Royana 1 : Une Guerre sans merci

Chapitre 1 : Un malentendu

      Un matin d'hiver, Angélique se leva, mit ses pantoufles et... dégourdi ses ailes. Elle s'habilla ensuite et sortit de sa chambre. Le couloir était fortement éclairé par des torches dont les porteurs étaient en diamants. Une puissante lumière mauve se dégageait de ces jolis éclairages. Une porte était entrouverte, la jeune fille s'en approcha. Des voix fusaient par l'entrebaîllement.
- Ne dis pas ça, dit une voix d'homme,         Angélique n'est pas une des légendes que tu as étudiées.
- Angélique présente toutes les caractéristiques d'une divinité d'une des légendes que j'ai justement étudiées, cria cette fois une voix de femme.
- Ce n'est pas parce qu'elle a le caractère et les qualités d'une de tes maudites légendes que ça en est une, reprit l'homme.
- Alors... Alors... Alors c'est ce que tu penses ! Pour toi nos divinités ne sont que de purs et maudits mythes ! tonna la femme. Bon ! Je vais préparer le repas, pardon le petit-déjeuner.
      Des petits pas se firent entendre, la porte s'ouvrit et une jolie femme se trouva au seuil. Elle avait de longs cheveux noirs dont les pointes étaient violettes, des yeux d'un bleu éclatant, un visage jeune et beau comme la lune, ainsi que des habits d'une beauté royale en soie rose et or. Angélique recula d'un pas, elle savait ce qu'allait dire sa mère.
- An... Angélique, depuis quand tu écoutes aux portes ! siffla-t-elle, en grinçant des dents. Tu... Tu as tout entendu. Tu as tout entendu je présume.
      Elle partit en tapant des pieds avant même qu' Angélique acquiesce. On entendait encore ses pas dans le rez-de-chaussée du château. Angélique et sa famille habitait dans le château du royaume des diamants, car sa mère était la reine de ce royaume. Son père apparut au seuil de la porte. Il était un peu plus vieux que sa mère, mais était tout de même un bel homme. Il portait des habits, lui aussi royaux, et avait des yeux verts et des cheveux châtains.
- Allons à la salle à manger Angélique, dit-il d'une voix plus compatissante que la mère.

- Je ne te l'avais pas dit, Angélique, parlementait Annillianna, sa mère. Je ne te l'avais pas dit parce que je voulais te protéger.
- Mais pourquoi me l'avoir caché aussi longtemps ? questionna la fille.
- Parce qu'il fallait garder le secret pour te préserver, répondit son père, Réo.
- Me préserver ? Mais j'ai 13 ans maintenant, plus 6 ! Vous n'avez plus besoin de me protéger autant qu'avant, alors pourquoi ? demanda l'enfant.
- Tu as un cœur tendre, dit calmement sa mère. Je ne voulais pas que tu tente l'impossible afin de retrouver ta mère et ton père biologiques. Maintenant déjeunes s'il te plaît, rajouta-t-elle.
      La famille était dans la salle à manger. Angélique était assise à côté de son père, sa mère était en face d'elle. Ils parlaient comme s' il n'y avait pas eu cette dispute du matin.
- Angélique, commença Annillianna, il faut que tu saches que c'était pour te protéger que j'ai caché ce secret si longtemps, mais, maintenant, il faut qu'on te dise ce que tu dois savoir.
- Que tu dises, rectifia Réo.
- Oui bon, d'accord, c'est vrai, que je dise, lança la mère. C'était un jour où j'étais parti me promener près du Lac Oubliette, et c'est la que je t'ai trouvée seule, sur le bord de la rive. Tu étais un bébé et je n'avais vu aucun signe de tes parents. Ils t'avaient sûrement abandonnée. Alors je t'ai prise dans mes bras et je t'ai adoptée. Je t'ai élevée sans que tu saches ce qui s'était passé. Mais aujourd'hui est venu le moment de te dire la vérité...
- J'en sais trop ! Stop ! cria la fille.
      Elle se leva et quitta la pièce.