05.Retour des garçons.

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Amanda

ÉTAT-UNIS CHICAGO 21h35

J'ai un moment de peur et d'angoisse en retirant mon téléphone qui était coller sur mon oreille. Je fixe mon smartphone quelques secondes pour voir ci cette inconnue me rappelle.

Hélas non.

Encore une blague du lycée, supposais-je.

Convaincue qu'il y a moyen que c'était Sacha ou son groupe de potes me faire cela pour se moquer de moi, comme toujours. Je souffle un moment puis mords ma lèvre inférieure c'est un tic chez moi. Ça veut dire que mon angoisse commence à venir à grand pas.

Demain et mon dernier jour de week-end, puis je reprends les cours. J'ai cette boule au ventre qui accentue encore plus mon stress, je prends mes jambes avec moi en les tenant de mes mains.

Je n'ai pas envie d'y retourner.

Je sais déjà, dès que je franchirai ce grand portail du lycée, tous les regards seront posés sur moi. Je déteste ce moment. Les commentaires, les bousculades, les rires, les regards...

Je haïe être le centre de l'attention. Une phobie.

Après des minutes à rester toute seul dans le salon je sens une main me toucher mon épaule de gauche, je sursaute et découvre que c'était ma mère.

- Ne reste pas seul voyons. Amanda...qu'il y a-t-il, murmure-elle.

- C'est le lycée.

Silence.

Elle ne dit plus rien.

- Il y a un problème avec le lycée, me questionne-t-elle.

- Oui il y a un gros problème, dis-je en soufflant. Je n'en peux plus, j'en ai marre d'aller en cours alors que je vais mal. Je suis fatiguée mamá(maman).

- Amanda, nous avons parlé de ce sujet tu vas retourner en cours lundi. Deux semaines d'absences, il faut que tu aille au lycée ! Je veux que t'ai ton Bac pour avoir un meilleur avenir que moi. Je veux ta réussite mi querida(ma chérie ).

- Mais tu ne comprends pas, dis-je en criant avant de me lever. Les personnes que je croise dans les couloirs...se moquent de moi tout le temps. Avec ton cinéma où tu te faisais baiser par- ma phrase est couper par la gifle que ma mère vient de m'infliger.

La première fois.

Ma joue me pique tellement, je presse ma paume sur ma pommette pour soulager la douleur affreuse. Je lève ma tête pour croiser son regard en colère, ses traits sont serrés et elle pince ses lèvres rosées fine.

- JE NE VEUX PLUS QUE TU PARLE DE CELA DANS MON PROPRE TOIT. CES BIEN CLAIR AMANDA DARA MENDEZ ! TU VAS BOUGER TES FESSES ET TU VAS RETOURNER DANS CE LYCÉE ! JE VEUX TE VOIR RÉVISER, TRAVAILLER ! TU NE SORTIRAS PLUS SI TA MOYENNE AUGMENTERA PAS CES BIEN CLAIR ?!

Elle me fait peur. Je ne l'ai jamais vu comme ça, me gifler ou me crier dessus. Et encore dire mon deuxième prénom...c'est très rare qu'elle le dise.

Amanda Dara Mendez.

- MONTE DANS TA CHAMBRE TOUT DE SUITE ! JE NE VEUX PAS TE VOIR ! ET OUBLIE SURTOUT PAS JE VEUX QUE TES NOTES MONTENT SINON TU VERRAS AMANDA !

Sous le choc qu'elle me crie dessus, je prends sur moi et décide de ne pas répliquer, même si au fond de mon petit cœur meurtris je me sens mal. Très mal. J'ai peu de force pour ne pas essayer de pleurer, ces très dur de se retenir dans ces situations comme celle-ci.

Je ne la regarde pas et prends les jambes à mon cou pour marcher silencieusement vers l'étage pour aller dans ma chambre, telle une enfant de six-ans se faisant punir d'avoir fait une bêtise. Je n'ai plus l'appétit de manger maintenant.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant