Le bruit des pas qui se fit entendre me rassura que c'était bien Lena. Elle entra dans la pièce, vêtue d'un pantalon jeans et d'un sweat bleu, avec des tennis au pied. Puis elle avait un grand sac à dos. Je supposais qu'elle était plus que prête car je dois me l'avouer : plus le temps passait, plus je pensais qu'elle ne viendrait pas. J'étais soulagé.
- Nous n'avons pas beaucoup de temps à perdre, dit-elle en s'agenouillant face à moi. On doit commencer par te libérer de ces chaînes.
- tu as la clef ?
Elle sembla hésiter pendant quelques secondes.
- En fait non, répondit-elle, soudain nerveuse. Le gars qui surveillait l'entrée n'était pas là. Et je suppose que c'est Eduardo qui garde la clef.
- Et comment vais-je faire ? lui demandai-je un peu irrité.
Je pensais qu'elle avait réfléchit à ce détail!
- En fait, dit-elle pendant qu'elle enlevait son sac du dos, j'ai peut-être une solution.
Je la regardais ouvrir son sac et en ressortir un flingue. Quoi? Était-elle folle?
Elle devait voir mon visage s'affoler car elle s'empressa d'ajouter :- Je sais m'en servir, crois-moi. Je viserai bien sûr les chaînes! Et d'ailleurs ce flingue dispose d'une sourdine, dit-elle avec un sourire qui démontrait qu'elle était fière d'elle-même.
- C'est hors de question que je te laisse planter ce flingue en ma direction!
- Tu ne me fais pas confiance, dit-elle en fronçant les sourcils.
C'était plus une déclaration qu'une question.
- Ce n'est pas seulement ça, dis-je en passant ma main libre sur mes cheveux. Tu vois, je ne veux pas courir des risques, ni pour moi, ni pour toi. C'est vraiment dangereux, et tu le sais très...
Je n'avais pas fini ma phrase qu'elle se levait et dirigeait le flingue vers mes chaînes.
Merde!
- Lena...
- Ne bouge surtout pas ou tu risquerais de te blesser.
Son regard était déterminé. Je retins ma respiration, tournai ma tête à côté. Je l'entendis enclencher le détonateur et tac!
Mon bras n'était plus attaché au mur mais j'avais quand même ce fichu anneau enroulé à mon poignet.
Je la vis très contente du résultat et décidai de me lever.
Je détendis mes muscles, m'étirai et fis quelques mouvements.- Merci, dis-je.
Elle me sourit.
- Et alors ? Qu'elle est ton plan pour qu'on sorte? demandai-je.
Elle fit sortir de sa poche une clef de voiture et la leva face à mon visage.
- Le seul moyen pour quitter ce lieu, ce sera en voiture. La ville est très loin de cette maison, vu qu'on est presque dans une forêt. Il faudra aller au garage pour prendre une voiture. La grille principale s'ouvre à l'aide d'un bouton qui se trouve juste à l'entrée principale.
- Mais ? ne fus-je empêché de demander.
Pleins de hics dans son plan.
- Mais il faudra distraire les gardes à l'entrée, répondit-elle. Je ne sais pas comment, mais je sais qu'on improvisera. Non seulement ça, le fait de démarrer la voiture et foncer à grande vitesse mettra les quelques gardes qui sont là en alerte (elle se tordait les mains). Il pourrait s'en suivre une course poursuite et je ne peux pas te garantir qu'on réussira à nous échapper, surtout si Eduardo est là. Il est très habile au volant.
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Plus heureux que jamais
Storie d'amoreDeux âmes, deux histoires différentes. Lui tout lui réussit, elle tout n'est que souffrance. Ce n'est pas dans les quartiers dangereux de la Sicile que Lena pourra trouver le bonheur qu'elle ne cesse de lire dans ses romans. Entre meurtres, vol, dro...