visage renfrogné et a à son tour demandé à parler à reine. C'est après qu'elle nous a expliqué que Nafissatou désirait passer des jours ici. Sur le coup j'ai senti que tout cela n'augurait rien de bon.

Les provocations ont commencé le jour même de son arrivée. Cette fille ne cessait de me chercher. Elle a commencé par faire monter le dîner de mon mari jusque dans mes appartements alors que d'habitude nous descendons manger avec tout le monde. Car ces moments sont des retrouvailles familiales. Je n'ai pipé mot, Omar  a lui même réglé cela.  La première fois il a laissé passé la seconde il l'a dépassé sur le pas de la porte plateau en mains pour descendre manger avec le reste de la famille.

Un jour a l'heure de la descente nous ( Omar et moi puisqu'il vient me récupérer à l'école) l'avons trouvé assise avec le reste de la famille dans le salon. Mami était aussi de la partie elle était de passage pour voir son père. Nafissatou mangé du madd( saba senegalensis). Nous discutions tous des actualités du pays. Elle ne participait pas à la discussion . A un instant elle m'a proposé du madd j'ai gentillement refusé. Au lieu de s'en arrêter là elle a dit « fatena di diafté wo toufli wo ta biro motakh do beug madd « (j'oubliais  tu ne craches pas tu n'es pas enceinte c'est pour cela que tu ne peux pas aimer le madd)

Nos regards ont convergé vers elle. Et comme la sainte nitouche qu'elle est elle a de suite dit « oh j'ai fait une bourde ? Excuse moi Dez ne le prend pas en mal je blaguais seulement ». Chose bizarre elle n'a jamais prononcé mon nom. Elle se débrouille toujours pour ne pas le dire en tout cas. De toute façon c'est son problème à elle pas le mien.

Une autre fois elle est venue en pleine nuit frappée à notre porte en pleurant. Quand Omar a ouvert la porte elle s'est quasiment jeté dans ses bras et a augmenté ses pleurs. Une fois calmée elle a expliqué qu'elle avait ses règles et avait des douleurs abdominales atroces. Elle n'avait qu'un t-shirt très transparent. La situation était très comique. Omar était énervée et mal à l'aise. Elle se blottissait dans les bras de Omar tout en me faisant des grimaces. Je suis partie me recoucher j'avais un cours le lendemain moi. A peine que je me suis installée Omar est venu me rejoindre

~moi: très cher infirmier où se trouve ta patiente

~lui: toujours dans le salon sûrement

~moi: et tu l'as abandonné seule la bas

~lui: Je lui ai dit d'aller boire ses médicaments car moi j'ai un rendez vous important demain il faut que je dorme je ne suis pas dans les dispositions de jouer à la nounou

~moi: tu es un méchant infirmier

A partir de là Nafissatou était comme une fauve blessée. Elle passait ses journées à planifier contre moi et à médire sur moi pour me discréditer dans leur groupe whatsapp familial. Je ne réagissais toujours pas parce que tout ce qu'elle faisait se retourner contre elle et de quelle manière! Son argument préféré était qu'après presque deux ans  de mariage je n'arrivais toujours pas a enfanter donc je suis stérile elle le disait à qui voulait l'entendre.

Un dimanche je faisais le grand ménage dans mon appartement j'ai trouvé des gris gris dissimuler sous le canapé du salon. Je n'en ai parlé à personne même pas à Marie Jeanne puisque je ne pouvais l'accuser sans preuve j'ai jeté le gris gris dans la poubelle et depuis lors je fermais toujours mes portes à clef.

Dénouement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant