𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 18. Interrogatoire

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𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗶𝘅-𝗵𝘂𝗶𝘁, interrogatoire[saison deux, épisode trois]

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𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗶𝘅-𝗵𝘂𝗶𝘁, interrogatoire
[saison deux, épisode trois]

Aaron avançait difficilement en suivant le soleil. Il avait déjà passé plus de vingt-quatre heures dans cette forêt. Il le savait parce qu'il avait passé la nuit caché dans un arbre. Eh oui, il avait réussi à grimper de quelques mètres dans un arbre pour se mettre en sécurité pour la nuit. Évidemment, il n'avait pas dormi. Il avait passé son temps à surveiller les alentours et à sursauter au moindre bruit.

Le jeune garçon n'avait jamais eu à se débrouiller seul. Ses parents avaient toujours été là pour lui, et sur Terre, pendant leur absence, c'était Isaac, ou alors Miller et même Bellamy qui l'avaient aidé et protégé. Pour le premier fois, il était complètement livré à lui-même.

Du haut de ses dix ans, Aaron savait à peine comment survivre et épuisé comme il l'était, tout devenait plus difficile encore. Ce n'était qu'un enfant, il n'avait pas à subir tout ça. Il aurait dû être protégé. Il n'aurait jamais dû finir seul dans une forêt sans aucun repère.

Le garçon était couvert de boue et de sang. Sa bras et ses jambes avaient été écorchés pendant la guerre et durant sa course dans la forêt. Dans la précipitation, il était tombée plusieurs fois, s'égratignant les genoux, et les mains.

Parfois, il avait envie de pleurer. Il avait envie de s'arrêter, de s'asseoir par terre et de tout laisser tomber. Il avait besoin de sommeil et de nourriture, ou bien d'un peu d'eau.

Il voulait son papa, même si c'était impossible. Durant la nuit, perché sur sa branche, il avait pleuré en réclamant son papa, comme un petit enfant. Il avait mit du temps à se reprendre.

Au petit matin, il avait compris qu'il devait essayer de retrouver son chemin tout seul parce que personne ne pourrait venir l'aider parce que personne ne savait où il était. Peut-être qu'il n'aurait pas dû écouter Isaac, qu'il n'aurait pas dû courir dans la forêt, ou en tout cas pas aussi loin. Il aurait pu retrouver son frère, ou les autres, ou même juste le camp après la mise à feu. Il n'aurait jamais fini dans cette situation. Mais Aaron ne pouvait pas en vouloir à son frère, parce qu'il lui avait sauvé la vie.

Le jeune garçon marcha pendant une heure au moins, jusqu'à trouver une rivière. Là, il décida de faire une pause. Il y plongea ses mais et avala une gorgée sans même réfléchir à la dangerosité de cette action. Il soupira et leva la tête vers la forêt.

Aaron le savait, il avait déjà vu cet endroit.

Du côté d'Isaac

Durant leur traversée de la forêt, Bellamy n'avait eu de cesse de maltraiter Murphy. Isaac s'en fichait un peu de ce qu'il pouvait advenir de ce type mais il préférait qu'il reste en vie pour pouvoir les guider.

Memento Mori ᵗʰᵉ¹⁰⁰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant