Chapitre 14 : Ne pas être vu !

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- Tout le monde va bien !? cria une fille.
      La voix venait de sous un énorme tas de rochers, c'était Angélique qui avait crié.
- On va bien !! répondit Alastor.
- Nous aussi avec Mattieu et Lavarix, répondit Nonomanio.
- J'arrive à soutenir quelques rochers, mais je ne vais pas tenir longtemps, informa la fille.
- J'arrive, dit Alastor.
      Le garçon arriva vers la fille et il vit que son amie soutenait en effet un gros de rochers avec ses ailes qu'elle avait changée en acier et qu'elle avait agrandi. Angélique était a bout de force et fléchissait sous le poids de son fardeau.
- Je vais t'aider ! proposa Alastor.
- Oui, je voudrais bien un peu d'aide ! cria la fille.
      Son genou gauche se plia soudainement et se posa au sol. Ses ailes descendirent un peu plus bas sous le poids des rochers qui menaçaient de tomber. Alastor chargea ses mains d'électricité et tira plusieurs fois.
- Dégages-toi d'ici, ordonna Alastor.
- Non, tout va s'écrouler, répliqua Angélique.
- Laisse tomber les rochers !
      Angélique souffla, puis elle mit ses dernières forces dans ses jambes. Elle se leva un peu, son genou ne touchait plus sol. Soudain, elle éjecta les rochers en l'air pour lui laisser le temps de sauter vers Alastor. Le garçon l'a prit dans ses bras.
- T'es forte, plaisanta-t-il. Bon rejoignons les autres.
      Alastor et Angélique  rejoignirent les autres lorsque la fille eut reprit des forces.
- Ah ! Vous êtes là ! les interpela Lavarix.
- Écartez-vous, s'il plaît ! ordonna Mattieu.
      Il retenait des rochers avec ses pouvoirs mystiques.
- Il a vu une sortie derrière les rochers qu'il retient, expliqua Bastien.
      Les mains de Mattieu brillèrent, de plus en plus, d'une lueur violette.
- Écartez-vous ! scanda le garçon.
      Ils s'éloignèrent tous et Mattieu relacha la pression et rejeta toutes les roches en arrière. Les rochers créèrent un pont vers une porte de lumière. Le vive éclat, qui entrait dans la pièce, éclaircit le groupe, qui  sortit de sa sombre prison.
- Je vous quitte ici et je retourne sur ma montagne, informa Nonomanio.
      Il partit ensuite dans la direction qu'il voulait.
- On devrait retourner au royaume, proposa Angélique. Pour trouver un livre sur l'emplacement des lieux mystérieux dont les ruines nous ont parlé.
- Ok, répondit Alastor.
      Les cinq amis retournèrent au royaume ensemble. Quand ils arrivèrent, il pleuvait alors ils mirent leur capuche.
- Entrons, dit Angélique.
      Elle commença à rentrer et s'arrêta net.
- Contournons les murailles, fit Angélique.
- Pourquoi ? demanda Mattieu.
- Il y a des avis de recherches et nous sommes dessus, informa la fille.
- Mais pourquoi ? la questionna Bastien.
- Eh bien... d'après ces avis, ça fait trois semaine qu'on était sous les décombres des Ruines Arabescs, expliqua la fille.
- Hein !? Trois sem...commença Alastor.
- Plus loin ! s'écria Angélique. Tu vas attirer l'attention.
      Ils s'éloignèrent de la foule qui sortait et entrait du royaume. Ils marchèrent le long des murailles.
- Trois s... sem...TROIS SEMAINES !! tonna Alastor.
- Oui, ça fait trois semaines qu'on a disparu, dit Angélique. Je ne comprends pas, on est pourtant resté sous les décombres à peine un jour et demi !
- Le temps doit s'écouler moins vite dans les Ruines Arabescs, expliqua Mattieu.
- Comment est-ce possible ? demanda Bastien.
- D'après les nombreux livres que j'ai lu, la civilisation Arabescs est très ancienne, informa Mattieu. Elle était également très en avance sur son temps et utilisait de nombreux sortilèges et maléfices. Je pense que les Arabescs ont du créer un champs magique autour des Ruines pour altérer l'espace et le temps, ajouta le garçon. Ça expliquerait aussi pourquoi les ruines ont l'air si petite vue de l'extérieur, alors qu'elle sont immense quand nous sommes à l'intérieur.
      Les quatre autres se regardèrent, perplexes.
- Je n'ai pas tout compris, mais tu as sûrement raison, rétorqua Lavarix.
      Le petit groupe tourna à l'angle du mur
- J'ai créé une ouverture quelque part, dans cette muraille, informa Angélique.
- Ingénieux, ricana Lavarix.
      Les cinq amis tournèrent à l'angle d'un second mur.
- Ce doit être par là, dit Angélique. Et puis, en cas d'urgence, c'est super.
      Ils tournèrent de nouveau.
- C'est là ! s'exclama la fille.
      Elle pointa du doigt une partie du mur.
- Euh, cette partie du mur ne diffère pas des autres, fit remarquer Lavarix.
- C'est sûr que c'est pareil quand on ne touche pas au mur.
      Angélique s'avança et poussa une brique. Celle-ci activa un mécanisme. Deux briques après celle poussée par la fille, toutes les briques rentrèrent dans le mur d'à côté. Une porte fut vite créée.
- Entrez donc, lâcha Angélique.
      Les cinq amis passèrent l'entrée nouvellement créée. Celle-ci débouchait sur une petite rue. Personne ne les avait vu entrer. Le mur derrière eux se referma.
- Suivez-moi, dit Angélique.
      Ils continuèrent leur chemin, mais au lieu de prendre la route principale, ils prirent une petite ruelle qui les emmena dans un endroit sans maison, sans plante, juste un mur devant eux.
- C'est un endroit secret, dit Angélique. Maintenant, il n'y a que vous et moi qui sommes au courant pour cet endroit. De plus, il y a une illusion magique qui protège cet endroit. Si vous en parlez à quelqu'un d'autre que nous, elle se dissipera pour lui. Alors ne le dites à personne.
- Chef, oui chef ! dirent les autre autres en chœur.
- Oh, arrêtez les conneries, c'est sérieux.
- On a compris, informa Alastor. Mais, j'espère que tu en a parlé à ta mère.
- Non !!
- Elle a le droit de savoir, rétorqua Mattieu.
- Sûrement pas ! répliqua Angélique. Elle me tuerait si elle apprenait ça.
- Pourquoi ? demanda Lavarix.
- C'est moi qui ait créé tout ça, le mécanisme du mur, l'endroit où nous sommes et ce que vous allez voir par la suite, répondit la fille. Je suis la gardienne du secret de ces lieux.
- Et si on continuait, dit Alastor.
      Angélique s'avança vers le mur et poussa une brique. Le même phénomène que celui des murailles se produisit. La seule différence était qu'à la place d'une rue, c'était un escalier qui apparut derrière la porte.
- Cet escalier relié cet endroit à ma chambre, alors des qu'on est au bout, on se tait ! ordonna Angélique.
      Ils montèrent les escaliers. Arrivé à la fin, il y avait une porte. Ils entrèrent dans la chambre d'Angélique. Elle était grande, un lit royal était posé dans un coin, un bureau dans un autre, une armoire et un meuble derrière le lit dont une table de nuit était à côté.
- Bon ! Allons-y, dit Angélique.
- On va où ? demanda Alastor.
- À la bibliothèque, répondit la fille.
      Ils sortirent de la chambre en silence et se dirigèrent vers la bibliothèque. Ils s'arrêtèrent à plusieurs reprises pour éviter qu'on ne les voit. Ils arrivèrent enfin à la bibliothèque après avoir attendu que quelqu'un sortent.
- On cherche où ? demanda Lavarix.
- Pas ici ! répondit Angélique. On continue.
      Ils traversèrent la bibliothèque et entrèrent dans la réserve.
- Cherchez de partout, il est ici ! ordonna la fille.
- Tu parles du livre ? demanda Bastien.
- Oui et non, répondit Angélique. Je parle du gold qui détient le livre que nous recherchons.
- Comment...? commença Alastor.
- J'ai entendu Nonomanio le dire, expliqua Angélique. Bon, on cherche.
      Ils se séparèrent et cherchèrent. Ils se rassemblèrent un petit moment puis, continuèrent les recherches. Dix minutes plus tard, ils trouvèrent le gold, assis sur une chaise, endormi. Il n'y avait aucune trace du livre.
- Reculez, je vais l'exploser, dit Mattieu.
      Les autres reculèrent et il tira un rayon violet sur le gold. Il devint violet, et deux secondes plus tard, il explosa, ne laissant plus aucune trace de lui. Il n'y eut même pas de détonation. Sur la chaise, à la place du gold, il y avait un livre.
- Le voilà, dit Angélique.
      Elle le prit et le lit à haute voix. Après la lecture, les cinq amis retournèrent dans la chambre de la jeune fille et sortirent du royaume des diamants par où ils étaient rentrés. Ils s'éloignèrent de la grande muraille.
- Bon. Mattieu, tu vas dans la jungle. Alastor, tu vas à la plaine tonnereuse. Bastien, tu vas à la grotte. Lavarix, tu vas au lac, et moi, j'irai au mont, c'est d'accord ? demanda Angélique.
- Oui, répondirent les autres en chœur.

Royana 1 : Une Guerre sans merciOù les histoires vivent. Découvrez maintenant