3. Les mariages, c'est à l'étage du dessous, mon fils.

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Résumé des chapitres précédents : Katsuki s'est fait défoncer sa voiture par un suicidaire ayant sauté du haut d'un immeuble. La police et Katsuki ont fait mumuse. Fat Gum et Mirio ont mangé des hamburgers. Et le suicidaire a demandé un prêtre.

Bonne lecture.

Lili

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Tenya soupira lourdement et se pinça le haut du nez, faisant remonter ses lunettes de quelques centimètres sur son front. Il était là, chez lui, à attendre des nouvelles du Président Aizawa, sans pouvoir rien faire. Et il était totalement dépité. Sauver le monde, c'était sa mission. Mais il avait échoué. Les Mondoshawans avaient été attaqués et s'étaient crashés, emportant avec eux tout espoir de survie pour l'humanité toute entière.

Il posa un regard désolé sur la porte derrière laquelle son disciple, Shoto, brodait soigneusement les insignes de leur ordre sur de nouvelles soutanes. Et Tenya n'avait pas le cœur de lui expliquer que cela ne servait plus à rien, vu qu'ils seraient tous morts dans moins de quarante-huit heures. Trois cents ans d'attente pour rien... Ses prédécesseurs devaient se retourner dans leurs tombes.

Le bruit strident de la sonnette le fit soupirer. Là, maintenant, il n'avait ni l'envie, ni la foi pour répondre et encore moins avoir une quelconque interaction sociale. Mais Tenya était un homme droit, poli et bien élevé, qui ne laissait pas les gens attendre sur son seuil en faisant le mort. Aussi ouvrit-il sa porte en soufflant avec lassitude :

- Oui ?

Il fixa l'homme devant lui, un grand gaillard blond, vêtu d'un pantalon noir et d'un débardeur orange. Il tenait dans ses bras un autre jeune homme, visiblement endormi, vêtu d'un simple slip blanc et de quelques bandes immaculées s'enroulant ici et là sur son corps.

- Bonjour, le salua le blond. Je cherche un prêtre.

Tenya s'attarda à peine sur le couple, devinant déjà la raison de leur venue.

- Les mariages, c'est à l'étage du dessous, mon fils. Félicitations.

Sans attendre, il se retourna et referma sa porte. Non, il ne faisait pas les mariages ! Il était expert en astrophénomènes ! Pas marieur ! Et à l'heure actuelle, l'amour et les mariages étaient bien le dernier de ses soucis. Il espérait d'ailleurs que son collègue demanderait bien le consentement des deux avant de les unir. Après tout, l'un d'eux n'avait pas l'air en état de dire oui... ou non.

Un grand bruit dans son dos le fit sursauter. Effaré, il vit sa porte osciller dangereusement sur ses gonds dévoilant, sur son palier, le grand blond, son pied botté encore levé. Tenya eut à peine le temps de comprendre que ce type venait d'enfoncer sa porte à grand coup de tatane, que ce dernier entrait chez lui d'un pas rageur.

- C'est pas mon fiancé, claqua-t-il en se dirigeant vers le salon. C'est mon client. Il cherche un prêtre du nom de Tenya Ilda. L'annuaire dit qu'il habite ici.

Suivant son invité impromptu, Tenya bafouilla, encore sous le choc du traitement imposé à sa pauvre et innocente porte.

- Oui... C'est... C'est moi. Mais je ne le connais pas !

Non, il n'avait jamais vu le jeune homme inconscient dans les bras du blond. Maintenant qu'il le voyait de plus près, Tenya constata qu'il semblait plutôt mal en point. Il devrait d'ailleurs aller voir un médecin au lieu d'un prêtre.

La voix grave du blond le sortit rapidement de ses pensées.

- Mais personne ne le connaît ! Il n'est pas fiché, il n'a pas de pièce d'identité. Il a juste un tatouage, là... Sur le bras.

Le cinquième élément. (par LiliCatAll)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant