Alastor ne savait pas vraiment où aller et quoi faire. Il devait se rendre dans la plaine d'une maison abandonnée depuis sept ans. Cet endroit était au royaume des diamants. Alastor devait absolument se cacher, car ses amis et lui étaient portés disparus. Il avait dérobé de vieux habits chez sa mère, où il était rentré par infraction. Le garçon s'était vêtu d'un poncho à capuche miteux, de couleur marron argile. Il mit la capuche pour cacher son visage. Il retourna chez lui pour prendre une sacoche, cette fois-ci.
Il grimpa jusqu'à la fenêtre de sa chambre et fit dysfonctionner le système d'ouverture automatique. Il y eut un déclic et Alastor rentra dans sa chambre. Il commença à fouiller les armoires et les commodes. Il jeta nombres d'affaires par terre, sur son lit, ou sur d'autres meubles. Il l'a trouva enfin, une sacoche marron, assortie au poncho. Il s'en équipa et allait s'en aller lorsqu'il son regard fut attirer par une photo. Le garçon prit le cadre et le regarda l'image attentivement, les larmes aux yeux. Il s'assit sur son lit. La photo représentait trois personnes, un enfant et ses parents. Un grand homme souriait. Il était mince et les traits de son visage étaient raffinés. La femme a ses côtés était elle aussi mince. Son visage était quant à lui pâle et elle paraissait fatiguée. L'enfant était entre les deux adultes. C'était un petit garçon, de six ans. Alastor se reconnut sur l'image. La photo avait été prise avant l'accident qui lui avait donné ses pouvoirs. Derrière la famille, il y avait une maison, et on voyait le début d'un grand jardin.
Alastor était tellement absorbé par l'image qu'il n'entendait pas les pas qui montaient les escaliers. Soudain, un bruit de porcelaine qui se brise le sortit de ses pensées. Il vit des morceaux de vase par terre et sut immédiatement ce qui s'était passé ! Il avait jeté un tee-shirt sur l'objet, qui était tombé sous son poids.
- Alastor ? dit une voix, fébrile.
C'était sa mère ! Le garçon monta sur le rebord de la fenêtre, tout en mettant la photo dans sa sacoche.« Je suis désolé, maman » pensa-t-il. Alastor jeta un dernier regard à sa chambre, puis, sauta au bas du mur.
Mirana entra dans la chambre. Elle vut toutes les affaires étalées sur les meubles et le sol, la porcelaine brisée, les cassettes de films et de jeux sur le lit, les portes des commodes et des armoires ouvertes, et la fenêtre également ouverte.
- Alastor ? répéta-t-elle désespérément. C'est toi ?
La femme se pencha par la fenêtre. Alastor se mit alors contre le mur, sous le rebord de celle-ci. Après quelques secondes, Mirana ferma la fenêtre et sortit de la chambre de son fils en fermant la porte, sans ranger le désordre. Alastor s'éloigna alors de la façade de sa maison et rejoignit la rue principale. Il repensa a sa mère, et à sa voix. Il eut une immense peine pour elle. Le garçon était dans ses pensées et ne remarqua pas qu'il fonçait sur quelqu'un. Il l'esquive au dernier moment.
- Oh ! Vous êtes... commença une voix de fille.
Elle n'eut pas le temps de finir. Alastor s'était précipité sur elle pour lui mettre la main sur la bouche et l'empêcher de parler. Sans que personne ne les voient, il s'enfonça dans une ruelle sombre en emmenant la fille avec lui. Il l'a regarda attentivement. Elle avait l'air d'avoir 13 ans, le même âge que lui. Il enleva sa main et regarda avec prudence les alentours. Il n'y avait personne. Il tourna alors son regard vers la jeune fille.
- Vous êtes bien Alastor ? demanda-t-elle.
- Oui, mais ne dit à personne que je suis en vie ! OK ! C'est un secret ! chuchota-t-il pour faire le moins de bruit possible.
- Vous faites quoi ? Le questionnaire la fille.
- Je cherche un endroit, répondit Alastor. En fait, tu t'appelles comment ?
- Samia Dali, pour vous servir, dit la jeune fille en faisant une courbette.
- Ah ! C'était toi ! s'écria le garçon. Tu avais toujours des 20/20 à toutes les matières à l'école.
- Exact, c'était moi. Heureusement que tu m'as reconnu, on était dans la même classe, informa Samia. D'ailleurs, quel est l'endroit que tu cherches ? rajouta la fille. Je peux peut-être t'aider, non ?
- Je cherche une maison abandonnée depuis sept ans, dit le garçon. Tu n'en connaîtrais pas une par hasard ?
- Mmh... Si ! s'exclama-t-elle, enthousiaste. La maison voisine de la mienne ! Elle a un immense jardin ! Elle doit être super luxueuse.
- Tu... pourrais m'y emmener ? demanda timidement Alastor.
- Bien sûr ! Suis-moi !
Samia s'engagea dans une autre ruelle et le garçon lui emboîta le pas. Il voyait que la fille connaissait bien les rues et les ruelles par cœur, et qu'elle avait compris qu'il ne devait pas s'approcher de la route principale sous risque d'être vu. Alastor pensa alors qu'ils devaient prendre un sacré détour, mais, c'était pour le bon déroulement de la mission.
- On est bientôt arrivé ? demanda Alastor, fatigué.
- On y est ! s'écria Samia, toute heureuse d'avoir escorté le garçon.
Ils avaient débouché dans une grande rue bordée de petites maisons simples, repeintes ou refaites entièrement, avec un ajout des dernières avancées technologiques.
- Suis-moi, dit la jeune fille.
Ils marchèrent encore un peu, passèrent devant la maison de Samia et s'arrêtèrent devant la maison voisine. Ils entrèrent dans le jardin, et, soudain, Alastor eût un déclic. Il sortit la photo qu'il avait emporté de chez lui. La maison sur l'image ressemblait comme deux gouttes d'eau à celle devant lui ! Il regarda le domicile avec une grande nostalgie... C'était son ancienne maison.
- Tu connais cette maison ? demanda Samia d'une voix empathique, en voyant des larmes couler sur les joues d'Alastor.
- Oui, répondit le garçon en essuyant ses larmes avec ses manches. C'était ici que j'habitais avant.
- Et... C'est ici que tu dois aller ?
- Oui, mais...je n'ai pas plus d'informations.
Samia prit soudainement la main d'Alastor.
- Tu te rappelles de quelque chose de spécial qui s'est passé ici ? le questionna la fille, en le regardant d'un air très doux.
- Je ne... Je ne me rappelle plus vraiment ce qui s'est passé ici, répondit Alastor. Tout ce dont je me rappelle de façon très nette, ce sont les cris de ma mère lorsque mon père la battait, ajouta-t-il.
- C'est horrible ! s'exclama Samia. Il est toujours avec elle ?
Alastor enleva sa main de l'étreinte de la jeune fille, et rit allègrement face à la réaction de celle-ci.
- Non ! Il est parti, il y a trois ans, en demandant le divorce, expliqua le garçon.
- Par lui-même ?!
- Ah Ah, certainement pas, non ! Si il est parti, c'est parce que j'ai commencé à défendre ma mère, et à riposter de plus en fort, rajouta-t-il, le sourire aux lèvres.
- Raconte-moi tous les détails, s'il te plaît ?! demanda Samia, enthousiaste.
- Oh, ce n'est pas très intéressant tu sais. Mais... Mais je peux te raconter si tu le veux vraiment, ajouta Alastor face au visage déçu de Samia. La plupart du temps, je regardais le triste spectacle impuissant, mais, un jour que mon père n'était pas encore rentré de son travail, il a beaucoup plu, et il y a eut des orages. J'ai insisté pour rester dehors malgré le temps et les avertissements de ma mère. C'est à ce moment qu'un éclair m'est tombé dessus. J'ai survécu, et développé des pouvoirs avec les lesquels je pouvais défendre ma mère. Je me suis mis à électrisé mon père, et il s'est mis de plus en plus à avoir peur de moi. Je l'ai même envoyer à l'hôpital une fois, ajouta le garçon.
- Ouah... C'est génial ! s'émerveilla Samia.
Alastor et la jeune fille se regardèrent soudainement, et, s'écrièrent en chœur :
- Mais voilà ce qui s'est passé de spécial ici !
Ils se mirent alors à rirent de bon cœur. Puis Alastor dit, d'une voix plus sérieuse :
- C'est ici que j'ai reçu mes pouvoirs. Je pense qu'il faut chercher l'endroit exact où l'eclair m'est tombé dessus.
- OK, mais il y a un moyen distinctif pour le reconnaître ?
- Euh... Je ne crois pas, répondit Alastor.
- Il doit bien y avoir un moyen pour le trouver ! s'exclama Samia.
La fille et le garçon réfléchirent un moment, puis, le jeune adolescent la regarda en disant :
- Avant que l'éclair ne me tombe dessus, j'étais retourné à l'intérieur de la maison. Après, je suis ressortit. Si je me souviens du chemin, je pourrais retrouver l'endroit de l'impact.
Samia le regarda en retour et acquiesça. Ils se dirigèrent vers l'entrée du domicile. La jeune fille prit la poignée de la porte et la tourna. Elle ne s'ouvrit pas. L'adolescente réessaya plusieurs fois sans plus de succès.
- La porte est fermée à clé, gémit Samia, en tapant des poings sur celle-ci.
- Pousse-toi, lui ordonna Alastor.
Il lança un éclair sur la porte qui fut réduite en de minuscules copeaux de bois. Le passage était libre. Les deux enfants rentrèrent sans un long couloir.
- Je pense que tu devrais rester ici, dit Alastor à Samia.
Elle hocha la tête pour approuver, puis, le garçon se précipita à l'extérieur. Il alla d'abord à droite, puis tourna à gauche, et continua tout droit. Il s'arrêta au bout de quelques secondes. Un signe apparut sous ses pieds, comme gravé dans la terre. Soudain, il y eut un bruit assourdissant et Alastor regarda le ciel. Un grand et mince éclair rouge fonçait droit sur lui.
- C'est quoi ce bordel !! s'exclama le garçon.
Il y eut l'impact, puis, l'écran noir.Alastor se réveilla. Il regarda tout autour de lui. L'endroit où il se trouvait était entièrement noir, mais, étonnamment lumineux. Cette lumière provenait de bandes blanches qui serpentaient sur le sol. Ces traits blancs délimitaient également un cercle autour du garçon, qui ressemblait étrangement au symbole qui était apparut sous ses pieds. Le garçon se leva, et aperçut un homme en face de lui. En une fraction de seconde, et avec une once de colère, il le reconnut... C'était son père.
- Alastor, mon fils, quel plaisir de te revoir enfin.
- Ne prononces pas mon nom ! tonna le garçon. Tu n'es pas digne de le prononcer ! Et tu ne le sera jamais !
Les mains d'Alastor s'entourèrent d'éléctricité, provoquant des gerbes d'étincelles.
- Alastor, Alastor, Alastor... Ta haine envers moi ne s'est donc pas atténuée depuis tout ce temps, ricana le père, avec un sourire mauvais.
- Te fous pas de moi !! cria Alastor en se jetant sur son père.
Lorsqu'il se trouva à portée de celui-ci, le garçon lui décocha une droite. Il ne toucha pas sa cible, elle avait disparue.
- Tu es bien trop prévisible, mon fils, ricana le père.
Alastor se retourna et vit son interlocuteur en face de lui. Il lui lança d'innombrables éclairs, mais sans jamais le blesser. Son père était intouchable. Épuisé, le garçon tomba a genoux. L'homme en face de lui, se rapprocha doucement, puis, l'étreigna avec force.
- Ma haine pour toi...ne s'estompera jamais, dit calmement Alastor. Alors... NE ME TOUCHES PAS !!
Le garçon rejeta brusquement son père et provoqua une onde de choc électrique qui le projeta encore plus loin. Alastor créa une lance en foudre et se lança sur son interlocuteur. Le père bloqua tous les coups de son fils sans recevoir le moindre dommage. Il lui asséna alors un gros coup dans l'estomac, qui mit le garçon à genoux.
L'homme lui murmura alors à l'oreille :
- Tu es faible. Ce n'est pas comme ça que tu pourras protéger ta mère et ton frère.
Des larmes coulèrent sur les joues d'Alastor. Il baissa la tête, impuissant.
- J'ai toujours aimé voir ton visage meurtri par l'impuissance et la tristesse, dit le père, méprisant. Il est de loin, ton visage le plus charmant.
- ÇA SUFFIT !! tonna Alastor.
L'endroit où ils étaient fut empli d'une vive lumière rouge. Des éclairs écarlates fusaient de toutes parts et martelaient le sol. Le garçon projeta sa lance de foudre, devenue rouge sur son père. Elle le transperça mortellement. L'homme recula sous le choc et regarda sa blessure. Il s'écroula sur le sol. Le garçon s'approcha, son visage rempli de haine. Avant de rendre son dernier souffle, son père lui murmura :
- N'as-tu jamais regretté... de t'en être pris à moi ? N'as-tu jamais regretté mon départ ?
Alastor le regarda avec dégoût, avant de répondre, d'un ton prônant l'indifférence :
- Non, je regrette seulement de ne pas t'avoir tué plus tôt.
Son père le regarda avec un sourire, puis, son regard devint vitreux et, son corps se relacha complètement. Il était mort.- Alastor ! Alastor ! Réveilles-toi ! criait une voix de fille.
Le garçon entrouvit les yeux et aperçut Samia à côté de lui. Il remarqua qu'il était allongé au beau milieu d'un salon.
- Ouf, enfin, t'es réveillé ! s'exclama la fille. J'ai bien cru que t'avait clamsé.
- J'ai mal à la tête, gemit Alastor en se redressant.
Il repris soudainement ses esprits et se leva brusquement.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda le garçon.
- Un éclair rouge comme le sang t'es tombé dessus. Je n'ai pas pu t'approcher pendant une demi-heure, des éclairs te retenaient au sol, expliqua Samia. Tu as dormi au moins heure.
- J'ai... J'ai rêvé de mon père.
- Ah bon ? Et il s'est passé quoi ?
- Je... Je l'ai tué dans mon rêve.
- C'est cruel ! s'exclama la fille.
- Il l'a amplement mérité ! s'écria Alastor.
Samia le regarda soudainement, d'un air sérieux, et... profondément triste.
- Personne ne mérite le sort ultime, même en ayant commis des atrocités.
Alastor la regarda, surpris. Samia détourna le sien. Le garçon pensa alors qu'elle devait avoir vécu quelque chose de très douloureux. Personne ne parla pendant un moment, la discussion était finie.
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Royana 1 : Une Guerre sans merci
FantasyUne menace plane sur les différents royaumes de la planète Royana. Angélique, 13 ans, et ses amis Bastien, Mattieu, Alastor et Lavarix vont alors être entraîné dans des péripéties qui les mèneront à combattre cet horrible menace. Ils vont découvrir...