Chapitre 11 |Lena

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Avoir deux personnes avec moi en permanence c'était presque saoulant. Lorsque j'étais venue en Amérique, j'avais pris les bijoux de ma mère que j'avais apporté et les avais troqué contre une belle somme d'argent. Je ne voulais pas que Matteo puisse subvenir à chacun de mes besoins. Il avait déjà tant fait pour moi! Sa présence ce soir là pendant que je dormais m'avait rassuré à tel point qu'il commençait à dormir avec moi. Eh oui, vous avez bien lu. Il dormait avec moi. Mais rien de grave ne se passait, je peux vous l'assurer. Et cela réduisait énormément mes cauchemars. Je ne le faisais plus depuis qu'ils dormait avec moi.

J'étais en ce moment au centre commercial, pour me payer quelques vêtements, avec Rick et Sam, les deux gardes du corps qu'Henrique avait trouvé. Au-delà de leurs apparences tout en muscles, ils étaient des personnes très charmantes et très drôles. La première fois que je les avais vu ils m'avaient effroyablement fait penser aux hommes de mains de mon père, mais ils n'avaient suffi que des présentations pour que je sache que ce n'était pas le cas.
Le problème c'est qu'ils étaient h vingt-quatre avec moi, et je n'avais plus totalement ma liberté d'avant. Et ici dans ce centre commercial, leur présence me rendait comme quelqu'un d'important et tout le monde me regardait. Forte gênante cette situation.

J'étais entrain de tenir une robe, lorsqu'une belle demoiselle vint me l'arracher des mains.

- Je suis désolée, mais j'avais déjà choisi cette robe, dit-elle.

- Euh c'est moi qui suis désolée mais je n'ai pas trouvé cette robe entre vos mains, donc, elle est à moi, répliquai-je, en la lui arrachant des mains.

Elle me toisa de haut en bas avec tant de dédain.

-  Soyons sincère, jeune fille. Cette robe n'irai pas du tout à ta morphologie.

Elle ricana.

- En plus, continua-t-elle, tu n'as pas assez de moyens pour te la payer. Donc, elle est à moi.

Elle me l'arracha à nouveau et s'en alla. Rick et Sam qui étaient un peu plus loin voulurent intervenir mais je leur disais que ce n'était pas la peine.

A part cet épisode rempli d'impolitesse de la part de cette belle dame blonde, tout se passa bien le reste de la journée.
Je cuisinais de plus en plus, et parfois Matteo, m'assistait. Pendant ces moments là j'étais toujours un peu maladroite mais j'arrivais quand-même à finir sans renverser une soupe ou couper ses doigts.
La peur qu'on me terrorise à nouveau était toujours là, mais je vivais avec. Et surtout, j'étais plus sereine car je ne voulais pas que cette peur me dicte ma vie.
Après un tour au super marché, je regagnais l'appartement avec mes deux colosses, et me mis aux fourneaux. La femme d'Henrique était rentrée hier de son voyage, et elle viendra dîner ce soir avec nous. J'avais trop hâte de la voir. Je n'ai jamais eu des amis de sexe féminin, alors j'espérais qu'elle et moi pourrions bien s'entendre et pourquoi pas, devenir amies.
Au dire de Henrique, elle avait vingt-cinq ans, une belle brune aussi, jugeant la photo qu'il m'avait montré durant nos dîners. Il m'avait aussi confié qu'ils avaient quelques problèmes ces temps-ci, et qu'il appréhendait un petit peu son retour. Mais le fait qu'il ait confirmer ce dîner prouvait que tout allait bien. N'est-ce pas ?

Je ne savais pas ce qu'ils aimaient, alors je recopiais quelques recettes des super chefs cuisiniers sur youtube et y ajoutais ma touche sicilienne. Matteo rentra deux heures après mon arrivée, les plats étaient prêts et j'étais allée me doucher. Pendant que je m'habillais, j'entendis la sonnerie, Rick ou Sam alla ouvrir et j'entendis des voix et des cris.

- Où es-tu Matteo ? criait une femme. Sors de ta cachette.

Je m'empressais d'enfiler ma robe, mes escarpins à petits talons et mis juste un peu de gloss et de mascara. Je lâchai mes cheveux et décidai de sortir.

Plus heureux que jamais Où les histoires vivent. Découvrez maintenant