13 - Teddy bear

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                 Je bâille. Il faut dire que, les burpees, c'est marrant, mais c'est vraiment crevant. J'aime bien le renforcement musculaire, probablement mieux que le cardio, mais ugh... Comme je préfère regarder ma salacia adorée tous les jours de la semaine dans l'espoir qu'un jour le cadeau du Général ne germe !!

Je donne un petit coup de pied dans la porte du dortoir. En voilà une que ma force impressionne, hein. Contrairement à la sale autre de l'aile ouest. Stupide porte.

Sur mon lit, un ours en peluche violet repose, bien bordé sous la couverture. Hein ?

J'attrape la lettre qui roupille à côté de lui sur ma taie d'oreiller, et plisse les yeux pour y lire « Tu souhaiteras de belles nuits à ton ami, l'Indien. - ton dévoué Commandant ♡ »

Oh... Alors le gars du staff n'est pas si peu fiable que cela, finalement...

« Hé, face de Taj Mahal. Pousse ton sale cul.

— Toi pousse-toi, cithare désaccordée.

— « Ta gueule, Rajan ! », crie ce sale piaf de Kanak.

Après Harshad, Staffan suit, et s'assoit sur le lit du bas, en face du nôtre.

— Staffan ! Regarde ce que je t'ai trouvé !

Festif, je saisis le nounours et le brandis vers ses yeux, en fredonnant un petit air de suspense.

— Oh, waw. Merci, Rajan. Il est très beau.

— N'est-ce pas~ ? J'ai joué de mes relations pour te l'obtenir ! Tu vas en faire quoi ?

— Je fais des cauchemars. J'espère qu'il m'aidera à dormir.

— Oh vraiment ?, s'étonne Harshad. Merde... C'est horrible ça... Tu peux peut-être aller voir le psychiatre de la garnison, Staffan. Il doit avoir l'habitude des cauchemars, avec tous les combattants traumatisés...

Staffan défait ses cheveux, et s'allonge sur son lit, avec ses bottes. Harshad grimace, mais il ne dit rien, et Staffan fourre une cigarette entre ses lèvres, sans l'allumer.

— Harshad.

— Oui, Staffe ?
(prononcé « Staffé »)

— Tu as déjà été amoureux ?

C'est littéralement la question que je leur ai posé avant-hier. S'il lui répond alors que moi il m'a envoyé bouler-...

— Oh, hum... Ouais, je l'ai été. J'ai eu des petites-amies, avant l'armée. Deux ou trois.

— Et c'était bien ?

— Oui, c'est plutôt bien. C'est bien quand c'est réciproque.

— D'accord.

Staffan ferme les yeux, et j'escalade la barrière de mon lit, tout en donnant un coup de genou dans la tempe de Harshad au passage.

— Aïe !! Double-langue, c'était pour quoi ça ?!

— Pour répondre aux questions de Staffan et pas aux miennes.

— Ça n'a rien à voir !! Staffan pose des questions sérieuses lui ! Il veut vraiment connaître mon expérience, rien à voir avec tes « pourquoi les gars couchent avec les infirmières ? » tellement louches !

— Ça n'a rien de louche ! J'ai bien le droit de me poser des questions sur la nature humaine !

— Hé bah va coucher avec une infirmière si ça te torture comme ça ! Ce n'est pas à moi de t'expliquer pourquoi les autres gars aiment le sexe !

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