Chapitre 28

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Point de vue Desirée

Le lendemain avec Reine nous sommes allées à la clinique du docteur adja. Reine m'a expliqué que cette dernière est en retraite c'est sa fille qui m'a consulté. Mme Gueye Abibatou elle est gynécologue. Très accueillante et professionnelle elle a su utiliser les mots adéquats pour me rassurer. Ensuite elle m'a consulté et m'a fait faire un panoplie d'examens. Nous avons passé la journée à la clinique. Au final elle m'a dit que tout se passait pour le mieux et qu'il y avait rien à signaler. Elle m'a par la suite prescrit des médicaments, m'a remis mon carnet de suivi prénatal et m'a donné plusieurs conseils.

Je suis à quatorze semaines soit le jour de conception coïncide avec cette fameuse soirée aux îles du Saloum où j'ai décidé de prendre ma revanche sur Omar. Le fœtus comme s'il n'attendait que je sois consciente de son existence a commencé à bouger. Mon dieu il n'y a pas meilleur sensation. Et comme par magie les vomissements et autres ont cessé.

Kader me traite comme si j'étais faite de porcelaine. S'il m'avait laissé ces deux derniers mois conduire ma voiture pour aller à l'école, il a récupéré les clefs de cette dernière depuis qu'il a su que j'étais enceinte. Il m'amène lui même et vient me prendre ou demande à reine de le faire.

Reine a voulu que je le dise à Marie Jeanne mais je lui ai demandé d'attendre que Omar soit au courant. A parlant de lui cela fait maintenant une semaine que je suis au courant de ma grossesse mais je réfléchis depuis lors à la meilleure manière de lui dire. Je ne trouve toujours pas

Ne pouvant plus garder, le secret car depuis lors il me demande pourquoi je suis particulièrement de bonne humeur je décide de lui dire le plus naturellement possible. Le soir lors d'une discussion alors qu'il m'expliquait une histoire avec son professeur

~lui: la dame comme je suis noir croyait que je suis un cancre j'ai joué le jeu. Pour des raisons de racisme elle a voulu m'humilier devant toute une assemblée à me désignant pour que je fasse la présentation alors que c'est un autre camarade qui devait présenter ce projet. Je me suis levé tel le gentleman que je suis pour traiter de manière improvisée mais toute l'assemblée était éblouie et les applaudissements fusaient de partout. Elle a failli avalé sa propre langue. La pauvre elle était toute rouge

~moi: ça c'est mon mari je suis fière de toi guidelam

~lui: cette dame savait que je n'allais pas les choses se passaient comme ça il fallait véritablement que je la remette à sa place

~moi: je suis enceinte

~lui: depuis le premier jour elle me met les bâtons dans les roues, euh attend tu viens de dire quoi

~moi: par rapport à quoi babe

~lui: la fatigue commence à me monter à la tête. A mon âge je commence à délirer.

~moi: je comprends rien de ce que tu dis qu'est-ce que tu as cru entendre

~lui: pour que tu me charries avec non laisse tomber

~moi: ce n'est pas un « je suis enceinte « que tu as entendu »

~lui: tu lis dans mes pensées maintenant

~moi: non je le sais parce que  c'est moi qui aies dit cela

~lui: Desirée on ne joue pas avec ça déjà que la distance commence à me tuer a petit feu

~moi: mon amour je suis enceinte

~lui: c'est impossible comment mais ça veut dire quoi même

~moi: que tu vas être père dans cinq mois

Il ouvre la bouche pour parler mais aucun son ne sort. Je me lève prend en photo mon carnet prénatal et le lui envoie. A ma plus grande surprise il se met à pleurer jusqu'à hoqueter à répétant merci merci. Les hormones ne m'aidant pas je me suis mise aussi à pleurer. Nous nous sommes calmés plusieurs minutes après. Il a raccroché pour faire deux unités de prière pour remercier Dieu avant de me rappeler

Dénouement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant