NUMERO 2

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DISCIPLINE


Des sangles entourent mon ventre, mes bras et mes jambes me maintenant fermemant à la table froide de chirurgie. Des compresses sont entre mes dents, m'empêchant de fermer la mâchoire correctement. Autour de moi, une équipe médicale en blouse blanche se prépare.
Un médecin ajuste la lumière au dessus de ma tête. Une paire de poignées familières est brandie par un autre membre du personnel médical, les conducteurs d'une décharge électrique qui s'apprête à traverser mon corps.

Le médecin appuie les poignées contre mes tempes et une dechage parcours mon être. L'ensemble de mes muscles se contractes, ma mâchoire se serre sur les compresses. Puis chacun de mes membres se mettent à convulser de manière désordonnée des contractions enchaînées, mon corps semble échapper à tout contrôle. La douleur, jusqu'alors sourde, trouve une nouvelle intensité dans ces soubresauts incontrôlés. Un brasier invisible dévore mon être de l'intérieur, la douleur s'exprime comme un feu dévorant.
L'équipe médicale reste impassible, habituée à me faire subir ces supplices.

La douleur diminue légèrement lorsqu'elle enlève les poignées.

« Vérifiez la tension artérielle, l'électrocardiogramme, l'oxymétrie colorimétrique et l'électroencéphalogramme. »
Dit la femme.

Le geste encourageant d'un autre médecin précède le réajustement du dispositif sur mes tempes par elle. Mon corps s'agite, secoué par des convulsions répétées. Encore. Encore. Encore et encore. Puis, les médecins détachent progressivement les sangles qui entravaient mon corps étendu sur la surface glacée.

« Assis-toi. » Ordonne un médecin.

Dans le silence clinique, je m'assoie, mes yeux parcourant chaque câble, chaque moniteur, machines dont les noms échappent toujours à ma compréhension. Les médecins scrutent minutieusement mes réactions évaluant silencieusement le progrès de leurs recherches. De l'autre côté de la vitre, toujours les mêmes observateurs en blouses blanches.

« Lève-toi. »

Mes pieds rencontrent le sol, je me tiens face aux médecins attentifs qui notent tous ce qu'ils voient sur leur bout de papier. Je me tiens debout quelque seconde à les regarder jusqu'à qu'un vertige me saisisse, ma tête tourbillonnant. Une douleur ardente éclate alors, comme si des éclairs parcouraient chaque recoin de mon crâne. Merde. La nausée s'empare de moi, forçant le rejet soudain de tout ce que mon estomac contenait. Mes muscles abdominaux se contractent involontairement, mon estomac vide cherche encore a expulser.

« 31 secondes, c'est plus que d'habitude. » Dit un homme avec un chronomètre.

Les applaudissements des médecins résonnent dans la salle. Un frisson me traverse alors que je relève la tête, mes yeux croisant ceux des quatre médecins qui affichent des sourires triomphants derrière la vitre, le contraste entre leur triomphe professionnel et ma lutte personnelle est rabaissant. La femme, avec assurance, appuie sur un bouton, sa voix résonnant à travers la salle. Depuis l'apparition de ce démon, la difficulté des tests augmente petit à petit.

« Faites-la courir maintenant. »

Apres avoir réalisé toutes leurs envies, je suis ramenée à ma chambre où Tartys m'attend, comme d'habitude habillée de sa plus belle robe.

« Tu vas bien ? Tu as l'air épuisée. »

Je me suis toujours demandée si Tartys me porte sincèrement dans son cœur ou si notre lien se résume à un moyen pour elle d'occuper une place privilégiée dans la société. Je ne me rappelle même plus de notre rencontre. En dehors des murs stériles du laboratoire, la trentagénaire demeure une présence constante, une ombre qui me suis dans chaque recoin de ma vie quotidienne. Elle gère mon image, veillant à ce que je ne commette pas d'erreur publique.

The Balance FighterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant