Chapitre 37

1K 96 1
                                    




Audrey était assise sur son lit d'hôpital l'esprit complément apaisé. C'était enfin le jour qu'elle attendait depuis des mois. On allait enfin lui débarrasser de ses affreux bandages qui lui empêchait de faire ce qu'elle voulait comme elle le désirait. Elle avait retrouvé sa mobilité et se déplaçait sans l'aide de béquilles. Ce parcours dans sa vie avait été catastrophique et éprouvant. Elle avait dû s'armer d'un courage impressionnant pour arriver là où elle était à présent.

Le docteur entra dans la chambre , suivit de deux infirmières. Emma et Brenda étaient positionnées non loin d'elle.

Brenda n'était revenu que la veille. Elle lui avait dit que le travail l'avait retenu plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru. Mais Audrey savait que son amie fouillait encore et toujours dans l'affaire de Baldor reliée à l'homme cagoulé. Elle savait que Brenda ne pourrait lui mentir et elle allait lui faire parler un peu plus tard.

Elle avait hâte de recouvrer la vue pour scruter chaque parcelle de son visage pouvant la trahir dans ce qu'elle allait lui dire.

Le médecin s'approcha d'elle tout en lui disant un bonjour enjoué.

- Bon, êtes-vous prête Audrey ?

- Oui docteur.

Le médecin commença à défaire le bandage avec lenteur. Le cœur d'Audrey battait de plus en plus vite. Elle espérait de toute son âme que ce dur combat avec sa vue porterait d'excellents fruits. Lorsque le bandage lui fut totalement enlevé, Audrey sentit son sang de glacé.

Et si elle perdait la vue à tout jamais ?

- Ouvrez les yeux Audrey, n'ayez pas peur ; encouragea le docteur.

Emma et Brenda vinrent lui prendre la main afin de l'encourager un peu plus.

D'un mouvement lent et précis, Audrey entrouvrit d'abord les yeux. Un faible et trouble lumière frappa ses globes oculaires. Elle referma les yeux puis les rouvrit encore une fois. Elle distingua le médecin qui s'occupait d'elle, puis son amie et sa sœur. Une larme coula le long de sa joue gauche.

- Alors? S'impatienta Emma.

- Depuis combien de temps tu ne t'es pas fait couper les cheveux sœurette ?

Des cris de joie emplissaient déjà la pièce. Emma et Brenda étreignirent Audrey, ne pouvant plus contenir leur contentement plus longtemps.

Après ce moment d'euphorie, Audrey alla prendre une douche, seule. Elle n'avait plus besoin d'une aide pour la conduire ou elle voulait aller. En entrant sans la salle de bain, elle remarque le miroir qui lui faisait face. Elle détaillait son reflet avec un certain dégoût. Son visage était ciselé avec précision. Plusieurs marque de dessinait finement au bas de son menton. Les bleus n'étaient pas totalement disparut malgré tous les mois écoulés. Audrey sentait qu'elle revenait de loin, de l'enfer plus précisément. Elle détourna le regard de son reflet et décida de prendre son bain comme convenue.

Quelques heures plus tard, on lui fit savoir que dès demain elle pourrait sortir de l'hôpital.

- J'ai loué une petite maison non loin de l'hôpital. Je suis sûre que tu te sentiras mieux là-bas. Et je t'achèterai des vêtements. Lui rassura Emma.

- J'espère qu'il n'y a pas de journalistes aux alentours. Dit Brenda.

- Je ne pense pas. La maison est simple et sans prétentions. Et puis la voiture est blindé. Personne ne sait qui y réside. Rétorqua Emma.

- C'est parfait pour moi. J'ai besoin de repos.

Emma les quittèrent plus tôt. Elle devait faire certains arrangements dans la maison avant l'arrivée de sa soeur. Brenda resta donc tout l'après-midi avec son amie.

Un Brin De Désir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant