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Ezio

Villa, Naples
2h30

Un cri strident me coupa dans mon travail, j'enlevais mes lunettes, avant de me diriger vers la source du bruit, c'est-à dire, la chambre de Neïla.

J'ouvris la porte, et elle sursauta. Elle plissa des yeux pour ne pas être éblouie par la lumière du couloir.

« Qu'est-ce que tu veux ? » demanda-t-elle en passant sa main tremblante dans ses cheveux.

Son visage suait légèrement, ses yeux étaient encore plus rouges, et sur son bras, il y avait des marques violacées.

Elle suivit mon regard, avant de cacher son bras sur la couette.

« Comment as-tu fait ça ? » demandais-je.

« Je me suis cognée, voilà. Maintenant, va-t'en ! » rétorqua-t-elle, en me lançant un regard rempli de colère.

J'allais partir, quand un courant d'air froid me stoppa, je regardais vers la fenêtre qui était entre ouverte, et vis quelques flocons de neige sur le bureau en face de celle-ci.

Je m'avançais alors pour la fermer, mais je me coupais dans mon élan quand je vis un petit tas de neige au sol, tandis que sur le rebord, il y avait des traces de doigt, comme si on avait voulu récupérer de la neige.

« Bon, tu peux t'en aller maintenant ? » s'énerva Neïla.

« Je n'irais nulle part, à part si tu me dis ce que tu as fait avec la neige que tu as ramassée » rétorquais-je, avant de fermer la fenêtre et de m'assoir sur le coin du bureau.

Elle semblait être prise au dépourvu, elle repassa une main dans ses cheveux, avant de se redresser.

« J-je n'ai rien fait avec la neige. » bégaya-t-elle.

Elle ment.

Je m'approchais à toute vitesse d'elle avant d'attraper son bras violet.

« Alors c'est quoi ça ? » l'interrogeais-je, pendant que je tâtais ses hématomes. « Ils sont gelés, et ça n'a pas l'air de te faire mal, donc ce sont des brulures, n'est-ce pas ? »

Elle hocha faiblement la tête avant de se défaire de mon étreinte.

« Tu t'es brulée en posant la neige sur ton bras ? » demandais-je.

« Oui. » répondit-elle, presque immédiatement.

« Mais je ne comprends pas, pourquoi est-ce que tu as fait ça alors que tu en as une peur bleue ? »

« J'ai beau en avoir une peur bleue, c'est devenu la seule chose qui m'apaise, quand je ne peux pas fumer. » expliqua-t-elle.

« Mais tu te blesses en faisant ça, Neïla, c'est de l'automutilation ! » m'exclamais-je.

« Je le sais bien Ezio ! Si c'est pour me faire des reproches, tu peux t'en aller. » s'exclama-t-elle à son tour.

J'attrapais son bras avant de la rapprocher de moi.

« Je ne veux plus que tu fasses du mal Neïla, il y a d'autre possibilité, mais n'abime pas ton corps. » lui murmurais-je.

Elle hocha la tête, puis je lâchais son bras, et elle se recoucha.

« Dors bien, printsessa. » murmurais-je.

Je sortis ensuite de sa chambre, pour me diriger vers mon bureau.

𝐋𝐚 𝐕𝐨𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐃𝐞́𝐜𝐡𝐮𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant