Chapitre 27

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Revenant brusquement à la triste réalité, ses larmes n'arrêtaient pas de couler. C'était toujours pareil depuis longtemps. Chaque jour qui passait , elle faisait le même cauchemar. Elle n'arrivait pas à oublier.  Avec un grand effort , Audrey essaya de bouger ses pieds, mais c'était peine perdue. Son bras gauche était condamné mais son bras droit bougeait faiblement. Audrey sentait que la douleur se propageait en elle comme un poison violent. Elle aurait voulu que tout s'arrête.

Mais, lorsqu'au bout d'un moment, elle sentit sa main se glisser dans une main plus large pour être ensuite baisée tendrement,  son cœur se gonflait d'un sentiment indescriptible.

- Réveille toi, je ten prie... entendit t'elle faiblement.

Elle aurait voulut crier , mais aucun son n'arrivait à sortir. Sa main était toujours dans celle D'Élianor. Mon Dieu, le pauvre ! Il a du être mortifié en apprenant sa chute de plusieurs mètres. D'ailleurs,  qui l'avait découvert ?

Jusqu'ici,  sa sœur et Brenda venait tout le temps la voir et pleurait souvent. Elle les entendait tout le temps. Élianor , lui, venait la voir rarement mais elle ressentait toujours ce sentiment d'apaisement lorsqu'il était présent.

D'un effort surhumain,  Audrey essaya de faire pression sur la main du mafieux, mais peine perdue. Sa main n'émit même pas un tremblement. La jeune femme n'abandonna pas pour autant. Elle essayait de parler, de bouger sa tête. Mais rien.

Cela faisait des jours que la jeune femme essayait de faire comprendre au mafieux qu'elle était dans le présent, qu'elle l'écoutait lui parler de tout et de rien, qu'elle appréciait tous les gestes d'affection qu'il lui témoignait.

Elle voulait faire savoir à l'homme qu'elle l'entendait, qu'elle n'était pas morte. Mais son corps refusait de coopérer.

D'un autre mouvement désespéré et elle poussa un faible gémissement et bougea sa main dans celle du mafieux.

Le cœur d'Élianor ratta un battement. Il espérait de toute son âme qu'il n'était pas en train de délirer. Il avait cru entendre la jeune femme gémir faiblement et avait crû sentir une légère pression dans sa paume.

- Aud....tu...m'entends ?

La jeune femme murmura un faible oui.

- J'ai...j'ai mal.... articula t'elle difficilement.

- Ne fait pas trop d'efforts. Je vais appeler le médecin.

- At...attends...

Élianor s'arrêta net.

- Je...j'ai soif...

Rapidement, il alla remplir un verre d'eau et le lui apporta pour qu'elle puisse le boire à petite gorgée. Audrey se sentait mieux malgré la douleur. Cela faisait sûrement longtemps qu'une goute d'eau n'avait pas touché sa gorge asséchée.

Élianor profita de ce moment de silence de la part de la jeune femme pour prévenir une infirmière qui s'empressa de prévenir le médecin en charge de la jeune femme.

On était déjà au deuxième jour de l'an. Élianor avait passé toutes les fêtes de fin d'année à l'hôpital avec la jeune femme. Brenda et Emma étaient retournées aux États-unis voir leurs proches. Elles avaient promis de revenir dès la deuxième semaine du mois de janvier. Élianor comptait les prévenir mais un peu plus tard. Il voulait profiter d'Audrey un peu plus.

La jeune femme remua légèrement et Élianor fut près d'elle à l'instant.

- J'ai un mal de chien ! Je suis coincé par des...des poutres !

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