J'ouvre la porte de ma chambre, celle-ci bloque et je la pousse plus fort pour pouvoir passer, je me rends alors compte que je viens d'assommer une nouvelle fois un des hommes qui est au sol. Je l'enjambe pour rentrer et vérifie rapidement qu'il n'est pas mort, si je suis vivante, je n'ai pas besoin de tuer des gens qui ne m'ont rien fait. Le cœur du premier bat, lentement, mais il bat. J'enjambe les autres pour atteindre le lit dans lequel j'étais couchée quelques minutes auparavant. Je m'assois et j'attends, j'en profite pour regarder ce qu'il se passe autour de moi, la salle dans laquelle je suis est assez grande, elle est aussi extrêmement vide, il n'y a rien dedans, à part mon lit, les deux télés qui annonçaient mes constantes et un fauteuil, dessus, est roulée en boule une couverture et un oreiller. Quelqu'un a dormi avec moi, quelqu'un a passé ses nuits à me surveiller. Visiblement, ils savaient que je n'étais pas morte, ou que je n'allais pas mourir.
Le médecin arrive à son tour, il ouvre brusquement la porte et tape de nouveau dans le corps d'un des hommes qui est au sol, il pousse alors un soupir et se baisse à leur hauteur. Je le vois murmurer quelque chose, les hommes relèvent la tête comme s'ils se réveillaient d'une sieste. Il semble leur expliquer quelque chose et les laisse repartir, l'homme qui était derrière la porte se frotte frénétiquement la tête. Il ferme la porte derrière eux et se dirige vers moi.
"Tu n'y es pas allé de main morte.
- Je n'ai pas cherché à leur faire du mal !
- Visiblement une part de toi si, ils vont avoir une bonne migraine pendant quelques jours, je leur ai dit que c'était à une défaillance liée à l'oxygène dans le bâtiment, ils ne sauront pas que c'est de ta faute !"Il passe derrière moi et détache le nœud qui tient ma blouse qui commence à glisser sur ma peau.
"Qu'est-ce que tu fais ?
- Je te déshabille !
- Et ça te semble normal ?
- Tu penses que quelqu'un d'autre va venir le faire à ma place ?
- Je peux le faire seule !
- Tu penses ? Essaye de lever les bras !"Je le regarde et lève le bras droit, mon bras gauche reste paralysé contre mon corps, dans toute cette panique, je n'ai pas remarqué que quelque chose ne fonctionnait pas chez moi.
"Alors... J'attends...
- Je ne pourrais plus jamais utiliser mon bras ?
- Je n'en suis pas sûre, je pense que comme c'est ton bras qui a été infecté, celui-ci a plus de mal à se remettre de l'infection. À l'heure actuelle, il est encore mort, tu dois attendre qu'il se réveille dans tous les cas.
- Et tout reviendra normal ?
- Cela dépend des jours, des fois, j'ai l'impression que ma main est de nouveau complètement morte et au bout de quelques jours, je ne ressens plus rien de nouveau !
- Tu es mort toi aussi, c'est pour ça que tu es là !
- Je te répondrai une fois que tu seras déshabillée !
- Je ne me déshabillerai pas devant toi !
- Alors on va attendre longtemps !
- Fais appel à une infirmière et ce sera bon.
- Tu es toujours contagieuse, je ne peux pas prendre ce risque.
- Je ne veux pas que ce soit toi qui t'en occupes.
- Tu n'as pas le choix !"Il fait glisser la blouse sur ma poitrine et je suis nue assise sur le lit, j'essaye de me cacher avec mes deux mains, mais mon bras gauche ne veut absolument pas se lever.
"J'en ai vu d'autres des poitrines, cela ne m'intéresse pas vraiment !
- Je me passerai de tes commentaires vis-à-vis de ma poitrine, aide-moi à m'habiller au plus vite et explique-moi ce qu'il se passe, je pense que j'ai bien assez attendu."Il me regarde et me lance un sourire narquois, il aime pouvoir avoir une sorte de pouvoir sur moi.
"Dès que je pourrais lever ma main gauche, je n'hésiterai pas à t'en coller une.
- On verra si tu y arrives !
- Abrège !
- Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- Tout, d'abord, tu es qui ? Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi on est mort, et depuis quand ?
- Tu es morte depuis 2 semaines, à un moment, j'ai même pensé que tu ne te réveilleras jamais, mais ton cœur s'est remis à battre...
- Pourquoi ?
- Ça, c'est une bonne question, à vrai dire, à part nous deux, personne n'a survécu à cette maladie, si on peut parler de survivre.
- Tu es mort depuis combien de temps ?
- Cela fait 4 ans maintenant, quand j'ai découvert que j'étais malade, je me suis enfui de chez moi pour sauver les personnes avec qui je vivais, je suis décédé au bout de 36h, je ne comprenais pas pourquoi, je n'ai pas atteint le centre le plus près et je suis mort dans le sable, celui-ci à conserver mon corps, même si celui-ci était très abimé, je me suis réveillé une semaine plus tard, je ne savais pas ce qu'il c'était passé, mes yeux étaient devenus bleus. Je me suis dirigé vers ce centre et j'ai été accueilli par M.Sivirilus. Comme il travaillait sur le remède de la maladie il m'a proposé de rester dans le centre avec lui, et nous n'avons plus vu de cas comme le mien jusqu'à ton arrivée il y a quelques semaines, quand on m'a annoncé le stade de ta maladie avec le peu de temps de contamination, j'ai compris que tu vivais la même chose que moi."
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Souffle d'espoir
Science FictionL'Homme mettrait fin la vie de l'humanité, tout le monde le savait, personne n'en doutait. Alors que l'Homme a colonisé la terre, détruit les champs, asséché les cours d'eau, pollué les terres, personne n'imaginait que ce serait une pandémie qui déc...