Chapitre 25

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- ...Je n'ai pas le choix

- On a tous le choix

Non moi je ne l'ai pas mais ça il ne peut pas le comprendre

- Il n'y a pas un seul moment de notre vie où nous n'avions pas le choix reprend-t-il. En fait, nous avons créé les circonstances de notre vie, y compris cet espace que nous appelons «je n'ai pas le choix». Mais nous avons tous le choix. Faire un choix est un choix, ne pas en faire en est un aussi. Si tu nous dénonces sans prendre en compte ta volonté, juste parce que ce sont les règles et que tu dois t'y conformer, ce sera ton choix, si tu décides de ne pas le faire ce sera aussi ton choix...alors que choisit tu de faire ? Nous dénoncer ou pas ?

- Je...

Je...je...je n'en sais rien !

Jusqu'à présent je me conformais toujours aux exigences de Linda, Je me devais de lui obéir peu importe la situation et ce même si ça revenait à sacrifier la vie d'innocents, afin de préserver celle de Vincent. Je le prenais comme une obligation, une dette vis-à-vis de Vincent, je ne pouvais pas laisser tomber mon meilleur ami, lui qui a tant fait pour moi et qui est actuellement dans un état pitoyable par ma faute. Pourtant je ne me suis jamais posé la question primordiale :

Est-ce que Vincent approuverait que je fasse ça pour lui ?

Est-ce qu'il approuverait que je mette en jeu la vie de simples innocents afin que la sienne soit préserver ? Le connaissant non.
Lui qui est si joviale ne pourrait plus jouir de la vie au maximum en sachant que certains l'on perdu par sa faute. Il se sentirait coupable...coupable de vivre et ce n'est pas ce que je veux.

J'aurai dû prendre en compte ce qu'il aurait ressenti à son réveil mais je ne l'ai pas fait ou plutôt je n'avais pas voulu y penser. La vérité c'est que je le faisais uniquement pour essayer de me donner bonne conscience, je me disais que me plier aux exigences de Linda afin que Vincent soit sauvé pourrait alléger ma culpabilité. J'avais l'impression qu'en agissant de la sorte je pourrais me racheter auprès de ceux que j'ai fait souffrir et je cachais mes véritables intentions derrière cette stupide phrase « je n'ai pas le choix, je dois le faire pour Vincent ».

Je ne veux plus agir de la sorte, je ne veux plus que les autres souffrent par ma faute même si ça revient à faire une croix sur mon meilleur ami...c'est ce qu'il aurait voulu.

- Vous pouvez vous en allez je ne vous dénoncerai pas. Ai-je fini par répondre avec un aplomb hors du commun

- Tu es sûr de ton choix ? Me demande-t-il impassible

- Oui ! Je choisis de vous laisser partir. De toute façon je ne suis plus en service à cette heure donc je ne suis plus chargé d'assurer le respect du couvre-feu. Ai-je répondu avec une pointe de malice

Et pour la première fois depuis notre rencontre je l'ai vu esquisser un sourire, léger, subtil.

-Par contre ai-je fait une pointe d'inquiétude dans la voix, vous devriez vous dépêcher il ne faudrait pas que vous croisez la route de mon remplaçant.

- Oh ne t'inquiètes pas pour ça dit-il en claquant des doigts.

La petite fille qui avait fini par sortir de la ruelle et qui s'était cramponnée au bras de mon interlocuteur disparu soudainement sous mes yeux

- Que... Qu'est-ce qui s'est passé ? Que lui as-tu fait ? Me suis-je écrié paniqué

- Du calme, je ne lui ai rien fait. C'était juste une illusion que j'avais créé pour te tester et je l'ai faite disparaître

Quoi ? Une illusion ? Pour me tester ? Non, ne me dites pas que...

- Tu es l'un des soufifre de Linda ai-je terminé dans un souffle

- Quoi ? Non, jamais !

- Non ? Alors qui es-tu et pourquoi voulais-tu me tester ?

- Mon nom est Mederos et je suis celui qui, depuis la nuit des temps se charge de la formation des tutela

- Tu...tu es le grand maître ?

Il soulève un sourcil, perplexe

- C'est ainsi que Phoebe t'appelais m'expliquai-je

- Ah d'accord, alors oui c'est moi le grand maître et je suis là pour t'aider

J'ai comme une impression de déjà-vu. C'est également ce que Phoebe m'avait dit la première fois qu'on s'est rencontré

- Tu n'as pas l'air enthousiaste à l'idée que je sois là pour t'aider

- Ce n'est pas contre toi,  les deux dernières personnes ayant voulu m'aider ont connu un triste sort. La première est actuellement un légume et la deuxième a fini le crâne transpercé. Tu te doutes bien qu'après ça je ne puisse plus me réjouir du fait qu'on décide de me venir en aide.

- Ah je vois...Tu sais concernant Phoebe ce n'était pas de ta faute, elle aurait dû être plus vigilante, tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit

J'aimerais bien ne pas me sentir coupable mais je n'y arrive pas. Même si je ne suis pas responsable de sa mort, je suis quand même celui qui a porté atteinte à sa dépouille...

- Pourquoi tu ne te montres que maintenant ? Ai-je demandé pour changer de sujet ne voulant pas ranimer mes vieux démons

- Je t'observais, j'avais besoin de voir le genre de personne que tu es avant de prendre une décision.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas où est-ce qu'il veut en venir. Voyant sûrement mon trouble, il poursuit :

- Pour mettre fin au règne de cette ochiá, il nous faut défaire le lien qui t'unit à elle. Pour cela le plus simple serait de t'ôter la vie. Si tu n'es plus de ce monde, votre lien disparaîtra immédiatement. Je voulais donc savoir le genre de personne que tu es avant de prendre la décision de te tuer ou pas. Je t'ai observé assez longuement mais je n'arrivais pas à savoir si tu regrettais sincèrement tes actes. Tout à l'heure si tu avais décidé de nous dénoncer, j'aurais conclu que tu n'es qu'une pourriture qui ne mérite pas de vivre et je t'aurais tué sans éprouver le moindre remords.

- Ah...Tu aurais dû le faire tu sais, tu aurais rendu service à l'humanité. Quelqu'un comme moi ne mérite que la mort.

- Ne dit pas ça, au fond tu n'es pas une mauvaise personne, tu as juste commis des erreurs et tu as essayé de les réparer, certes de la mauvaise manière mais tu as essayé. Ce n'est pas être mauvais, c'est être humain.

-... Merci

- Pas besoin de me remercier, je ne fais que dire la vérité. J'ai pris la bonne décision en te laissant la vie sauve.

- Comment comptes-tu te débarrasser de Linda alors ?

- C'est simple, il nous suffit de détruire ce par quoi votre lien a été établi. C'est ce lien qui lui permet de rester dans votre dimension. Si ce lien est brisé, elle perdra toute sa puissance magique et retournera immédiatement dans sa dimension d'origine.

- Mais comment pourrait-on briser ce lien sans me tuer ?

- Vu qu'il a été établi après que tu aies eu des rapports sexuels avec elle, si on veut le briser sans pour autant t'ôter la vie, il faudra...euh... comment dire...

Jusque-là il était assez confiant, pourquoi se met-il à hésiter maintenant ?

- Il faudra ? Ai-je fait pour l'inciter à poursuivre

-... Il faudra qu'on te fasse une sorte de pénectomie.

-...

- En gros du dois dire bye bye à ton pénis

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La dame de la peintureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant