Un Brin De Désir

Chapitre 14

Le froid de la Russie l'accueillit sans douceur lors de son atterrissage. Le soleil était bien haut dans le ciel. Audrey était fatiguée de ces dernières jours et s'était pleinement reposée avant d'affronter son mari. Elle savait que ce dernier était très en colère car elle n'avait pas pris aucun de ses appels.

Et de plus, elle n'avait en aucun cas volé l'argent que ce dernier lui avait ordonné de prendre. Ceci serait de la pure folie. Il était hors de question de s'attirer de tel ennui. Déjà que le cousin de Noora était un monstre , l'homme qu'elle fréquentait n'était pas mieux non plus. Et, Audrey ne voulait en aucun cas mettre ces personnes en travers de son chemin.

Donc, elle avait élaboré un plan pour faire croire à Baldor qu'elle avait l'argent. Elle essayait de gagner du temps. Un temps qui lui était précieux.

Audrey grimpa dans la voiture qui devait lui conduire chez elle. Elle essayait de maîtriser tant bien sur mal la peur qui lui empêchait de respirer.

Lorsque la voiture arriva devant sa demeure, elle trouva Michelle qui était en train de discuter avec l'un des hommes de Baldor.

- Bonjour Michelle.

- Vous êtes la enfin !

La vieille dame vint lui prendre dans ses bras de façon maternelle.

- Vous aller bien Michelle?

- Si on ne prend pas en compte mes rhumatismes, ça va. J'espère que votre séjour à New York a été reposante.

- Un peu. J'ai passé de bonne journées.

Michelle lui sourit affectueusement.

- Baldor n'est pas la ? Demanda Audrey d'une voix traînante.

- Oh! Monsieur était là ce matin. Il avait une urgence à son entreprise. Depuis quelques jours, il fait face à de nombreuses sautes d'humeur. Les employés ont peur de l'approcher.

Audrey ferma les yeux un moment. Elle avait réveillé la colère noire de Baldor et elle allait en payer le prix très prochainement.

- Enfin bref. J'espère que votre retour calmera les choses.

- Je l'espère aussi Michelle; dit Audrey sans toute fois convaincue de ses dires.

Elle grimpa les marches et entra dans sa maison.

Rien ne lui avait manqué. Ces murs avaient assister à sa descente aux enfers. La jeune femme monta à l'étage lorsque toutes ses affaires furent installées convenablement.

Elle envoya un message à Baldor pour lui dire qu'elle était en Russie. Au moins, il fallait bien jouer la comédie !

Elle se débarrassa de ses vêtements pour aller se rafraichir et défit ses bagages. Elle avait ramener quelques trucs de New York. Elle arrangea ses shopping dans son dressing luxueux.

Son téléphone s'allumait pour afficher un message de la part de Baldor.

"J'espère que tu as la chose?".

Audrey ferma les yeux tout en poussant un souffle. Elle espérait de tout cœur que son plan fonctionne à merveille.

"Pas encore mais ça ne saurait tarder. J'ai des gens sur le coup."

Elle envoya le message et déposa son téléphone. Elle continua de ranger son dressing, le cœur battant à tout rompre.

Si Baldor apprenait son mensonge, elle serait finit. Il la tuerait sans hésiter.

Alors qu'elle arrangeait certains trucs laisser en désordre dans la chambre, Audrey tomba sur un cartable ranger dans un coin, de façon à rester cacher.

Audrey regarda autour d'elle et s'empara du cartable. Elle l'ouvrit et constata que plusieurs documents y siégeait. Audrey consulta un à un les papiers et découvrit avec horreur des photos d'elle prise étant à New York. Non seulement elle, mais ainsi que sa soeur et de sa nièce.

Audrey fouilla encore et tomba sur une clé Usb. Curieuse, elle la prit et la serra dans ses mains tout en s'empressant de ranger le cartable à sa place. Elle se promit de regarder ce que comprenait cette clé.

Elle rangea la paperasse autour d'elle car Baldor n'allait pas tarder à arriver. Et, elle devait lui fournir quelques explications solides.

Deux heures plus tard, Baldor investissait les lieux. Il passa prendre un verre dans la cuisine et monta à l'étage. Audrey faisait mine d'être occupé sur son ordinateur. En vérité, elle essayait de copier quelques fichiers depuis un vieux téléphones jeter aux oubliettes ayant appartenut à son mari. Elle l'avait trouvé égaré dans un coin de la douche. Il avait du l'oublier.

Lorsqu'elle l'eu aperçut , Audrey essaya de se détendre pour paraître crédible. Baldor était un fin observateur et le moindre faut pas pourrait lui coûter beaucoup.

- Bonsoir ! Fit t'il d'une voix bourrue tout en avalent son verre de vin d'un trait.

- Bonsoir....

- Alors?

Audrey ferma son ordinateur pour gagner du temps. Elle balaya toute émotion de son visage avant de dire;

- J'ai deux trois personnes qui travaillent dans la finance et qui son responsables des transactions. La fin du défilé est prévue dans trois jours. Donc, le temps pour eux de rassembler la somme que tu as demander.

Baldor déposa son verre et s'approcha de la jeune femme. Il prit son visage en coupe et la serra légèrement.

- Je savais très bien que je pouvais compter sur toi.

Il se pencha pour l'embrasser.

- J'espère simplement que tu n'es pas en train de me berner. Je dois avoir ce fric d'ici là semaine prochaine.

Sur ce, il la relâcha.

Il se déshabilla et fila sous la douche. Il avait une odeur de cigarette et d'alcool.

Audrey repris son travail et termina de copier l'ensemble des fichiers. La clé qu'elle avait pris plus tôt, elle n'avait pas encore regardé le contenu. Elle comptait le faire hors de la maison, lorsqu'elle sera assez loin de son mari pour mieux détailler les faits.

Elle jeta un rapide coup seul au dossier qu'elle avait découvert plus tôt et constata qu'il s'agissait de plusieurs documents frauduleux,  des actes de ventes , de la contrebande.

Audrey poussa un faible soupire et ferma son ordinateur rapidement.

Elle s'empara de son téléphone pour écrire à Brenda. Cette dernière était inquiète pour elle. Elle lui rassura que tout se passait très bien et lui fit part de son plan. Elle promit également à son amie de l'appeler le lendemain car Baldor était là.

La nuit était tombée sur la Russie depuis un long moment. Audrey prit le soin de cacher la clé Usb et de ranger le fichier dans son ordi tout en le codant.

Baldor sortait de la douche alors qu'elle allait déposer son ordinateur. Ce dernière s'écroula sur le lit en s'endormit aussitôt.

Audrey en fût ravie. Elle n'avait pas la force de laisser cet homme la toucher. Elle n'aurait pas la force de jouer la comédie.

Le mensonge qu'elle venait de donner à Baldor était le début de l'incertain. Il fallait le mener en bateau aussi longtemps que possible jusqu'à ce qu'elle puisse le piéger de façon à ce qu'il ne soit plus un danger.

Pour ça, Audrey devait transmettre la copie des fichiers sur une clé et déchiffrer ce qui se cachait dans la clé qu'elle avait découvert au cours de la journée.

Audrey finit de ranger ses affaires, éteignit la lumière et alla se coucher. Elle n'avait pas sommeil. Elle était trop pensive.

Baldor était apaisé et semblait presque tiré d'affaire. Enfin, il comptait sur son aide pour cela.

Audrey pensa aussi à Élianor. Bizarrement,  Baldor n'avait pas mentionné l'incident qui s'était passé à New York. Pourtant, ceci à dû faire scandale ici. Elle le soupçonnait de cachait un jeu sordide et Audrey ne voulait pas plus de surprise qu'elle n'en avait déjà.

Elle ferma les yeux et laissa le sommeil l'emporter petit à petit.