Mercredi

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    Chûya souffla, il se massa un peu la nuque en fermant les yeux. Quatre heures étaient passées depuis qu'il s'était installé sur la table de la chambre d'hôtel, qu'il partageait avec Fyodor. Il avait travaillé avec ardeur, corrigé un bon nombre de copies et répondu à plusieurs mails. Maintenant, il était juste fatigué. Mais Fyodor n'était pas encore rentré, alors il ne se voyait pas attendre sans rien faire. Il prit une grande inspiration et rouvrit les yeux. S'il pouvait prendre de l'avance, autant qu'il continue ! Il inspira longuement avant de reprendre ce qu'il faisait.
    Dehors, le soleil se couchait.
    La porte d'entrée claqua vers vingt-deux heures et quelques, et Fyodor rentra. Il retira ses chaussures et son manteau avant de se diriger dans la grande pièce qui faisait office de salon, de cuisine et de chambre. La pièce était assez spacieuse. Elle avait un mobilier correct et ils ne manquaient de rien. La table en bois était collée contre l'un des murs de la pièce, entourée de deux chaises. Le lit était grand et confortable, une télévision était accrochée au mur d'en face. Les couvertures étaient parfaitement repliées sur le matelas. Les volets étaient à moitié fermés, et la lumière de la pièce était allumée. C'était une lumière jaune, qui donnait une ambiance tamisée à la pièce.
    Il trouva Chûya en train de travailler sur la table. Il était simplement habillé d'un jean noir et d'un gros sweat à capuche de la même couleur. Ses cheveux roux n'étaient pas attachés, et quelques mèches lui tombaient sur le devant du visage. Il avait attaché un ruban rouge en guise de tour de cou, donnant une petite touche de couleur à sa tenue. Fyodor pouvait aisément voir sa pomme d'Adam. Il tenait un stylo dans sa main et il se mordillaient légèrement la lèvre inférieure, les sourcils froncés. Son autre main était posée sur une copie, glissant avec lenteur sur le papier. Il avait l'air épuisé malgré tout. Soucieux, Fyodor s'approcha. Il posa une main sur son épaule, le faisant sursauter.
    – Tu devrais te reposer Chû, lui murmura-t-il.
    Chûya détourna son regard de son ordinateur et de ses papiers pour poser son regard sur lui. Il sourit doucement.
    – Je t'attendais.
    – Tu n'étais pas obligé... Je rentre tard.
    Chûya haussa les épaules. Il ferma son ordinateur et se leva pour l'enlacer. Fyodor sourit doucement et entoura son corps de ses bras. Chûya inspira longuement, il se sentait bien dans les bras de Fyodor. Apaisé, il avait la sensation d'avoir un gain d'énergie.
    – Tu as passé une bonne journée, lui demanda-t-il.
    Fyodor commença à lui caresser les cheveux.
    – Oui, c'était intense mais ça à été. On a travaillé pas mal de morceaux aujourd'hui.
    – Si ça s'est bien passé, c'est le principal.
    Il releva la tête vers lui. Leurs lèvres se frôlaient tant ils étaient proches l'un de l'autre. Chûya arrivait à sentir le souffle chaud de Fyodor contre ses lèvres sans problème, il pouvait aussi sentir les battements effrénés de son cœur, qui battait dans son torse. Il plongea ses yeux dans les siens. Ils brillaient d'un rouge intense et magnifique, Chûya adorait ça. Une agréable chaleur apparut dans le bas de son ventre.
    – Tu m'as manqué, murmura-t-il.
    – Toi aussi, répondit Fyodor en souriant doucement.
    Puis, il déposa ses lèvres avec délicatesse sur les siennes. Chûya répondit au baiser en venant passer ses bras autour de son cou. Leurs lèvres se mouvaient ensemble avec amour et envie, augmentant peu à peu la chaleur de leurs corps. Il entrouvrit la bouche pour laisser la langue de Fyodor passer et ils approfondirent leur échange. Leurs langues dansaient ensemble dans une danse enflammée et remplie de passion. Fyodor passa ses mains sur ses hanches et colla un peu plus leur corps l'un à l'autre. Chûya sentait quelque chose remuer de plus en plus intensément dans son ventre et son cœur battait à tout rompre dans son torse. Il avait soudain très envie de lui. Il avait passé la journée à attendre son retour, travaillant pour penser à autre chose. Et maintenant qu'ils se retrouvaient, Chûya se sentait envoûté par les lèvres douces et sucrées de Fyodor. Il arrivait à lui brouiller tous ses sens avec un seul baiser. Il voulait l'embrasser encore et encore, le toucher, sentir son corps contre le sien. Chûya avait envie de lui.
    Fyodor passa ses mains sous ses cuisses et le porta, automatiquement Chûya vint entourer son bassin de ses jambes. Leurs torses étaient collés l'un à l'autre. Ils se séparèrent finalement, et Chûya vint coller son front contre celui de Fyodor. Il inspira et expira lourdement, gardant ses yeux fermés.
    – Ça m'avait manqué, murmura Fyodor.
    Chûya rouvrit les yeux et ancra son regard bleuté dans le sien. Ses yeux étaient voilés par l'envie et il souriait doucement. Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres.
    – Tu aimerais qu'on s'amuse un peu, proposa-t-il.
    Les lèvres de Fyodor s'étirèrent en un grand sourire.
    – Avec plaisir.
    Chûya reposa ses pieds sur le sol et il le poussa gentiment jusque sur le lit de la chambre. Fyodor s'installa dessus, s'enfonçant légèrement dans les couvertures, et il s'assit à califourchon sur lui. Ses jambes étaient de chaque côté de ses hanches et son bassin était collé au sien. Chûya passa ses mains sur son torse avant de déboutonner avec lenteur sa chemise noire. Le tissu était doux et glissait sous ses doigts. Fyodor le regarda faire avec attention avant d'attraper ses fesses. Chûya sourit.
    – Tu mènes la danse ce soir, dit-il avec un grand sourire.
    – Chut, embrasse-moi au lieu de parler, s'exclama Chûya en lui retirant complètement son haut.
    Il jeta sa chemise dans la pièce, il put alors voir sa peau claire. Mais il n'eut pas le temps d'admirer son petit ami que celui-ci attrapa son menton avec sa main et l'embrassa avec fougue. Leurs lèvres bougeaient avec passion les unes contre les autres, et Chûya commençait à avoir bien trop chaud avec son gros sweat à capuche. Le tissu de ses vêtements était de trop, il en était dérangé. Il glissa ses mains sur le torse de Fyodor, passant de sa poitrine au bas de son ventre avec douceur. Il pouvait le sentir frissonner sous son toucher. Fyodor lui mordilla légèrement la lèvre, le faisant entrouvrir ses lèvres, et sa langue rejoignit celle de Chûya une nouvelle fois.
    Il se sentait bouillir intérieurement, comme si un feu ardent grandissait de plus en plus au fil des secondes. L'envie augmentait en même temps que la chaleur de leur corps. Il rompit alors leur baiser et retira rapidement son haut. Il le jeta et prit le visage de Fyodor en coupe avant de l'embrasser de nouveau. Cette fois-ci, leur échange était plus pressé, plus chaud. Chûya se cambra légèrement et son torse se retrouva complètement collé à celui de Fyodor, ce contact était chaud. Il en voulait encore plus. Il put sentir les mains de Fyodor serrer un peu plus ses fesses. Fyodor sourit contre ses lèvres et se décala légèrement. Il vint alors embrasser son cou avec envie, le léchant et le suçotant par moment.
    Chûya se pinça les lèvres et laissa sa tête tomber en arrière, sa bouche était ouverte et il respirait bruyamment. Les lèvres de Fyodor passaient sur sa peau, s'arrêtant spécifiquement sur ses clavicules et ses épaules, tandis que ses mains pressaient ses fesses. Ce contact était chaud et il sentit son ventre se retourner. Une douce et agréable sensation apparut dans sa poitrine. Fyodor savait exactement quoi faire pour lui faire plaisir, mais Chûya en voulait plus.
    – Putain, murmura-t-il en rouvrant les yeux.
    – Tu es tout brûlant, dit Fyodor en souriant contre sa peau.
    Chûya baissa le regard vers lui, il passa une main dans ses cheveux noirs et enroula une mèche autour de son index. Fyodor continuait d'embrasser sa peau, lui lançant des regards intenses de temps à autre.
    – Ça te plaît ?
    – Bien-sûr, murmura Chûya, les yeux voilés de plaisir.
    Fyodor sourit doucement et il déposa une traînée de baiser de son cou jusqu'à sa mâchoire. Ses mains glissèrent jusqu'aux hanches de Chûya, qui se redressa sur ses genoux, et il lui déboutonna son pantalon. Très vite, les derniers vêtements de Chûya rejoignirent leurs hauts, tout comme ceux de Fyodor. Seul le ruban rouge était toujours noué autour de son cou
    Ils se sourirent et s'embrassèrent à nouveau. Fyodor passa ses mains sur le corps de Chûya, retraçant toutes ses courbes avec lenteur, le caressant tandis qu'il frissonnait. Puis, l'une de ses mains descendit vers l'entrée de Chûya, il la frôla du bout des doigts sans jamais y entrer.
    – Vas-y, murmura Chûya en le regardant avec envie.
    Fyodor sourit et acquiesça, il glissa alors lentement un doigt en Chûya. Celui-ci ferma les yeux et fronça les sourcils alors qu'une vive douleur apparut dans son bas ventre. Ce n'était pas la première fois qu'ils avaient un rapport, et ils savaient tous les deux que ce n'était pas très agréable au début. Alors, tandis que Fyodor ne bougeait pas pour lui laisser le temps qu'il souhaitait, Chûya tenta d'oublier cette désagréable sensation. Il repensa aux baisers enflammés de son compagnon, de ses lèvres contre sa peau et du plaisir qu'il avait ressenti. Il se rappela la chaleur de sa peau lorsqu'il avait collé son torse au sien et la lourdeur de son souffle.
    Après un instant, il laissa un soupir passer ses lèvres et il rouvrit les yeux. Il donna un petit coup de bassin à Fyodor, qui sourit, et il commença alors à bouger avec lenteur son doigt en lui. Il observa Chûya balancer sa tête en arrière, les lèvres entrouvertes. Sa poitrine se soulevait à chacune de ses respirations alors qu'il bougeait ses hanches sur ses doigts. Son souffle raisonnait bruyamment dans la pièce comme une douce mélodie. Puis, il glissa un second doigt en lui, et Chûya ne put réprimer un gémissement passer la barrière de ses lèvres. Fyodor se mordit légèrement la lèvre inférieure en entendant ce magnifique son. Voir et entendre Chûya prendre du plaisir faisait augmenter son désir. Il se sentait, lui aussi, bouillir intérieurement. Ce fut lorsqu'il entendit un énième gémissement et que les cuisses de Chûya se refermaient légèrement sur son bassin qu'il retira ses doigts, lui provoquant un gémissement de frustration. Il inspira et souleva Chûya en le portant par les hanches.
    – Qu'est-ce qu'il y a, demanda Chûya en fronçant un peu les sourcils, inquiet.
    – Je vais chercher un préservatif.
    Il voulut se lever mais Chûya l'en empêcha en posant une main sur son torse. Il lui lança un regard brûlant et il se mit debout. Il posa un pied au sol, puis l'autre, se reculant doucement de Fyodor sans le lâcher du regard.
    – J'y vais, lui dit-il en souriant.
    Puis, il se retourna et marcha en faisant rouler ses hanches jusqu'à la table, où il y avait son sac. Il en sortit un petit sachet carré et revint vers Fyodor. Avec lenteur, il grimpa sur le lit et s'approcha de lui. Fyodor le regardait faire en se mordant les lèvres, il le trouvait magnifique et attirant. Très attirant même. Il en avait pleinement conscience et s'amusait à jouer de ça. Chûya vint se réinstaller à califourchon sur lui et ouvrit le préservatif. Il le lui mit avant de se mettre correctement sur lui. Fyodor posa automatiquement ses mains sur ses hanches.
    – Prêt, demanda-t-il en venant ancrer ses pupilles rouges dans ses yeux azurs.
    – Évidemment, s'exclama Chûya.
    Il posa ses mains sur les épaules de Fyodor et se redressa légèrement. Puis, avec l'aide de Fyodor, qui le tenait par les hanches, il s'unit à lui. Il se crispa légèrement et grimaça en sentant la douleur arriver. La douleur n'était pas moins forte que tout à l'heure, pourtant il commença rapidement à donner des coups de bassin à Fyodor. Peu à peu, le plaisir remplaça la douleur, et il gémit.
    Leur corps se mouvaient ensemble dans une danse endiablée, leur peau claquait l'une contre l'autre. L'air devint lourd et la température de la pièce augmenta considérablement. Leur peau était recouverte d'une fine couche de transpiration, les draps étaient froissés et humides, et leur lit grinçait. Chûya jeta sa tête en arrière tout en se cambrant, il s'accrocha aux épaules de Fyodor alors qu'il montait et descendait sur lui. Ses cheveux roux tombaient sur son épaule, lui collant à la peau. Fyodor avait une magnifique vue sur la peau de Chûya. Il s'émerveillait de voir le plaisir déformer son visage.
    Ils haletaient et ils gémissaient à l'unisson. La mélodie de leur plaisir raisonnait dans la pièce.
    Rapidement, leur corps se tendirent et leurs jambes tremblèrent. Chûya lâcha un long gémissement aiguë et Fyodor fit de même quelques secondes après. Puis, il se laissa tomber sur le corps Fyodor, totalement épuisé. Ils reprirent leur souffle puis Fyodor l'allongea sur le lit. L'esprit encore embrumé par le plaisir qu'il venait de ressentir, il ne perçut pas réellement ce que faisait Fyodor. Mais lorsqu'il revint sur le lit, il se blottit contre lui. Fyodor ricana légèrement et lui caressa les cheveux.
    – Je t'aime, murmura Chûya avec une voix remplie de fatigue.
    Fyodor esquissa un sourire et déposa un doux baiser sur le haut de son crâne.
    – Je t'aime aussi, Chû. Demain on pourra passer la journée ensemble, je ne travaille pas.
    – Trop bien....
    Fyodor baissa le regard vers lui et constata qu'il s'endormait déjà. Il sourit un peu plus et ferma les yeux. Ils avaient tous les deux eu une longue journée, ils méritaient une bonne nuit de repos. Ils s'endormirent alors dans les bras l'un de l'autre, leur cœur battant à l'unisson. 

Surprise au théâtre BolchoïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant