Chapitre 39

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Point de vue Desirée

Arrivés à la maison, j'ai demandé à Omar d'installer ma mère dans la chambre d'ami qui se trouve dans mon appartement. Elle a pleuré en silence tout le trajet augmentant mon mal être.

Mon père est vraiment irresponsable. A son âge il me déplace avec mon état pour m'informer devant ma mère de surcroît qu'il a épousé une autre femme. En plus il pouvait se limiter à cette annonce mais il a fallu qu'il parle en mal d'elle pour justifier sa forfaiture. Dieu sait qu'il n y a pas meilleure épouse que Marie Jeanne. Elle s'est dévouée corps et âme à cet homme. La seule fois qu'elle l'a contredite c'est lorsqu'il a voulu sacrifier ma vie. Je comprends son mal être elle a défié tout son entourage,  a abandonné famille amis et travail pour lui.

Je suis musulmane je sais que papa a droit à quatre femmes, c'est son droit le plus absolu. Et je crois aussi que maman savait dans quoi elle s'engageait en entrant dans ce ménage. Toutefois il y a une manière de faire les choses de sorte à ne pas blesser son partenaire.

J'ai tenu à expliquer brièvement la situation à Omar et Reine car ils méritent  de savoir. Reine est allée discuter avec elle pour essayer d'apaiser son cœur. Cette nuit là j'avais particulièrement du mal à dormir. Je n'ai pas une seule fois fermé l'œil de la nuit.

Le lendemain, Je passe jusqu'au soir car il ne s'est rien passé de particulier durant cette journée mis à part maman qui refusait de manger et pleurer tout le temps.

Il est vingt deux heures, Omar et moi sommes en train de faire notre marche nocturne dans les rues désertes de Yoff océan. Ce calme que venait perturbaient le soufflement du vent me fait un bien fou. Cela me permet de vider mon esprit et mon cœur. Ce qui fait que pour une première fois je suis heureuse de faire ce petit sport que m'impose Omar tous les soirs.

A l'heure actuelle la femme de papa doit être à la maison. Je ne me suis même pas préoccupée à savoir qui est l'heureuse élue. C'est certainement une veuve en quête de compagnie qui voudrait de ce vieux Bakhao.

Après une heure de marche, nous décidons de rentrer car avec la lourdeur de mon ventre je ne pouvais plus marcher correctement à cela s'ajoute des douleurs au bas ventre. Omar a dû demandé à son petit frère de venir nous chercher avec la voiture.


Point de vue Omar

Balkhawmi est venu nous chercher une dizaine de minutes après, Desirée a les jambes enflées et elle ne pouvait plus marcher. La pauvre elle souffre avec son gros ventre. J'ai pitié d'elle.

Arrivés à la maison, des cris m'alerte. Je retrouve Tata Marie Jeanne dans les bras de reine. Elle tenait son téléphone sur la main gauche et se tient  le sein gauche avec l'autre main et répète difficilement « Reine sama dom bou kay yeuk di dé, ay reine dîna gnak sama dom » ( Reine si ma fille apprend cela elle va mourrir je vais perdre ma fille).

reine tente de la calmer sans succès. Elle ferme lentement les yeux. Elle a perdu connaissance, de sa bouche sortait un liquide blanc.

J'ai même oublié que j'étais accompagnée de cette dernière. Jusqu'au moment où elle a commencé à s'agiter dans au vu de sa mère. Dans sa précipitation de la rejoindre elle a failli de justesse s'écrouler au sol. C'est Balkhawmi qui l'a rattrapé.

~Desirée: weuy Omar sama yaye dji Omar sama yaye kholatoul omarr sama yaye  ( Omar ma mère Omar ma mère n'ouvre plus les yeux Omar ma mère )

~reine: Desirée dalal boul gagn sa bopp sa yaye dîna dioug legui ( Desirée calmes toi ne te blesses pas ta mère va se lever )

Elle se tient le ventre et pleure comme une madeleine me faisant pleurer par le même occasion. Je suis tellement dépassé par les événements que je ne pouvais rien faire. Balkhawmi a appelé les urgences. Aita de son côté fais un massage cardiaque à Marie Jeanne en attendant que les spécialistes arrivent comme elle a suit un cours de secourisme.

Dénouement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant